Mgr Bestion, jusque là évêque de Tulle en Corrèze, devient évêque de Blois où il sera installé le 1er décembre. Le diocèse dont le précédent titulaire Mgr Batut avait démissionné en juin 2023 pour devenir évêque auxiliaire à Toulouse était jusque là administré par l’ex vicaire général, don Didier-Marie de Lovinfosse, prêtre de la communauté Saint Martin.
De sensibilité plutôt classique, Mgr Bestion avait fait venir la communauté Saint Martin à Brive en 2017. Transféré dans un diocèse très déchristianisé (1.7% de pratique en 2017) et déficitaire, il aura du pain sur la planche, entre les suites de l’affaire Tartu, ou encore l’imbroglio juridique autour de la vente – ou non – de l’abbaye Saint Martin des Bois au nord du diocèse, dossier qui avait pesé sur la fin de l’épiscopat de Mgr Batut.
“La messe d’installation aura lieu le dimanche 1er décembre à 15h en la cathédrale Saint-Louis de Blois.
La messe d’au-revoir aura lieu le samedi 23 novembre à 16h30 en la cathédrale Notre-Dame de Tulle.
Biographie de Mgr Francis Bestion
Né le 8 mai 1957 à Fontans (Lozère)
Ordonné prêtre le 27 mai 1990 pour le diocèse de Mende
Études
Faculté de Philosophie à l’Université de Montpellier
Noviciat et scolasticat chez les frères du Sacré-Cœur, à Rome et à Lyon
Séminaire interdiocésain d’Avignon
Faculté de théologie de l’Institut catholique de Toulouse
Diplômes
Licence de philosophie
Licence canonique de théologie
Ministères
1990 – 2002 Prêtre à la paroisse de Langogne
1992 – 2002 Aumônier de collèges et de lycées
1991 – 2003 Directeur et enseignant de philosophie au séminaire interdiocésain d’Avignon
1991 – 2013 Délégué diocésain au diaconat
2003 – 2009 Adjoint au Supérieur du Séminaire Saint-Cyprien de Toulouse et professeur de philosophie et de liturgie
2007 – 2013 Enseignant en théologie sacramentaire à la faculté de Théologie de l’Institut catholique de Toulouse
2009 – 2013 Vicaire général et délégué épiscopal à la pastorale de l’enseignement catholique, à l’apostolat des laïcs et à l’information, du diocèse de Mende
Depuis 2013 Évêque de Tulle
C*est plus chic et ROYAL de succéder à un chartiste éminent que de végéter dans la ville la plus bête de France pour ses préférences électorales.
Même Éric Rohmer (catholique et monarchiste, soit dit en passant) le reconnaissait, cachant à Paris son lieu de naissance qu’était TULLE, justement (lire sa bibliographie passionnante d’Antoine de Baecque. Espérons que cet évêque déménageant, inspiré d’une autre manière, aura droit à en avoir une toute aussi passionnante).
Tulle, plus reconnue pour la finesse de ses tissus que de ses votes ? On ouvre la boîte de Pandore…
N’empêche, on peut fabriquer de beaux tissus, mais je préfère les carrés Hermès fabriqués à Saint Priest près de Lyon : plus chic et plus BCBG que moi, tu meurs.
Hélas, comme dans beaucoup de villes béotiennes comme celle-ci, on oublie un passé prestigieux : c’est autour de Tulle que se firent connaître les troubadours utilisant cette “langue d’or” tant vantée par Dante…