Le dossier de la vente – ou non – du centre spirituel de Saint-Martin des Bois au nord du diocèse de Blois a fait ressortir les mécomptes de ce dernier. Si le principe de la vente semble écarté au moins pour un an, l’accord de l’association du domaine de l’abbaye Saint-Georges étant nécessaire – et elle est vent debout contre la vente, les difficultés financières du diocèse de Blois, elles, sont réelles.
La Nouvelle République rend compte de l’AG de l’association du domaine de l’abbaye Saint-Georges et de l’intervention de son président, Jean-Baptiste Anginot, qui est aussi modérateur du conseil diocésain des affaires économiques :
“Un audit de la conférence des évêques de France a été réalisé en mars 2023 et a fait état d’une situation alarmante pour les finances du diocèse. L’année passée, le déficit s’est élevé à un million d’euros. Les auditeurs ont émis six préconisations pour Saint-Georges, dont aucune ne recommandait la vente du domaine.
Malgré cela, le conseil presbytéral s’est emparé du sujet en décidant à l’unanimité la vente du domaine et l’arrêt du projet pastoral de Saint-Georges dès la rentrée, projet pastoral auquel ils ont avoué n’avoir jamais cru.
Pour nous, ça a été un coup de poignard dans le dos”, confie Jean-Baptiste Anginot qui explique que les membres de l’association, “Meurtris et choqués », sont allés rencontrer le conseil épiscopal. « Nous lui avons fait part de notre surprise devant une décision aussi hâtive, ne tenant pas compte de la complexité même d’une vente dans la situation actuelle, sans succès”.
Et pour cause, “Selon le droit canon, pour aliéner un bien, l’évêque doit obtenir le consentement du collège des consulteurs, ce qu’il a obtenu, mais aussi du conseil diocésain des affaires économiques, dont je suis le modérateur, ainsi que des intéressés, donc de l’association”.
Résultat, le conseil presbytéral a fini par reculer et accorder un moratoire d’un an – à charge pour le prochain évêque de trancher, le délai moyen de nomination d’un évêque étant de 6 à 9 mois.
Bonjour,
Collège des consulteurs me semble plus approprié que “constructeurs”.
Bien cordialement,
Effectivement ! La citation vient de la NR, mais tout de même. Merci beaucoup pour votre relecture attentive.