Riaumont : victimes et défenseurs du village d’enfants communiquent

Après l’entrevue de cinq membres du collectif des victimes et anciens du village d’enfants de Riaumont avec Mgr Leborgne, évêque d’Arras et Dom Pateau abbé de Fontgombault, celui-ci dresse l’état des lieux par communiqué et adresse plusieurs demandes :

« Les premières agressions sexuelles documentées datent de 1960. Depuis, sept religieux (sur les neuf membres de la communauté) sont mis en cause pour des faits allant de la violence sur mineurs en situation d’autorité à l’agression sexuelle. Parmi eux, six sont mis en examen, sous contrôle judiciaire, avec interdiction d’exercer une activité professionnelle en contact avec des mineurs ».

Le collectif indique aussi que l’ex-prieur Alain Hocquemiller, condamné en première instance pour détention d’images pédopornographiques (il a fait appel), « s’est vu retirer son pouvoir de confession il y a huit ans« . Le collectif s’interroge : « pourquoi cette information n’a pas été rendue publique à l’époque? »

Le collectif demande :

• que le public soit informé des mesures prises après la visite canonique
• « que les statuts de l’institut Sainte-Croix de Riaumont, prévoyant que cette communauté a vocation à s’occuper d’enfants, soient officiellement suspendus, tant que six religieux sous contrôle judiciaire et interdits d’exercer une activité au contact de mineurs y vivent »
• « que les appellations trompeuses « village d’enfants » et « scoutisme » soient retirées tant que six religieux sous contrôle judiciaire et interdits d’exercer une activité au contact de mineurs y vivent« 
• que le statut et la formation des laïcs bénévoles mis au contact des mineurs soient vérifiés, ainsi que leur recrutement
• que l’abbaye de Fontgombault fasse elle aussi l’objet d’une visite canonique

 

 

Les défenseurs du village de Riaumont veulent aussi être reçus à l’évêché d’Arras

Par ailleurs il s’est aussi monté un collectif en faveur du village d’enfants de Riaumont, « victimes de la diffamation« , qui a mis en ligne des témoignages d’anciens pensionnaires et parents d’élèves, et demandé aussi à être reçu à l’évêché par Mgr Leborgne. Il communique :

Le Collectif des victimes de la diffamation, qui rassemble aujourd’hui plus de deux cents membres, anciens pensionnaires de Riaumont, a adressé un courrier officiel à Monseigneur Olivier LEBORGNE, évêque d’Arras, Boulogne et Saint-Omer, ainsi qu’au le Très Révérend Père Abbé de Notre-Dame de Fontgombault, Dom Jean PATEAU, pour leur demander à être reçu à l’évêché d’Arras.

Cette démarche s’inscrit dans un esprit d’équité et de vérité. Le « Collectif des victimes de la diffamation » considère en effet que, dans le cadre des procédures canoniques en cours et face à la médiatisation, il est essentiel que toutes les voix puissent être entendues.

Alors qu’un groupe se présentant comme « collectif de victimes de Riaumont » a annoncé être reçu à l’évêché d’Arras ce lundi 13 octobre 2025, les anciens pensionnaires favorables à Riaumont estiment indispensable de pouvoir également témoigner de leur expérience. Ils souhaitent rappeler que l’histoire du Village d’Enfants ne saurait être réduite aux fausses accusations relayées dans certains médias, mais qu’elle est aussi celle d’une communauté éducative et spirituelle qui a marqué positivement plusieurs générations de jeunes.

 

Le « Collectif des victimes de la diffamation » entend ainsi :

 

• témoigner de son expérience vécue au sein du Village d’Enfants, souvent très différente de l’image qui en est donnée dans l’espace médiatique

 

• réfuter les amalgames et généralisations abusives qui portent atteinte à la réputation de Riaumont, de sa communauté et de ses anciens pensionnaires

 

• alerter sur les conséquences des accusations infondées, qui blessent non seulement les religieux, mais aussi des familles, de nombreux bénévoles, des scouts et des anciens pensionnaires

 

À travers cette demande d’audience, les membres du « Collectif des victimes de la diffamation », souhaitent contribuer à un dialogue juste et équilibré avec l’Église, afin que toute décision éventuellement à venir puisse reposer sur une connaissance complète et contradictoire de la réalité.