Alors que la visite canonique extraordinaire de Riaumont a déjà eu lieu au début de l’automne, où pendant deux jours les trois enquêteurs canoniques, un religieux, un prêtre et un psychologue issu de la société civile, ont interrogé les frères de la communauté – les victimes ont déploré sur la page du collectif leur déception de l’apprendre par voie de presse, Mgr Leborgne et Dom Pateau, père abbé de Fontgombault, ont corrigé quelque peu le tir en rencontrant cinq membres du collectif. Le diocèse d’Arras communique à ce sujet :
Communiqué de Mgr Olivier LEBORGNE, évêque d’Arras
et de Dom Jean PATEAU, Père Abbé de l’Abbaye Notre-Dame de Fontgombault
Alors que les conclusions de la visite canonique extraordinaire que nous avons conjointement diligentée devraient nous parvenir prochainement, nous avons rencontré ce lundi 13 octobre 2025 cinq membres du collectif de victimes et d’anciens du village d’enfants de Riaumont. Nous les avons écoutés et nous avons entendu leur souffrance.
La justice de notre pays est saisie, plusieurs procédures sont en cours. Nous redisons combien ce travail de la justice est nécessaire et précieux, pour le bien de tous. Ce travail doit pouvoir se faire sereinement, dans le respect et la dignité.
Nous encourageons toute personne victime de violences physiques ou sexuelles à témoigner auprès de la cellule d’écoute du diocèse d’Arras ([email protected]) ou auprès de nous directement ([email protected] et [email protected]), que les faits dénoncés soient récents ou anciens.
Nous voulons redire aux personnes que nous avons reçues et à toutes celles qui ont souffert et souffrent de ces situations notre profonde compassion.
En ce mois d’octobre, nous les portons dans notre prière et les confions à la Vierge Marie.
+ Olivier Leborgne. Dom Jean PATEAU
Evêque d’Arras Père Abbé de Fontgombault
Pour rappel, des religieux de Riaumont sont mis en cause dans quatre affaires judiciaires distinctes qui seront jugées cette année et en 2026, dont une où l’ex-prieur a été condamné en première instance pour détention de fichiers pédopornographiques; à l’issue de la visite canonique extraordinaire, la communauté risque des « décisions canoniques définitives« , ce qui peut être une dissolution ou l’éloignement définitif de certains de ses membres.