Le 15 octobre dernier, Mgr Pascal Chane-Teng mettait fin à une époque en étant ordonné évêque de la Réunion. Son prédécesseur Mgr Gilbert Aubry, pur produit du Concile Vatican II, plus jeune évêque de France lors de son installation en 1976, a été évêque de la Réunion sans discontinuer jusqu’en 2023.
La cérémonie était retransmise sur la Première, la chaîne des outremers français, et a rassemblé 20.000 personnes sur l’esplanade du Chaudron.
Sous l’épiscopat de Mgr Aubry, l’évêché de Saint-Denis de la Réunion se distingue par… de nombreuses affaires de moeurs (affaires Tual, Hoarau, Naramoutou, Vincent, Ibrahim etc.).
Un de ces prêtres, Jean-Marie Vincent, déjà condamné en métropole pour des attouchements dans une chorale dépendant du diocèse de Verdun, avait rejoint à la Réunion son “ami de longue date Gilbert Aubry“, qu’il connaissait depuis son service militaire, ami qui lui a confié des aumôneries… et où il a récidivé. Bien que renvoyé de l’état clérical par le Vatican en 2015, il continuait de célébrer des enterrements à la Réunion, et avait même été vu habillé d’une aube, parmi d’autres prêtres, dans l’archipel voisin des Seychelles.
2015, dernière année bénéficiaire pour le diocèse
Un lourd passé pour le nouvel évêque, qui hérite aussi d’une situation financière difficile : le résultat d’exploitation du diocèse est déficitaire en 2022 (-429.000 euros), 2021 (-243.700 €), avec un déficit total de 511.000 euros en 2022 et 441.000 euros en 2021. Le diocèse, qui ne publie que le tableau de ses comptes – et non le rapport complet des commissaires aux comptes comme la loi l’y oblige pourtant, affichait un déficit de 2.627.492 euros en 2020 (!), 405.172 euros en 2019, 935.000 euros en 2018, 1.5 millions d’euros en 2017, et 677.000 euros en 2016. L’année 2015 semble avoir été la dernière bénéficiaire, avec un excédent de 195.000 euros et 411.000 euros d’excédent d’exploitation cette année.
Question honoraires de messes: Ayant exercé des remplacements de vacances, auprès de confrères à La Réunion (années 2008,2009 et 2010), ma grande surprise fut la suivante: Dans les 3 paroisses où j’ai célébré, à chaque messe dominicale, il y avait un nombre impressionnant d’intentions de messes ( jusqu’à plus de 20 à chaque messe)… et en pleine violation du Droit Canonique. J’avais posé la question à un curé: Réponse: ” C’est Mgr Aubry lui-même qui distribue le surplus à des missionnaires” …Alors qu’en métropole, il y a de moins en moins d’offrandes de messes , on peut légiitimement s’interroger . Un autre prêtre ,à ce sujet, me dit – mi-amusé, mi-réprobateur- “c’est de la simonie!” … Ne profite-t-on pas de la grande foi eucharistique des Réunionnais? Alors comment expliquer ce déficit ?
Monsieur l’Abbé,
il me semble que votre interprétation ne soit pas exacte. En effet, vous parlez des messes dominicales. Or :
1) la messe dominicale est dite “pro populo”, et ne peut donc pas être célébrée pour une intention particulière (ni pour 20).
2) il est d’usage, lors de la messe dominicale, de rappeler les intentions des messes dites durant la semaine, afin de les porter à la connaissance des assistants.
Donc, le plus probable est que, lorsque vous avez entendu 20 intentions de messes durant la messe du dimanche, il s’agissait du simple rappel des intentions des messes de semaine.