Mgr Antonio Yao Shun, évêque de Jining, et Mgr Joseph Yang Yongqiang, évêque de Zhoucun, rentreront en Chine cette semaine sans avoir achevé le processus synodal, a déclaré le porte-parole du Vatican, Paolo Ruffini. Le Préfet du Dicastère pour la Communication, Paolo Ruffini, prétend qu’ils sont rentrés dans leur pays pour des besoins pastoraux. Il est évident qu’ils n’exerceront pas le droit de vote qu’ils avaient en tant que membres du synode.
Mgr Yang a participé au Comité national 2023 de la Conférence consultative politique du peuple chinois, un organe politique qui fait partie du système du Front uni du Parti communiste chinois, où il a été décidé que l’Eglise catholique devrait intégrer sa pensée au Parti et s’unir plus étroitement à Xi Jinping, selon le site officiel de l’Association patriotique catholique. Yang, qui a été ordonné avec l’approbation du Vatican en 2010, est le vice-président de la conférence des évêques catholiques approuvée par le gouvernement chinois et a été élu chef de l’Association patriotique catholique chinoise en décembre 2016. Ces deux groupes ne sont pas reconnus par l’Eglise catholique.
Le 26 août 2019, M. Yao est devenu le premier évêque à être consacré en Chine selon les termes de l’accord sino-Vatican. Il est évêque de Jining, dans la région autonome chinoise de Mongolie intérieure. Il a été secrétaire puis chef adjoint de la commission liturgique supervisée par l’Association catholique patriotique chinoise et le Conseil des évêques chinois depuis 1998, deux structures sous la coupe du gouvernement communiste.
Dans un entretien avec Diane Montagna pour le Catholic Herald, le cardinal Joseph Zen, évêque émérite de Hong Kong, s’est exprimé sur ces deux évêques chinois :
« Ils sont choisis par le Pape parmi les évêques reconnus comme légitimes. Mais ils font partie des évêques obéissant au gouvernement, ils ne sont pas de vrais pasteurs du peuple, tant de l’Eglise officielle que de l’Eglise clandestine, qui sont maintenant encore plus persécutés qu’avant l’accord secret. »