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Pentecôte : les évêques français parlent en novlangues

Commentaires (6)
  1. François dit :

    Passons sur la novlangue de ces clercs, depuis tant d’années nous sommes hélas habitués à cette médiocrité. A propos des “fraternités” promues par l’évêque de Saint Claude, elles évoquent pour moi une malheureuse expérience.Voici vingt cinq ans, j’avais été invité par des membres de la paroisse que je fréquentais à des réunions de “cellules paroissiales d’évangélisation”, agréés par le curé. Inspirées des méthodes des évangéliques, ces cellules ouvraient le champ libre à tous les manipulateurs et déséquilibrés , sans parler de l’indigence doctrinale qu’on y constatait. Crise terminale d’une certaine Église ?

  2. Pitoune dit :

    Et en plus quand ils commentent le fonctionnement du monde, on a l’impression que leur niveau d’information ne va pas plus loin que la propagande du 20H et le niveau de réflexion proche du zéro absolu.
    Mgr malle : “mesurer l’importance des services publics pendant la pandémie, ou le rôle de l’Europe pendant la guerre en Ukraine,”
    C’est bien prendre le mal pour le remède.

  3. Courivaud dit :

    Plus grave que parler la nov’langue comme le font la plupart des gouvernants refusant de prendre des responsabilités politiques pour recourir à des ersatz de décisions et substituant cette grave carence d’autorité par de la communication,(lieu privilégié de la nov’langue, justement) les évêques conciliaires, en France en particulier (-ils le sont à plus de 100 %) ne sont plus les défenseurs du peuple en un temps où il est méprisé par nos gouvernements et où abandonnant lui même sa dignité de citoyen, il s’est fait consommateur voué à l’abrutissement.
    Et voilà !
    Et si on annulait “le” Concile ? (cancel Council)?

  4. Denis CROUAN dit :

    Nos pauvres évêques sont comme hypnotisés par les “structures autoréférentielles” (expression de Benoît XVI) qu’ils multiplient dans leurs diocèses respectifs et qui tournent à vide. En lisant leur prose digne du savant Cosinus, on serait tentés de croire qu’ils font partie de cette génération d’ “esprits faibles” dont a parlé Mgr Gaidon.

  5. Ligérien dit :

    On observe les effets de castings ratés donc insignifiants avec des diplômés ( médecins, polytechniciens, etc) dont on attendait de beaux fruits. Il y a quelques exceptions que l’on compte à peine sur les doigts d’une main.
    Malheureusement , on affaire à des lettres épiscopales de type Diafoirus à l’ecclésiastique dont la pertinence reste bien décevante et que quasiment personne ne lit.
    On constate des propos de perroquet sur tout ce qui vient de Rome sans aucun esprit critique: on a des préfets catholiques et non des successeurs d’apôtres.
    Il faut dire que l’autorité de beaucoup d’évêques tend vers zéro.
    Pour exemple, une lettre d’un archevêque d’un grand diocèse français concernant la liturgie parue en 2022, dont on attend encore l’application…et qui probablement n’aura jamais aucune suite sur le terrain.
    Ils ont une voix mais pas de mains!
    Où sont les Saliège, les Mazenod ,les Solminihac, les Lefévre ?
    On va nous concocter une Loi sur l’euthanasie qui va officialiser le meurtre et ébranler la médecine: où est la lettre que l’on lit à la Messe dans toutes les Eglises et que l’on adresse aux députés et sénateurs? On discutaille, on pinaille. Au déshonneur sur les moeurs dépravés de certains clercs, s’ajoutera celui de n’avoir rien dit sur le meurtre abominable des malades.
    On vient de suggérer un ordinariat catholique pour les fidèles attachés à l’Usus Antiquior: est-ce qu’on bouge avenue de Breteuil alors qu’il y urgence et péril en la demeure?

  6. Benoît YZERN dit :

    Le Concile est non seulement un événement linguistique, mais aussi un événement managérial, qui a officialisé l’intrusion dans l’Eglise d’un nouveau mode de communication pastorale, ad extra et ad intra, et d’un nouveau mode d’organisation ecclésiale, sur le plan institutionnel et sur le plan intellectuel.

    Les évêques non seulement diocésains, mais aussi rénovateurs, sont dépourvus d’esprit critique et ne voient pas où est le problème, au sein de la phraséologie qui est la leur, et qui n’est jamais qu’une actualisation et une amplification inclusivistes, périphéristes et synodalistes de celle de leurs prédécesseurs ?

    Mais comment donc pourrait-il en être autrement, puisque les personnes dont il est question ici ont été formées puis choisies ou, si l’on préfère, paramétrées puis sélectionnées, compte tenu et en fonction de leur aptitude à accepter voire à approuver cette phraséologie ?

    Par ailleurs, le plus important n’est pas que ces documents officiels soient pris en compte puis mis en oeuvre, mais est que les mêmes documents fassent obstacle, le plus durablement et profondément possible, à l’émergence d’un tout autre regard et d’un tout autre discours, certes d’origine diocésaine MAIS PAS d’inspiration rénovatrice.

    En effet, ce qui compte, pour les évêques, c’est la neutralisation longitudinale de toute perspective d’opération – vérité sur les origines, les composantes et les conséquences de l’échec du Concile et de la faillite de l’après-Concile, et, dans cet ordre d’idées, la phraséologie épiscopale néo-catholique post-conciliaire, reconnaissable à ses expressions ET à ses omissions, fonctionne comme un rideau de fumée qui permet de faire diversion et de faire obstruction.

    Enfin, le communisme soviétique, inspirateur d’une phraséologie, a été capable de sévir pendant sept décennies, en Russie, et l’irénisme utopiste, lui aussi inspirateur d’une phraséologie, ne serait pas capable de sévir pendant au moins soixante-dix ans, de 1965 à 2035 ?

    Certes, comparaison n’est pas raison, mais, en l’occurrence, tout indique que le pape François tient vraiment beaucoup à ce que sa vision des choses lui survive, et à ce qu’il ne soit pas le dernier pape consensualiste fraternitaire, non seulement ad extra, comme ses prédécesseurs conciliaires conservateurs, mais aussi ad intra, à la différence des mêmes prédécesseurs conciliaires conservateurs.

    A ce propos, il est possible de rappeler ici qu’en matière de phraséologie épiscopale, il arrive fréquemment que l’exemple vienne d’en haut :

    https://www.editionsducerf.fr/librairie/livre/18407/lexique-du-pape-francois

    L’idéologie qui est à l’oeuvre est l’idéologie de l’avenir, de la communion, du dialogue, de l’inclusion, du renouveau et de l’unité.

    La disparition du quart voire de la moitié des diocèses français serait-elle considérée comme moins préjudiciable à l’Eglise catholique que l’abandon de cette idéologie ?