En ces temps de crise sociale et agricole majeurs, où aux rangs serrés des agriculteurs en colère se sont joints marins, apiculteurs, infirmières, taxis, travailleurs du BTP et même enseignants ce mardi – sans compter les nombreuses mobilisations d’agriculteurs dans divers pays de l’UE (Allemagne, Slovaquie, Hongrie, Pologne et Roumanie depuis des semaines, Bulgarie, Espagne, Italie, et aussi plus récemment encore Hollande, Irlande, Belgique, Portugal…), il était dit que l’Eglise de France ne passerait pas à côté de ces enjeux sociaux, économiques et politiques majeurs.
La Croix du 31 janvier rend compte de la réunion d’une “cinquantaine de référents à l’écologie des diocèses” au Châtelard auprès de Lyon, à Francheville, pour une “gigantesque boîte à idées” selon Nathalie Ferrand, référente écologie du diocèse d’Albi avec comme objectif “passer à l’action“, le tout sous le patronage des Jésuites.
Et finalement, on leur a proposé de découvrir “le campus Laudato Si, créé en 2021 dans la Drôme [diocèse de Valence], un programme intensif de formation à l’écologie agricole qui a accompagné une soixantaine de laïcs et essaimé dans le diocèse d’Albi“, dont le nouveau titulaire, Mgr Balsa, vient d’un diocèse de Viviers qu’il a consciencieusement mené dans le mur… et qui se trouve de l’autre côté du Rhône, face à la Drôme; pour l’essaimage on repassera. Il serait intéressant de voir cette “force de frappe venue de la base”, selon Olivier Bouillez, référent pour le diocèse de Grenoble-Vienne, donner des leçons aux agriculteurs – à ceux du moins qui auraient le temps d’aller les écouter en conférence.
Le même, “en apprenant que 56% des catholiques français ne connaissent pas Laudato Si (sondage A Rocha IFOP juin 2023) [a] acheté une trentaine de textes dans une librairie pour les proposer à la fin de la messe“. Espérons qu’ils sont au moins imprimés sur du papier recyclé. Ah évidemment , pas une idée pour les agriculteurs dans cette “boite à idées” qui relève plutôt de l’enfoncement généralisé des portes ouvertes avec l’aide d’un célèbre moteur de recherche, en vue d’un brainstorming pour la réunion de 11h au bureau.
Pendant ce temps, comme l’exemple vient d’en haut, Mgr Roche et une quantité de théologiens relativement inconnus des fidèles français, y compris le père Drouin qui se prend les pieds dans le tapis de l’Histoire de France en comparant les tradis aux anti-dreyfusards ou aux colons d’Algérie – vont pérorer en plein centre de Paris dans un colloque à 120 euros la place pour les auditeurs extérieurs – autrement dit, tout est fait pour qu’il n’y en ait pas, et si possible, qu’un public acquis. Curieusement, il n’y a que très peu d’évêques parmi les intervenants, un seul en fait – bien obligé puisqu’il reçoit, Mgr Ulrich.
Comme les parlementaires et lobbyistes européens tirés à quatre épingles, bien capables d’aller dire, comme l’a croqué Plantu, à un agriculteur qui se suicide que la corde et le tabouret qu’il utilise ne sont pas aux normes européennes, certains responsables d’Eglise, petits et grands sont quelque peu hors sol. Voire complètement déconnectés du “peuple de Dieu” qu’ils veulent pourtant former et guider. Dans le mur ?
Qu’ils se rassurent – si à peine de 56% des catholiques français connaissent Laudato Si, cela fait à peine 4% de la population (les catholiques pratiquants représentant encore 6.6 % en 2021 selon l’IFOP – c’est probablement une fourchette haute), ce n’est guère mieux pour Laudate Deum, Desiderio Desideravi et les nombreuses autres publications du Pape François.
Blablabla et slogans sont les 2 mamelles conciliaire.
“Référents à l’écologie”,je découvre leur existence,sans doute des dévots de la pachamama comme François .
Roche est un perturbé du « citron ». Pauvre type !!