Le cardinal Arthur Roche, Préfet du Dicastère pour le Culte Divin, a répondu aux questions du journal catholique conservateur britannique Catholic Herald publié le 6 mars. Il a été notamment interrogé sur la question de la messe tridentine.
Traduction par nos soins (probablement peu précise)
Catholic Herald : L’un des phénomènes qui se manifeste dans l’Église moderne est la dévotion des jeunes à la messe traditionnelle latine, le Missel romain de 1962 promulgué par le pape Jean XXIII. Quels conseils donneriez-vous à ceux qui veulent rester fidèles à l’Église et qui aiment la messe latine, mais qui se trouvent limités dans leur participation ?
Cardinal Roche : Bien sûr, il est bon que les gens veuillent faire partie de l’Église, et il n’y a aucune raison pour qu’ils ne le puissent pas. Il n’y a rien de mal à assister à la messe célébrée avec le missel de 1962. Cela a été accepté depuis l’époque du pape saint Jean-Paul II, du pape Benoît XVI et maintenant du pape François.
Ce que le pape François a dit dans Traditionis Custodes, c’est que ce n’est pas la norme. Pour de très bonnes raisons, l’Église, par le biais de la législation conciliaire, a décidé de s’éloigner de ce qui était devenu une forme trop élaborée de célébration de la messe.
Quand j’étais à l’école, je servais la messe et le prêtre me disait : « Souviens-toi, mon garçon, c’est 20 minutes, amict à amict. » Ce qu’il voulait dire, c’est que dès qu’il mettrait l’amict [vêtement liturgique] autour de son cou, je commencerais à compter les minutes jusqu’à ce qu’il l’enlève à la fin de la messe. Si, par hasard, il arrivait au dernier Évangile au bout de 15 minutes, en avance, je devais tirer le dos de sa chasuble. C’était une sorte de scrupule, je suppose, mais c’était quelque chose de très différent de ce que les gens vivent aujourd’hui dans la forme extraordinaire.
L’une des choses qui m’a beaucoup intéressé, c’est d’observer cette situation dans le monde entier. Le nombre fidèles qui assistent à la messe traditionnelle latine est, en réalité, assez faible, mais certains groupes sont assez bruyants. Ils sont plus visibles parce qu’ils font entendre leur voix.
Un autre point important est que l’une des réformes majeures du Concile Vatican II a été Dei Verbum, qui a reconnu que les Écritures devaient de plus en plus nourrir chaque catholique. Dans le lectionnaire du Novus Ordo, il y a un cycle de trois ans pour les lectures du dimanche et un cycle de deux ans pour les lectures des jours de semaine. Le cycle des lectures dans le missel de 1962 est bien inférieur à celui du nouveau.
Ce qui m’intéresse, c’est pourquoi les gens s’énervent contre les autres qui célèbrent la messe tridentine. Je pense que c’est une erreur. L’évêque Wheeler, du diocèse de Leeds, a insisté pour qu’une messe soit célébrée en latin selon le Novus Ordo au moins une fois par dimanche dans chaque doyenné. Cela a fait preuve d’une grande sagesse.
De mon point de vue, la célébration de l’Eucharistie, quel que soit le missel que vous utilisez, devrait être très noble et marquée par une certaine simplicité.
J’entends souvent des gens dire : « Le cardinal Roche est contre la messe en latin. » Eh bien, s’ils savaient que la plupart du temps je célèbre la messe en latin parce que c’est la langue commune pour nous tous ici. C’est la messe du Novus Ordo en latin. J’ai été formé comme enfant de chœur jusqu’à l’âge de 20 ans, au service de la forme tridentine.
Version originale de l’interview en anglais sur le site du Catholic Herald
Je pense que nous pleurons tous pour retrouver une messe tridentine car aujourd’hui il est pratiquement impossible de se recueillir dans toutes les messes moderniste et malheureusement ma paroisse ne fait pas exception avec la communion dans la main à laquelle je ne participe pas si le prêtre refuse…
Je ressens une grande tristesse d’ailleurs à ce point de vue là, nous pouvons me déplacer pour aller dans une autre ville par exemple la capitale chez nous pour pouvoir assister à une messe tridentine.
On dirait qu’il se prépare à l’éventualité d’un Jean-Paul III, Pie XIII ou Grégoire XVII sur le trône de Pierre…
Hypocrite….ce Roche il sent le vent tourner !!!!!
« Il n’y a rien de mal à assister à la messe célébrée avec le missel de 1962″
C’est merveilleux : ce cardinal qui a passé son temps à faire interdire la vraie messe dont il est l’ennemi farouche, qui nous a dit que la théologie de la messe a changé dit maintenant » qu’ Il n’y a rien de mal à assister à la messe célébrée avec le missel de 1962″.
Il y a aussi le vent du conclave qui s’approche et les positions des uns et des autres évoluent…