Une église des années 1970, construite en forme de bergerie à Mont-de-Marsan dans les Landes, avec une très grande hauteur sous son toit aigu, restera fermée tout cet hiver.
Elle est en effet la plus energivore de la paroisse, qui compte aussi, en centre ville, l’immense vaisseau néoclassique de l’église Sainte Marie Madeleine (photo) ou la plus modeste et néo-gothique église Saint Jean d’août.
Comme l’explique France Bleu, “en entrant dans l’église Saint-Vincent-de-Paul de Mont-de-Marsan (Landes), on ne note pas de différence de température entre l’extérieur et l’intérieur.
L’édifice au style contemporain, construit il y a une cinquantaine d’années, est une passoire thermique et restera fermé, c’est une première, jusqu’à la fin de l’hiver. En raison, selon le père Denis Cazaux, de son architecture particulière : “Elle a la forme d’une bergerie : un toit, du bois et de grandes verrières. Il n’y a pas de double vitrage, c’est donc très froid l’hiver et très chaud l’été. Il n’est pas rare qu’il y fasse, par temps de canicule, plus de 30 degrés”.
À cause de la flambée des prix de l’énergie cette année 2022, les factures d’électricité et de gaz de l’église ont été multipliées par cinq depuis le 1er août.
Le problème, selon le religieux, est qu’il n’est pas possible de n’allumer qu’une partie des dizaines de radiants à gaz disposés dans l’édifice. “Qu’il y ait 50 personnes à des obsèques ou qu’il y en ait 200, on est obligés de tout allumer. Ce qui fait que cette église est la plus énergivore de la paroisse”, ajoute le père Denis Cazaux, regrettant qu’il n’existe pas de “bouclier tarifaire pour les associations et les entreprises comme il en existe pour les particuliers”.
D’autres églises conçues comme des “délires d’architectes” au détriment de leur fonctionnalité sont non seulement coûteuses à chauffer, mais aussi à entretenir ou à restaurer – comme l’église Saint Pierre de Pau, inspirée de la cathédrale de Brasilia et dont le béton, qui a mal vieilli, impose une fermeture par sécurité et 800.000 euros de travaux de restauration – que le diocèse de Bayonne paraît peu pressé d’exécuter, d’autant qu’autour de l’église, le quartier a évolué et la pratique religieuse – catholique tout au moins – s’est effondrée.
La plupart des églises construites après la dernière guerre vieillissent, au vrai, fort mal. Ainsi en va-t-il, par exemple, de l’église d’Yvetot, ou même de Saint-Joseph du Havre, voire de celle de Royan. Sans doute le béton armé est-il en cause.
Ces églises sont à l’image du dernier Concile qui lui aussi vieillit mal et n’est déjà plus adapté à notre époque ,il serait urgent de l’admettre !