Pour justifier son refus de répondre aux inquiétudes des fidèles et de la presse locale au sujet du licenciement du chantre de la cathédrale de Chartres, le diocèse – par la voix de son évêque Mgr Christory affirme qu’il s’agit de la “vie d’une entreprise“, où des gens partent et sont embauchés.
Pourtant, dans ce diocèse dont l’économe – qui assure aussi la gestion humaine – semble avoir pris une grande importance, au point que le curé de la cathédrale de Chartres, pourtant employeur du chantre, n’était, selon nos informations, pas présent à l’entretien qui a abouti à son licenciement, les comptes du diocèse – qui sont de la responsabilité directe de l’économe, ne sont guère mirobolants. Et encore moins un sujet de fierté.
L’on apprend des comptes 2022 qui viennent tout juste d’être publiés que le résultat d’exploitation du diocèse est déficitaire en 2022 (-76.000 euros) après un petit bénéfice de 176.000 euros en 2021. Le résultat courant avant impôts est lui aussi déficitaire en 2022 (-211.000 euros) contre 216.000 euros d’excédent en 2021, ce qui signifie que le diocèse est structurellement déficitaire.
Pour limiter la casse, des produits exceptionnels ont été perçus, 310.000 euros sur des opérations de gestion, 550.000 euros sur des opérations en capital, tempérées par 530.000 euros de charges de gestion sur ces deux postes. En fin de compte, le diocèse est tout juste bénéficiaire, comme l’année précédente (90.600 euros en 2022 contre 94.000 en 2021), et ce bien que ladite “entreprise” bénéficie de nombreux dons et legs qui sont listés – au contraire, curieusement, de la masse salariale.
La faute au sinistre rue du Cheval Blanc ?
Certes, le diocèse est toujours grevé par le sinistre au 20, rue du Cheval Blanc, survenu en 2019, et pour lequel 636.000 euros de dépréciation de la valeur comptable du bien avaient été passés en 2020, 244.834 euros de provision pour risque avaient été alors comptés, et 227.000 euros de travaux, en charges exceptionnelle. En 2021, ladite provision avait été augmentée de 116.551 euros à la suite de la réception de divers devis, et en 2022 cette provision a été portée à 554.000 euros. Parallèllement, le diocèse a perçu 440.000 euros des assurances, de 2020 à 2022, en trois fois.
Des dons en baisse, des charges en hausse
Surtout, l’on constate sans peine un dérapage de la gestion en 2022, puisque diverses ressources liées à la générosité du public sont plutôt en baisse : les dons manuels à 3.521.000 euros, 287.000 euros de moins en un an, les assurances vie, legs et donations en repli de 105.000 euros à 1.2 millions d’euros, tandis que certaines charges augmentent : les achats externes augmentent de 115.000 euros en un an (2.194.000 euros en 2022), les salaires et traitements de 26.000 euros sur un an, les charges sociales de 23.400 euros, et les autres charges de 160.000 euros.
Il est à craindre que cette situation ne perdure – depuis le renvoi de Nicolas l’Hoste, selon nos informations, divers donateurs ont écrit au diocèse pour annoncer qu’ils suspendaient leurs versements périodiques ou qu’ils cesseraient leurs dons – ils sont notamment outrés par le refus de l’évêque et du diocèse de s’expliquer sur les conditions dudit renvoi brutal du maître de chapelle de la cathédrale.
Autrement que la prière, bien sur, le seul moyen laissé aux fidèles de manifester leur réprobation à des décisions parfois singulières de leurs évêques, c’est d’utiliser l’arme financière, surtout quand un prélat considère son diocèse comme une ” entreprise” (sic…).
Cela fait plusieurs années que j’ai personnellement consacré la contribution que je réservai au denier ” dit du culte” pour l’affecter à des organisations qui, quel que puisse être leur statut officiel, oeuvrent à la propagation et à la défense de la vraie foi ou s’efforcent de soulager de vraies misères.
Quel boulot ce Christory
Monseigneur Lefebvre avait raison lorsqu’il appelait les fidèles à toucher le clergé moderniste là ou ça fait mal, le portefeuille .
Personnellement je ne donne qu’à des oeuvres caritatives sérieuses ,je ne veux en aucun cas cautionner un clergé qui ne me donne pas ce que j’attends .
Ces évêques se prennent-ils pour des entrepreneurs….
En fait ce sont des cancres dans tous les domaines et des incompétents!
Cristory démission …le pôle emploi t’attends!