L’analyse des comptes 2021 de l’association diocésaine de Grenoble permet de constater que le diocèse remonte la pente après une année 2020 très pénible sur le plan comptable, mais reste très fragile.
Et ce bien que la dette a été nettement réduite (2.8 millions d’euros d’emprunts auprès d’établissements de crédit en 2020 contre 384.000 euros en 2021 – il s’agit principalement du remboursement d’un prêt garanti par l’Etat auprès de la caisse d’Epargne, de 2.5 millions d’euros), les dons manuels sont remontés au-dessus de 6 millions d’euros, les legs ont dépassé 1,2 millions d’euros en 2021 (contre 378.000 euros en 2020) et les cessions d’actifs, répertoriées en annexe, ont dépassé 2,5 millions d’euros en 2021. Mais le diocèse reste structurellement déficitaire.
On trouve la notification de remboursement du PGE dans les comptes diocésains :
Malgré tout cela, ce sont des revenus exceptionnels. Le résultat d’exploitation du diocèse, très fortement négatif en 2020 (-879.000 euros), le reste en 2021 (-348.325 euros).
Pour la suite, la grève de la quête à Saint-André de Grenoble après les mesures vexatoires de Mgr de Kerimel contre Saint-André et la FSSP n’a rien arrangé, avec notamment une forte baisse des dons perçus à Grenoble centre, comme l’écrit la paroisse elle-même : “en 2022 nous avons enregistré une baisse [des dons] de 26% par rapport à l’année précédente. Baisse d’autant plus dramatique que cette contribution permet de faire face à tous les frais de fonctionnement, en forte augmentation (eau, gaz, électricité, réparations) des églises, appartements des prêtres et de la maison Paroissiale”.
Les fonds propres s’établissent à 68 millions d’euros dont 36 millions d’euros de réserves, fin 2021 – ce qui pourrait servir pour payer quelques indemnités extrajudiciaires, par exemple après l’affaire Ribes (70 victimes connues à ce jour), curé qui a bénéficié d’une indépendance presque totale au sein de la zone interpastorale de Vienne – une sorte de quasi-diocèse – que Mgr de Kerimel a finalement liquidée en 2006, reversant ses actifs et ses dettes au diocèse de Grenoble.
La masse salariale reste aussi assez modeste.
Après son expérience à Pamiers, où Mgr Eychenne a raclé tous les fonds de trioir, si bien que la comptabilité des paroisses est à flux tendu,
l’actuel évêque de Grenoble va remettre à flot la comptabilité du diocèse. Malheureusement au détriment des curés et des prêtres.
Ce qui intéresse cet évêque bergolien, c’est sa promotion. Il attend la barrette cardinalice avec impatience.
R.R
Bonjour,
C’est une mauvaise analyse.
En termes de résultat comptable d’exploitation le diocèse est bien déficitaire.
Toutefois, cela n’a pas vraiment de sens car le résultat d’exploitation tient compte de 2 000 000 € de dotation aux amortissements. Il faut analyser le détail de se poste. A priori, il doit correspondre à la perte de valeur calculer des biens immobiliers (or un bien immobilier ne perd pas de valeur mais en gagne) donc se serait une perte purement comptable.
Il est plus intéressant de procéder à une analyse par tableau de flux de trésorerie, et notamment la capacité d’autofinancement, c’est à dire le flux de trésorerie que le diocèse est capable de générer grâce à son activité. Pour cela, il faut bien évidemment réintégrer les dotations aux amortissements (mais déduire les cessions (Financier et exceptionnel), qui n’ont pas de sens. (la dotation d’un bien immobilier correspond à la constatation en charge de sa valeur d’achat sur sa durée de vie (normalement c’est au moins 20 ans)).
On doit obtenir une capacité d’autofinancement nettement positive, qui est signe de bonne vitalité du diocèse.
La baisse des dons sur la paroisse de Grenoble-Centre ne vient pas que du problème de Saint-André. Car la paroisse a 5 églises.
Le problème vient aussi du nombre de donateurs âgés qui disparaissent et les jeunes donnent un peu moins.
Les fidèles sont aussi amenés à fréquenter d’autres églises alentour qui attirent beaucoup de monde. (St-Joseph, Cathédrale, Sacré-Coeur).
Les gens ne peuvent pas donner partout…
Bonjour Rémi Rive, qu’est-ce qui vous fait dire ça ?
Merci.
Annie