Les fidèles auxquels Mgr Aupetit a enlevé leurs messes traditionnelles – à Saint Georges de la Villette, à Notre Dame du Travail et ailleurs, communiquent :
“Traditionis custodes a échoué. La messe traditionnelle ne disparaîtra pas ; au contraire, elle va continuer à se répandre, spécialement chez les jeunes. Il faut revenir sur l’étonnante prise de conscience à ce sujet révélée par les réactions de médias catholiques officiels à l’occasion du dernier pèlerinage de Pentecôte, organisé par ND de Chrétienté.
Jetons un voile pudique sur l’aide que La Nef, sous la plume d’Élisabeth Geffroy, le 6 juin 2023, apporte à ceux qui voudraient briser la spécificité liturgique du pèlerinage (Pèlerinage de Chartres : une polémique dépassée ? – La Nef).
Retenons plutôt, dans l’intervention d’un autre collaborateur de La Nef, Jean Bernard, pour une tribune de La Croix, du même 6 juin, « Le pèlerinage de Chartres est devenu le symbole d’un mouvement de fond », ce constat: la tentative par Traditionis custodes de reprendre ce qui avait été accordé par Summorum Pontificum, et qui avait permis une nouvelle progression de la liturgie, traditionnelle, a échoué.
C’est désormais un fait acquis, écrit Jean Bernard : « La question n’est donc plus de savoir si et quand la messe traditionnelle sera définitivement remplacée par le missel de 1969. Comme l’ont confirmé avec clarté les résultats du sondage commandé par La Croix relatif aux orientations des jeunes catholiques de France, non seulement la messe traditionnelle ne va pas disparaître mais tout porte à croire qu’elle va continuer à croître, en terme absolu mais surtout en terme relatif, compte tenu de l’attrition progressive d’un certain nombre de paroisses de rite ordinaire. »
L’idée force de Traditionis custodes a été d’isoler les fidèles traditionnels des paroisses, et ils sont devenus, comme c’est logique, encore plus ingérables puisqu’on se refusait de les gérer.
Qui plus est, cette politique a fait encore baisser le nombre d’entrée dans les séminaires (et, on oublie de le dire, les rentrées du denier du culte) et a provoqué au contraire un recrutement plus important dans toutes les communautés traditionnelles.
Et Jean Bernard de conclure : « L’urgence commande donc, à rebours de l’orientation adoptée par Rome, de ramener la messe traditionnelle dans le giron des diocèses et de permettre à nouveau largement sa célébration par les prêtres diocésains, concurremment avec les prêtres des instituts traditionalistes. » Laquelle liberté provoquera une explosion nouvelle de célébrations traditionnelles, qui répondra au vœu d’une partie notable des fidèles des paroisses ordinaires, vœu continuellement révélé par un chapelet de sondages de Paix liturgique.
Nous ne cesserons de répéter que le principal argument en faveur de cette liberté qui va nécessairement s’imposer, c’est que la réforme de Paul VI a radicalement bouleversé le rite romain, ce qui laisse entiers les droits de ce qu’elle a voulu détruire, dans la mesure où elle a créé, comme l’écrivait Joseph Ratzinger dans Ma vie, « un édifice nouveau ».
Il devient aujourd’hui évident que cette reconstruction a vidé la liturgie romaine de sa substance, et par le fait à contribué à vider les églises de leurs paroissiens. Les tentatives pour pallier les insuffisances de la messe de Paul VI, telle celle l’abbé Jean-Baptiste Nadler, prêtre du diocèse de Vannes et membre de la communauté de l’Emmanuel, dans son livre L’esprit de la messe de Paul VI (Artège, 2023 – fort sympathiques dans la mesure où elles préparent les fidèles « ordinaires » à un retour vers les formes vraiment traditionnelles, montre que ce mouvement est inéluctable.
La messe traditionnelle ne disparaîtra pas et retrouvera sa pleine liberté.
Nous continuons à dire ces chapelets « pour la liberté », tous les mercredis, à 17h à Saint-Georges de La Villette, tous les dimanches à 18h15 devant Notre-Dame du Travail, et tous les jours ouvrés, de lundi à vendredi, en face des bureaux de l’administration diocésaine, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, de 13h à 13h 30″.
Normal Dieu sauve son Eglise !!!!!
De toutes façons que ce soit Summorum Pontificum ou Traditionis Custodes la liturgie traditionnelle n’a pas besoin d’un papier tamponné par tel ou tel pape, elle n’existe pas parce que tel papier est tamponné et elle n’est pas supprimée parce que tel autre papier est tamponné.
La messe catholique existe par ce qu’elle est au coeur de la foi catholique.
C’est la messe catholique Point
Ce qui devrait interpeller les évêques et le pape, c’est la perte d’autorité de la hiérarchie sur les fidèles. Il y a deux siècles, lorsque le pape émettait une opinion, tout le monde obéissait sans murmure.
Exemples: en 1838, il n’y eut pas un prêtre pour recevoir en confession à son lit de mort le comte de Montlosier, coupable de gallicanisme, alors que cette opinion, en soi, n’était pas hérétique, mais seulement jugée dangereuse.
En 1892, le ralliement deLéon XIII à la république s’est fait sans contestation, même si beaucoup grinçaient des dents;
en 1926, la condamnation de l’Action Française, si elle n’a pas fait plier Maurras, a détourné de lui la masse des catholiques.
Aujourd’hui, le pape et les évêques peuvent fulminer, sussurer ou chanter, personne ne se sent tenu de leur obéir, et même d’attacher une quelconque importance à leurs propos. On peut, si on est “tradi”, se consoler en se disant que cette déchéance est la conséquence de l’injustice de ces décisions, mais ce serait à mon sens, un erreur car l’autorité ne sort pas indemne lorsqu’elle se fourvoie pendant plusieurs générations.
Summorum Pontiificum était une tentative pour aboutir à une synthèse miséricordieuse, une réforme de la réforme, une herméneutique de la continuité, un tradismatisme heureux. Mission impossible. Cela a fait flop. Le système Hegelien thèse, antithèse, synthèse, ne fonctionnait pas. François en a tiré les conclusions qui s’imposaient de son point de vue. Et ce fut Taditionis Custodes. Reflop. La Vérité est en marche !