Tandis qu’un certain nombre de plumitifs se répandent dans divers canards pour, d’un côté, exiger du pèlerinage de Chrétienté d’accepter la célébration de la nouvelle messe, de l’autre, plaider pour des célébrations de cette messe Paul VI avec quelques ajouts traditionnels, la réalité suit son cours dans les diocèses, sous la responsabilité des évêques. Un lecteur m’envoie cette photo de célébration par Mgr Percerou, évêque de Nantes, datée du mercredi 7 juin.
Selon certains, les abus liturgiques sont derrière nous. Visiblement, nous n’avons pas la même notion d’abus liturgique. D’ailleurs, en creusant un peu la nature des textes, ne peut-on pas dire que la nouvelle messe est un abus en elle-même ? Alors que la Constitution conciliaire évoquait la place prépondérante que devaient garder le latin et le chant grégorien dans la liturgie, la nouvelle messe les a évacués. Et la tentative de saupoudrage que l’on voit parfois ne peut pas être décemment qualifiée de “première place”. Alors, quelle missel est réellement le plus conforme aux textes du Concile ? Il est permis de douter qu’il s’agisse de celui publié par Paul VI.
Pour poursuivre sur les abus liturgiques, que pensent les zélateurs de la nouvelle messe de la communion dans la main et de l’acolytat ouvert aux filles ? Hier considérés comme abus liturgiques, ils sont devenus la norme, voire l’obligation. Comment, dans ces conditions, certains peuvent-ils encore croire en “L’Esprit de la messe de Paul VI” (comme certains croyaient dans ‘l’esprit du Concile’) ?