La fuite des fidèles suite au Covid (on parle d’une perte de 30%) se ressent sur les finances de l’épiscopat, d’autant plus que les diocèses sont mis à contribution pour payer les suites de la CIASE. Ainsi, les évêques de France ont voté au cours de leur Assemblée à Lourdes, une vaste restructuration de la conférence épiscopale. Cette restructuration est destinée à faire des économies, sur fonds de scénarios financiers inquiétants. En effet, en 2031, un tiers des diocèses seraient en cessation de paiements s’ils gardaient la même trajectoire de dépenses/recettes. Pas de fidèle, pas de denier. Pas de denier, pas de finance. Pas de finance, …
La CEF, qui emploie un certain nombre de laïcs, doit aussi réduire ses effectifs. Retour à la pauvreté évangélique ? Le cabinet Nexus a fait travailler les évêques par groupes depuis 2021, pour élaborer plusieurs scénarios de réforme. Parmi les quatre scénarios préparés, les évêques ont adopté la montée en puissance des provinces ecclésiastiques pour mutualiser les moyens et l’allègement de la structure nationale. Se dirige-t-on ainsi vers la fusion de plusieurs diocèses ? Nous avons déjà la fusion des séminaires, devenus interdiocésains (mais il n’en reste plus beaucoup), nous avons aussi les mutations de prêtres d’un diocèse à l’autre, pour une période déterminée, selon les besoins.
Les Conseils qui réunissaient des évêques et des experts sur un domaine (santé, liturgie, famille…) sont supprimés à l’exception de ceux dédiés à l’Enseignement catholique, aux questions canoniques et juridiques et à la lutte contre la pédocriminalité. Les services nationaux vont aussi disparaître.
Enfin, la CEF s’interrogé sur la rentabilité de son siège, situé dans le VIIe arrondissement, avenue Breteuil. Cet immeuble de 5 000 m2 acheté à une congrégation religieuse en 2004, sous-occupé, va être réorganisé afin d’en louer une partie à d’autres structures d’Église ou à des entreprises. Et une partie du personnel sera licencié. Que le dernier n’oublie pas d’éteindre la lumière…