Sous prétexte d’économies d’énergies et d’application de l’encyclique Laudato Si, le diocèse de Verdun a établi une stratégie immobilière sur dix ans qui consiste principalement à brader son patrimoine immobilier pour 3.5 millions d’euros de recettes attendues.
Les recettes, ajoutées à 1 millions d’euros issus du denier, ne vont pas être mises en réserve, mais servir à :
- transformer un ancien café à Bar le Duc, acquis par le diocèse, en maison paroissiale
- construire une maison paroissiale à Dieue sur Meuse
- construire une maison paroissiale à Spincourt, dans la zone d’activités
Certes, l’entretien actuel des bâtiments est estimé par le diocèse à 150.000 euros par an, mais l’on peut tout de même se demander à quoi bon tout cela dans un diocèse de la “diagonale du vide” où la population chute, la pratique aussi, certaines paroisses atteignent déjà 100 clochers, et les patrimoine immobilier se valorise et se vend mal – les ruines à vendre surabondent.
Par ailleurs ce diocèse assez pauvre a du vendre deux biens immobiliers pour payer sa contribution au fonds SELAM – dont une salle paroissiale, donc, en théorie, un bien voué au culte.
Le diocèse envisage aussi de vendre une église de Bar-le-Duc, et a mis en vente un ancien lycée dans la ville haute.
Un diocèse rural comme tant d’autres pris en tenaille par le non renouvellement de sa population. Les jeunes partent dans les grandes villes à cause d’une économie laissée à l’abandon par nos politiques. Ces départements se meurent. De l’autre côté un clergé très vieillissant, pour la plupart en civil, très sécularisé, bien formaté par le Concile VaticanII et voilà le résultat. Ces investissements ne changeront rien à la dynamique.
C’est dramatique car une ville comme Bar le Duc par exemple, a eu une histoire religieuse riche et importante au regard de la taille de la ville depuis le haut moyen âge. Tout cela est anéanti en l’espace de 50 ans. C’est inimaginable.