Après plusieurs rebondissements judiciaires liés à la prescription ou non de l’affaire, la justice des hommes a rendu un non-lieu définitif dans l’affaire Gilles Guérigen, un prêtre du diocèse de Reims mis en examen en 2021 après que plusieurs de ses victimes – deux scouts d’Europe dont il assurait l’aumônerie en 1996-99 avant d’être suspendu suite au signalement d’une famille, ex-séminariste qu’il avait accompagné dans une sortie à Aix la Chapelle en 2010 – se soient confiées dans les colonnes de l’Union.
Les faits sont prescrits pour la justice des hommes mais parfaitement établis pour la justice canonique; le blog Après la Ciase citait, dans l’affaire du séminariste : « la victime précise qu’ils ont débuté par des attouchements sous les douches et notamment à son entrejambe, à l’aide d’un glaçon, ce qui est confirmé par M.G. lors de son audition par les autorités cléricales. Le jeune homme, impressionné, a refusé les attouchements et déclare ensuite qu’il s’est rendu dans une piscine pour nager avec le prêtre. » Celui-ci l’a rejoint. Ils étaient nus, « s’agissant de thermes naturistes »
Doit-on s’étonner, au vu des activités proposées aux séminaristes par le passé, de l’effondrement des vocations sacerdotales dans la province de Reims ?
A deux reprises, en juin 2022 et octobre 2023, le diocèse de Reims-Ardennes rappelait que le père Gilles Guérigen, ordonné en 1992 et sans mission depuis 2019, était interdit de tout ministère public. Selon nos informations, la procédure canonique à son encontre se poursuit, et la décision de la justice civile (ou son absence) était fortement attendue.
