Après l’abbé Moïse Bugeau, professeur à saint Stanislas en 1960-70 puis curé de quatre paroisses au sud et à l’est de Nantes, visé par 18 signalements de victimes parvenus au diocèse entre fin août et mi-octobre, le collectif des victimes de Saint-Stanislas a identifié un second prêtre auteur d’abus à saint Stanislas qui a été ensuite curé dans plusieurs paroisses de l’agglomération nantaise, l’abbé Raguin (orthographié Ragain dans certains documents). Par ailleurs un autre encore, l’abbé Dehaese, a été aussi en poste dans deux autres établissements nantais, à la Joliverie et l’Externat. Pour rappel, onze religieux et six laïcs ont été identifiés comme auteurs d’abus à saint Stanislas, de l’après-guerre au début des années 2000.
Le collectif des victimes de Saint-Stanislas nous transmet la biographie de l’abbé Henri Raguin, professeur de mathématiques de 1947 à 1960 à Saint-Stanislas – visé par 4 signalements de victimes parvenus au diocèse de fin août à mi-octobre :
- né à Noëllet (49) le 16 juin 1919 de Henri et Louise Grimaud
- petit séminaire de Guérande 1931-1934, petit séminaire des Couëts à Bouguenais 1934-1939, grand séminaire de Nantes 1939-1947
- ordonné prêtre le 22 mars 1947
- nommé professeur à SAINT STANISLAS 1er octobre 1947, y enseigne les mathématiques entre octobre 1948 et fin juin 1960
- vicaire de Notre dame du Bon-Port (Nantes) 10 septembre 1960 – 1966
- curé de LA CHEVROLIÈRE 30 juin 1966 à 1972
- curé de Saint-Etienne de Montluc du 13 mai 1972 – 1976, démissionne pour raison de santé
- nommé aumônier de la ‘Villa Maria’ au Gâvre 6 novembre 1976 – il ‘agit d’un sanatorium, puis d’une maison de convalescence, puis d’une maison de retraite, propriété des soeurs de la Haie-Mahéas (Saint-Etienne de Montluc), fermée en 2003 et détruite en 2014 après l’échec de plusieurs projets de reprise
- chargé de la paroisse de Saint Julien de Concelles 24 septembre 1977
- décède le 24 mars 1987
Le collectif des Victimes de Saint-Stanislas « demande au diocèse de s’assurer qu’il n’y a pas d’autres victimes dans les paroisses où il a exercé et sur ses lieux d’aumônerie, à savoir à Notre-Dame de Bon Port dans Nantes, la Chevrolière au sud de Nantes, Saint-Etienne de Montluc à l’ouest de Nantes*, au Gâvre comme aumônier et à Saint-Julien de Concelles dans le Vignoble« .
Un prêtre auteur d’abus à Saint-Stanislas en poste à la Joliverie et l’Externat
Par ailleurs le collectif des victimes de St Stanislas nous joint la biographie de l’abbé Jacques Dehease, lui aussi en poste à Saint-Stanislas de 1957 à 1962, et visé lui aussi par quatre signalements parvenus au diocèse de fin août à mi-octobre :
- Né à Paris (75) le 22 mars 1921
- Petit séminaire de Légé 1940-42, les Couëts 1942-43, Grand séminaire de Nantes 1943-49
- Ordonné prêtre le 23 juin 1949
- Professeur à l’Institut de la Joliverie (à la limite de Nantes, Saint-Sébastien et Vertou) en 1949-1955
- Aumônier des oeuvres maritimes (1955-57), démissionne pour raisons de santé
- Professeur à l’école Saint Stanislas (1957-1962)
- Professeur à l’Externat des Enfants Nantais (1962-1974)
- Aumônier du grand séminaire (1974-1984)
- aumônier à temps partiel de l’Hôpital Bellier à Nantes, 1984 à ?
- Décède au Bon Pasteur le 29 octobre 1998, inhumé à la Miséricorde
Là aussi, le collectif « demande au diocèse de Nantes de s’assurer qu’il n’a pas commis d’abus sur les lieux de ses diverses aumôneries et dans les deux autres établissements – la Joliverie dans la première moitié des années 1950 et l’Externat dans les années 1962-74) où il a été en poste. Il serait aussi important de connaître les raisons de sa démission de l’aumônerie des oeuvres maritimes, ainsi que son affectation dix ans comme économe du grand séminaire au moment où le diocèse perdait des centaines de prêtres après le Concile, et qu’il avait besoin d’effectifs en paroisses« .
Les deux religieux suscités apparaissent sur une photo du corps professoral de Saint-Stanislas en 1957-58.

