Exploitant les signalements qui lui sont parvenus, ainsi qu’au diocèse de Nantes, le collectif des victimes de Saint-Stanislas est en mesure de donner quelques informations sur les auteurs d’abus dans cet établissement – à ce jour 11 religieux et six laïcs connus. Les religieux, dont dix sont nommés, sont tous décédés, ainsi que deux des six laïcs.
Du côté des religieux, sont cités dans les témoignages parvenus au collectif ou au diocèse :
- l’abbé André Lefort, (8 signalements) décédé le 9 mai 2017, « prêtre et ancien professeur à Saint-Stanislas«
- l’abbé Albert Lechat, (9 signalements) décédé fin avril 2011, prêtre et professeur de philosophie, animateur de plusieurs clubs dans l’établissement (édition du journal le Globule, archéologie, hygiène (sic), astronomie), il célébrait la messe à la crypte de la chapelle de l’établissement au début des années 2000. Il quitte l’établissement pour la maison de retraite diocésaine en 2009.
- l’abbé Jacques Dupont, décédé en 1986, aumônier de l’établissement
- l’abbé Cardou Roger, né en 1922, décédé en 1982 (8 signalements) : né le 26 avril 1922 à Nort-sur-Erdre (44), ordonné en 1947 (?), vicaire à Sainte-Reine de Bretagne, puis professeur de latin et de grec à Saint-Stanislas à partir de 1949, décédé le 15 février 1982 à Nantes à 59 ans, inhumé le 18 février 1982 à Nort-sur-Erdre (44)
- l’abbé Moïse Bugeau (16 signalements), né en 1923 à Vieillevigne au sud de la Loire-Atlantique, ordonné en 1948, vicaire instituteur à Aigrefeuille sur Maine (1948-60), professeur à saint Stanislas (1970-72), vicaire à Vertou (1970-72), curé de Frossay (1973-81), puis d’Arthon en Retz (1981-87), puis de Mésanger et de la Roche Blanche en 1987, déchargé de la Roche Blanche en 1988 mais conserve Mésanger, aumônier des soeurs de Saint-François d’Assise à Saint-Philbert de Grandlieu (1998-2007), assistant de la pastorale de la santé à la maison de retraite saint Joseph à Nantes, décède en mai 2013.
- l’abbé Dehaese (4 signalements), figure sur une photo du corps professoral de Saint-Stanislas en 1957/58
- l’abbé Ragain (4 signalements), figure sur la même photo que l’abbé Dehaese
- l’abbé François Mathorel, préfet de division en charge des petits 1968-72. En 1985 thèse de droit canon à l’Institut catholique de Paris sur la régionalisation de l’Eglise de France. En décembre 1994 est nommé chevalier de l’ordre du Mérite pour 31 ans de services militaires et ecclésiastiques. Décédé le jour de Noël 2002 à 63 ans.
- l’abbé Bureau
- l’abbé (?) Constant Petiteau, cité comme maître d’études après 1949
- et un religieux non nommé, enseignant de mathématiques
Des laïcs sont aussi cités :
- Dominique Pervenche, directeur de l’établissement de 1976 à 1999
- R.V, professeur laïc d’histoire et de cinéma, décédé en 2023 (2 signalements)
- un surveillant d’internat d’une trentaine d’années, non nommé actif au début des années 2000
- un autre surveillant d’internat, non nommé, auteur d’un viol au début des années 1990 sur un élève depuis suicidé
- M.J, préfet de discipline laïc à partir des années 1970
- G.M, professeur de mathématiques laïc, pour des attitudes déplacées devant des élèves féminines
Pour rappel le diocèse de Nantes a reconnu des abus dans une quinzaine d’établissements, ainsi que deux des trois petits séminaires depuis fermé. Le collectif des victimes de saint Stanislas, dont l’action est étendue à tout le diocèse, a rapporté quant à lui des abus dans les établissements du Juvénat de Derval (frères de l’instruction chrétienne de Ploërmel, violences) et Notre-Dame de Bon Accueil des Angreviers à Gorges (Apprentis d’Auteuil, violences, abus sexuels, des années 1960 à 1990). Soit en tout une vingtaine d’établissements du diocèse.
Oui Pervenche était connu de tous, familles comprises, comme homosexuel.
Elève à St Stan pendant 2 ans (Bacc 1979) je me suis dit que l’Eglise faisait preuve d’ouverture d’esprit puisque son orientation sexuelle n’avait pas été un obstacle pour sa nomination. A la réflexion aurait-elle été un argument objectif pour justement montrer qu’elle est belle notre ouverture au Monde.
Il était conseiller municipal aussi : cela peut faciliter les choses pour l’établissement.
Il avait très mauvaise réputation et, gamins que nous étions, nous lui avions volé son tampon pour certifier nous mêmes les textes que nous présentions au bacc ! Joyeuses années où nous pouvions parler de Dieu en classe et prier dans la magnifique chapelle, mais aussi triste nouvelle qelques année plus tard car je note que deux de mes camarades de ma classe de term se sont suicidé : Régis Fouché et Babonneau. Pour quelle raison. Est lié à l’affaire ? Les deux étaitn fragiles psychologiquement, c’est pourquoi je les aimais Je prie pour eux depuis.