La vente par la mairie de Blangy le Château dans le Calvados de l’imposant presbytère, bâti sur la même parcelle que l’église, ne devait pas susciter de problème, sauf que comme l’explique Aleteia, l’acheteur qui avait été agréé par la municipalité voulait « s’approprier la façade de l’Église et l’un de ses côtés, sans laisser d’accès extérieur à la sacristie et au grenier« . Cette proposition, justifiée par la volonté de l’acquéreur « de n’avoir personne dans leur cour« , figure au compte-rendu du conseil municipal de décembre 2024, où la vente du presbytère est acceptée pour 220.000 euros.
Après s’être vu opposer un refus poli et ferme, il était revenu avec une autre proposition, en demandant : « la destruction d’une partie d’un mur surmonté d’un vitrail et l’ouverture d’une autre porte, toujours dans le but de privatiser à son profit deux côtés de l’église. La transaction aurait été encore illégale et la commune aurait perdu l’intégrité de l’église et son pourtour« .
Proposition qui a suscité un tollé, les habitants finissant par faire plier la commune : « les paroissiens et les habitants se sont mobilisés activement pour demander un retour à la réalité et la sagesse. Ils ont exigé qu’un refus définitif soit signifié à cet acheteur, ce qui a été fait. Aujourd’hui, le presbytère est retiré de la vente, le temps de réfléchir sereinement à son devenir« . On se demande du reste comment les Monuments Historiques auraient pris la proposition, l’église du XVe n’étant pas classée dans son ensemble, mais le clocher, les retables et plusieurs vitraux, si…
Comme le rappelle Aleteia, les habitants n’ont fait qu’appliquer la loi, vu que l’église de Blangy est affectée au culte : « L’affectation s’entend de toutes les parties composantes de l’église : murs, issues, portes, vitraux, sacristie, grenier, clocher, mobilier« . Ils ont tout simplement défendu ce qu’ils ont reçu pour que leur patrimoine religieux soit transmis aux générations suivantes, mais combien de situations similaires en France ?