Un missionnaire Oblat de Marie Immaculée (OMI) déjà condamné à cinq ans de prison en 1990 pour des abus sur mineurs dans les années 1980, puis en 2015 – après une période de fuite vers la Belgique – à 19 ans de prison pour 22 abus sur des enfants inuits, le père Eric Dejaeger, est de nouveau jugé pendant deux semaines pour huit cas d’abus de plus.
Comme l’explique Radio Canada, “Ces accusations sont liées à des gestes allégués posés à l’époque où Eric Dejaeger travaillait comme prêtre dans la communauté d’Igloolik, entre 1978 et 1982. L’homme avait été arrêté à Kingston, en Ontario, en juin 2023, et transféré dans un pénitencier à Iqaluit. Il avait 76 ans à ce moment-là. Il avait été libéré sous la condition qu’il demeure incarcéré et sous supervision à Kingston, en attente de son procès”.
Lors de son procès, il a plaidé coupable pour sept chefs d’accusation : “Eric Dejaeger a commis les crimes entre 1978 et 1982 dans ou près du hameau d’Igloulik, au Nunavut. Le chef d’accusation d’«attentat à la pudeur» était inscrit dans le Code criminel canadien jusqu’en 1983 pour qualifier un type d’agression sexuelle. La Gendarmerie royale du Canada a révélé en juin 2023 que Dejaeger avait été arrêté en vertu d’un mandat pancanadien à Kingston, en Ontario, où il vivait“.
Un autre missionnaire oblat de Marie Immaculée, une congrégation fondée à Aix en Provence au début du XIXe siècle, le père Rivoire, était revenu en France après avoir commis des abus sur des enfants Inuits. En 2022, la France avait refusé de l’extrader; il est décédé à Lyon en avril 2023 sans avoir été jugé, âgé de 93 ans. Mgr Ransay, évêque de Guyane, avait chassé en mai 2023 les 13 prêtres Oblats de Marie Immaculée, expliquant notamment qu’ils hébergeaient dans leur maison un prêtre condamné pour abus sur mineur en 2016 et le laissaient y avoir des contacts avec des fidèles “de manière très ambigüe“.