Même Golias s’en inquiète dans son trombinoscope (page 119) : “il ne faut pas se voiler la face non plus, la situation financière du diocèse de Haute-Loire est… difficile. Pour un si petit diocèse, afficher un déficit d’1,5 million d’euros1 est loin d’être une broutille“. Et en effet, lorsqu’on consulte les comptes du diocèse du Puy, l’on a la confirmation : en 2023 le résultat d’exploitation est négatif à -673 000 euros, et en 2022, encore plus négatif avec un déficit de 1,9 millions d’euros. Du fait de cessions de valeurs mobilières de placement (455 000 euros en 2022, encore 136 000 en 2023) et de reprises sur provisions (388 000 euros en 2023), le déficit, qui était de 1,6 millions d’euros en 2022 – effectivement beaucoup -, est réduit à 104 392 euros pour l’exercice 2023.
On peut au moins mettre au crédit de Mgr Baumgarten – en attendant les comptes de 2024, un certain redressement de la situation. Ce dernier est l’évêque depuis 2022, précédé par Mgr Crépy de 2015 à 2022. On trouve dans les comptes de 2022 les données comptables du diocèse en 2021, 1 547 442 euros de déficit d’exploitation, réduit à 345 816 après 369 000 euros de produits exceptionnels et 667 057 euros de cessions de valeurs mobilières de placement – les comptes de 2021 indiquent, eux, un excédent de 419 431 euros. En 2020, année du Covid, 1,7 millions d’euros de déficit d’exploitation, réduit après 1 million d’euros de produits exceptionnels, à un déficit de 534 000 euros.
2 millions d’euros de dettes et d’emprunts, 70 000 euros pour le fonds SELAM et 56 salariés
Il y a néanmoins 2 068 389 euros de dettes et d’emprunts divers en 2023, et 259 487 euros de prêts, dont des “avances de trésorerie à l’Association Diocésaine de Clermont pour les travaux de Sainte-Florine“, suite à une convention passée en 2011 avec le diocèse de Clermont-Ferrand pour le réaménagement du presbytère pour 700 000 euros, payés par moitié par les deux diocèses – on en trouve trace dans les comptes en 2021. On trouve rangé dans un autre poste ” le financement du fonds SELAM pour 70 000 euros“.
On constate aussi l’existence de 56 salariés – soit 35, 46 équivalents temps plein, ce qui semble beaucoup pour un tel diocèse, peuplé de 227 000 habitants. Celui de Montauban, qui recouvre le territoire du Tarn-et-Garonne et ses 264 000 habitants, ne compte qu’un cadre et huit employés en 2023.
Visiblement le déficit était déjà la norme avant le Covid – dans les comptes de 2020, on trouve le rappel de l’année précédente : 3,3 millions de déficit d’exploitation (!) etanchés en partie par 895 000 euros de résultat financier et 736 000 euros de résultat exceptionnel, soit 1,6 millions d’euros de déficit en 2019. Il y a en 2020 3 millions d’euros de dettes, dont 1,6 payables à un an au plus. Et 67 salariés dont 42 ETP – parmi eux, 26 administratifs et 14 de services techniques. Il n’est pas difficile de comprendre les raisons du déficit… et de s’inquiéter pour les fidèles du diocèse de Versailles, même s’il dispose de bien plus de ressources.
Comptes du diocèse de 2020 à 2023 :
Dans la paroisse de Maule du Diocese de Versailles où j’habite, je suis témoin d’une certaine gabegie financiere alors que de nombreux projets étaient suspendue à l’époque de Mgr Aumônier.
Par exemple, une mosaique au sol de toute la surface des allées de la nef et du transfert d’une petite église rarement utilisée et de faible intérêt architectural, faite par un artiste renommé; une triple salle paroissiale toute neuve , un prêtre étudiant venu seconder le curé visiblement épuisé (au lieu de le nommer vicaire ou curé d’une paroisse de ville, et le remplacer par un curé capable de gérer seulement 10 clochers.) . La rénovation de la maison du KT est en cours alors que la collège adjascent va bientôt être reconstruit ailleurs,