On se demande dans quel monde vivent les promoteurs de la synodalité… qui rendent compte avec joie d’un événement sur le “discipulat des femmes et participation à une église synodale” fin novembre dernier dans une paroisse catholique de Bahreïn. Du reste, ce sera probablement dans de telles réunions entre initiés que seront déclinées, à l’échelle de tout un continent, les orientations volontairement insipides du document final du synode sur la synodalité, et celles beaucoup plus claires, mais probablement bien moins catholiques, des “groupes de travail” auxquels les questions les plus clivantes (LGBT, ordination de femmes, magistère sur le mariage et la famille, etc.) ont été renvoyées. La réalité importe peu du moment qu’on peut réunir le quorum et suivre servilement l’ordre du jour.
“Une expérience « stimulante » et, en même temps, pleine de « défis » dans la définition du rôle des femmes dans une Église de plus en plus synodale et dans le contexte de la société arabe et du Golfe, a commenté Sœur Milagros Sandoval, une Sœur philippine des Servantes du Saint-Esprit (SSpS).
Elle s’exprimait lors de la réunion de deux jours organisée par le Vicariat d’Arabie du Nord sous le slogan : « Discipulat des femmes et participation à une Église synodale en mission », au cours de laquelle elle a proposé une réflexion sur le sujet d’un point de vue missionnaire et spirituel, en se concentrant sur les « possibilités et opportunités ouvertes aux femmes » à Bahreïn et leur « contribution » à la « vie » et à la « mission » de l’Église locale.
« Au cours de conversations informelles et de partage du travail avec les femmes bahreïniennes, il apparaît qu’un grand nombre d’entre elles, poursuit la religieuse, sont activement impliquées dans leurs différents ministères. En particulier « comme catéchistes, dans les célébrations eucharistiques (comme ministres eucharistiques et lectrices) et dans les visites aux personnes dans les prisons et les centres de détention ».
« En ces temps d’obscurité, de division et de conflit dans toutes les formes de société, le programme pour les femmes du Vicariat du Nord (Avona) », conclut-elle, « est une lumière et un espoir pour les gens » ainsi qu’un moyen de renforcer leur présence.
L’événement a eu lieu fin novembre à Bahreïn à l’initiative du Vicaire apostolique de l’Arabie du Nord, Mgr Aldo Berardi, prêtre de l’Ordre de la Sainte Trinité et des Esclaves, qui est à la tête depuis près de deux ans d’un territoire qui comprend également le Koweït, le Qatar et l’Arabie saoudite.
Avec le prélat et la religieuse, sont également intervenus Pascale Debbane, responsable de la section migrants et réfugiés du Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral du Vatican, et le P. Joseph Savarimuthu, du même dicastère.
Les deux journées de rencontres et de débats se sont déroulées à la paroisse du Sacré-Cœur et à la cathédrale Notre-Dame d’Arabie, dans le but de renforcer la place des femmes dans l’Église et d’encourager leur participation active aux missions de l’Église. Dans son discours, le Vicaire d’Arabie, qui a été le premier à soutenir l’initiative, a rappelé que « les femmes ne sont pas seulement partie intégrante de nos communautés de foi, mais sont également essentielles à la prospérité de la mission de notre Église. Et cette rencontre », a poursuivi Mgr Berardi, « est un témoignage de notre engagement à assurer leur pleine participation ».
Pascale Debbane a développé la vision « plus large » de la synodalité et le rôle « important » que les femmes peuvent jouer pour « façonner la mission et l’orientation » de l’Église. Le programme a été suivi avec enthousiasme et a suscité des discussions animées sur les moyens d’intégrer davantage les femmes dans les processus de prise de décision et d’améliorer leur visibilité dans les doctrines et les pratiques de l’Église“.
“ministre eucharistique” = le prêtre.
Lorsque le ministre ordinaire, c’est à dire le prêtre délègue la distribution de la communion à un laîc, c’est un “ministre eucharistique extraordinaire”.
Mais l’expression me parait pompeuse, peu usité en français. Et si on voit cela comme une preuve de “synodalité” et de place des femmes, pff….
“synodalité”, autre terme qui ne veut rien dire en Eglise catholique, et qui vise juste à combler des trous laissés vacants par la baisse des vocations et la volonté d’aligner les états laics et sacerdotaux…
Prochain rendez-vous : sur la lune, peut-être. Si ces papolâtres y vont qu’ils y restent. Nous nous passerons volontiers d’eux.