Le cardinal Zen avertissait après la clôture de la deuxième session du synode sur la synodalité au sujet de la manipulation des “groupes de travail” auxquels ont été confiés en toute opacité les aspects les plus clivants (LGBT, sacerdoce des femmes, etc) et qui doivent maintenir coûte que coûte l’agenda moderniste du synode sur la synodalité. La conclusion et la publication de leur travail est prévue en juin 2025.
Mgr Koen Vanhoutte, évêque auxiliaire pour le Brabant et délégué de la conférence épiscopale belge au synode sur la synodalité, a publié en novembre dernier une lettre de trois pages qui aborde notamment cet aspect, comme l’indique Cathobel qui cite de larges extraits de son texte :
“Un des défis soulevés par l’évêque concerne les groupes de réflexion et d’étude mis en place par le pape François pour travailler sur des thématiques spécifiques. Bien qu’il salue la démarche, il note certaines limites dans l’articulation entre leurs travaux et la session d’octobre. « Dans les rangs des participants au synode (…), ont surgi beaucoup de questions sur les liens plutôt vagues entre les groupes d’étude et la deuxième session synodale. »
Si les objectifs à long terme sont louables, leur intégration immédiate au processus synodal semble encore perfectible. Il donne un exemple : « Au début de la session d’octobre 2024, ces groupes d’étude ont présenté un bref bilan de ce qui avait été discuté. » Cependant, cette synthèse a laissé certains participants sur leur faim. « Il est apparu que ce fut trop court pour répondre aux attentes. »
Heureusement, plus tard durant la session, les participants au synode « ont eu l’occasion de rencontrer les membres de ces groupes d’étude ». Et le pape François leur « a promis qu’après la clôture finale de ces groupes d’études (été 2025 ndlr), il y aurait une consultation des conférences épiscopales. »
Ce serait effectivement dommage que les évêques se prononcent a priori… dès fois que les résultats des groupes de travail ne sont pas compatibles avec le magistère de l’Eglise, et ce peut-être dès le départ ?
Synode-2024.-Impressions-de-Mgr-Koen-Vanhoutte-1
Les conférences épiscopales court-circuitées ?
Cependant, il se pourrait bien que les conférences épiscopales soient court-circuitées et obligées d’enregistrer ce qui aura déjà été proclamé par le Pape François – avec l’injonction tendant à “proclamer son programme progressiste en 2025“, le magazine Politico rappelait que le pape pourrait utiliser le jubilé pour proclamer les changements radicaux issus du synode sur la synodalité :
“Les progressistes catholiques espèrent que François profitera de ce que beaucoup considèrent comme la dernière année de son pontificat pour annoncer de manière inattendue un changement radical. Certains évoquent des groupes d’étude mis en place pour examiner les droits des femmes et l’ordination sacerdotale. Les résultats sont attendus en juin 2025 ; une grande déclaration papale finale et historique pourrait bien être en vue“.