Dans l’église Saint Ignace de Loyola de New York, aux Etats-Unis, le père jésuite Bryan Massingale a célébré le 2 décembre dernier une “messe LGBT” annoncée avec ce titre “tous les coeurs ensemble, une messe pour la communauté LGBTQ+” au cours de laquelle des participants ont dansé avec des drapeaux LGBT. Des images qui ont choqué en Amérique et bien au-delà, comme sur ce média orthodoxe.
Le père James Martin, proche du Pape François et activiste LGBT très ardent et hétérodoxe, prêche et célèbre souvent dans cette église; il fait évidemment partie des groupes de pression qui essaient d’amener les prélats et laïcs impliqués dans le très opaque “processus synodal” à faire évoluer la position de l’Eglise sur les LGBT, sous prétexte là encore d’une attente des fidèles.
Un célébrant “noir et gay” en révolte ouverte contre l’Eglise depuis 2019… et pourtant toujours prêtre
Le père Bryan Massingale a fait son coming-out en 2019 et se décrit comme “noir et gay” – la NBC écrivait à son sujet en 2022 : “Massingale dénonce le fléau des inégalités raciales aux États-Unis. En tant que professeur à l’université Fordham, il enseigne les approches religieuses afro-américaines de l’éthique. Comme le Martin Luther allemand, Massingale est souvent en désaccord avec l’enseignement catholique officiel : il soutient l’ordination des femmes et rend le célibat facultatif pour le clergé catholique. Et, en tant qu’homosexuel, il est en désaccord avec la doctrine de l’Église sur les relations entre personnes de même sexe, plaidant plutôt pour une pleine inclusion des catholiques LGBTQ au sein de l’Église.
Le Vatican estime que les homosexuels et les lesbiennes doivent être traités avec dignité et respect, mais que les relations sexuelles homosexuelles sont « intrinsèquement désordonnées » et pécheresses. Dans son homélie prononcée dimanche dernier, Massingale, qui a déclaré publiquement être gay en 2019, a imaginé un monde « où la dignité de chaque personne est respectée et protégée, où chacun est aimé ».
Il a aussi affirmé : ” « mon mariage de rêve serait celui de deux hommes ou de deux femmes se tenant devant l’église, se mariant l’un à l’autre comme un acte de foi et je pourrais être là en tant que témoin officiel pour dire : « Oui, cela vient de Dieu », a-t-il déclaré après un récent cours à Fordham. « S’ils étaient noirs, ce serait merveilleux. ».
Le 25 juin 2022 il prêchait à l’église saint Paul Apôtre de New York, mélangeant allégrément religion et politique, du point de vue le plus “woke” possible : “la plus grande menace pour la communauté LGBTQ dans son ensemble et dans sa diversité est la montée du nationalisme blanc. Et si nous ne prenons pas cela au sérieux, alors nous ne faisons pas un ministère LGBTQ adéquat. Le nationalisme blanc est la conviction existentielle et viscérale que ce pays – ses espaces publics, son histoire, sa culture – appartient aux Blancs d’une manière qui n’appartient pas (et ne devrait pas appartenir) aux autres. C’est la conviction que l’Amérique était censée être, et devrait toujours rester, une nation chrétienne blanche. Mais notez que le nationalisme blanc n’est pas principalement une question de haine, c’est une question d’appartenance. Il répond aux questions : « Qui appartient à ce pays ? À qui appartient ce pays ? À qui appartient cette église ? »
Dans une culture de nationalisme blanc, les gens de couleur et la plupart d’entre nous dans cette salle ne peuvent s’intégrer que par permission et tolérance. Et cette permission et cette tolérance peuvent être retirées chaque fois que le confort de certains Blancs est perturbé, dépassé ou menacé. Cela signifie que la démocratie multiraciale est une menace existentielle pour le nationalisme blanc. […] Le nationalisme blanc met en danger le bien-être de toutes les personnes LGBTQ précisément parce qu’il est intersectionnel.
Le nationalisme blanc est également anti-immigrés et anti-vie, avec ses séparations familiales cruelles, l’enfermement inhumain des enfants et son indifférence cruelle envers les corps de couleur en quête d’abri et de sécurité. Mais aujourd’hui, le nationalisme blanc est également anti-LGBTQ, comme en témoignent sa rhétorique homophobe et l’hystérie qui entoure la moindre tentative de reconnaître l’humanité des personnes trans.
N’oublions pas que ce sont les champions du nationalisme blanc qui ont dénigré les soldats transgenres dans l’armée, qui ont défendu les politiques de toilettes anti-trans, qui n’ont pas reconnu les thérapies facilitant les transitions physiques comme des dépenses médicales légitimes, qui ont également nommé des juges hostiles à la reconnaissance de l’égalité des familles dirigées par des homosexuels et des lesbiennes et qui ont défendu leurs églises et leur croisade pour utiliser l’idéologie du genre comme une arme contre ceux qui défendaient des politiques visant à protéger les étudiants homosexuels et lesbiens dans les écoles“.
Voilà un cardinal qui respire la joie de vivre. Est-ce pour la bonne cause ?
ça mérite bien une visite fraternelle de la Curie
Quelles folles !
La police devrait intervenir, l’église est un lieu sacré et pas un cabaret !