Le dernier Bulletin de Saint François de Sales, bulletin de l’Oeuvre de Saint François de Sales, vient de paraître (n°46, Juillet / Août / Septembre 2024).
Au sommaire ‘Providence ou destin ? de l’abbé Christophe Héry, ‘La source de l’équilibre surnaturel : l’amour de Dieu’ de Saint François de Sales ou encore ‘Saint-Pré fête ses 50 ans’ de Bénédicte Cinotti (extrait ci-dessous)
Dans la congrégation des Dominicaines du Saint Nom de Jésus, seule la maison de Toulon s’opposait fermement à la nouvelle messe, à la liturgie post-conciliaire, aux nouveaux catéchismes et aux contrats de la loi Debré. Plus globalement, la congrégation devait faire face à des tensions internes avec l’introduction de la nouvelle messe dans certaines de ses écoles en 1969.
Mère Hélène Jamet, conseillée par le Père Calmel et à la demande de nombreuses sœurs, décida donc que, pour sauver la congrégation, il était absolument nécessaire d’ouvrir une maison avec un noviciat qui mène la vie de la congrégation dans sa “pureté absolue”. Au cours de la neuvaine préparatoire à la fête de l’immaculée Conception, en 1973, la propriété de Saint-Pré, « une maison tranquille sur une colline (à mi-pente) dans les bois, près de Brignoles », fut trouvée pour les sœurs. Le père Calmel vit cela comme “un cadeau de l’immaculée”. L’année suivante, mère Hélène Jamet, accompagnée de vingt-six sœurs, quitta Toulon, avec l’accord de la supérieure générale mère Anne-Marie Simoulin, pour s’installer dans cette propriété que nous connaissons si bien.
Cinquante ans plus tard, la Congrégation compte treize écoles : dix en France, une en Espagne et deux en Argentine. Pour fêter cet anniversaire, élèves et bienfaiteurs se réunirent à Saint-Pré pour une messe solennelle d’action de “grâces célébrée le samedi 3 août par Monsieur l’abbé Bouchacourt, second assistant du supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X. Cette messe fut suivie d’un déjeuner offert, au cours duquel certaines anciennes rendirent témoignage de leurs années en tant qu’élèves dans les différentes écoles dominicaines. Cette journée festive se poursuivit avec un spectacle exécuté devant la façade du château nouvellement rénovée, débutant par une farandole, la récitation du poème La petite espérance de Charles Péguy pour présenter les fondations qui ont suivi celle de Saint-Pré, puis des chants tirés de la pièce Esther de Racine et chantés par des élèves des écoles. Après cela, ce fut au tour de toutes les sœurs de la congrégation de venir sur scène pour chanter un Magnificat d’action de grâces composé pour l’occasion.Tout au long de la journée, des stands étaient ouverts pour la vente du livre photo créé pour les 50 ans, des CD des chants d’école, des puzzles, des tote bags, des accessoires pour crèches, des vases décorés, des savons etc. Tout cela confectionné par les sœurs, mais aussi par les élèves et des anciennes élèves. Une projection tournait dans la salle Saint-Michel sur les origines de la congrégation. Enfin, tout le monde était invité à faire “le chemin des 50 ans”, itinéraire autour du château présentant, avec des photos et de nombreuses explications, un meilleur aperçu de la vie de la communauté, et surtout de la vie d’école, des travaux actuels dans les différentes écoles, des projets futurs. Ce chemin se terminait par une pancarte In Memoriam avec les photos des mères qui nous ont précédés, nous invitant ainsi à prier pour elles au cimetière de la congrégation qui se trouve dans la propriété.
Le dîner fut précédé d’un chapelet, et enfin la journée se termina par les Complies avec une magnifique procession du Salve Regina chanté devant la statue de la Sainte Vierge se trouvant sur la façade du château.
.En 1975, mère Anne-Marie Simoulin, prieure générale des dominicaines du saint Nom de Jésus, quitta à son tour la Congrégation, accompagnée de plusieurs sœurs, pour fonder une nouvelle communauté dominicaine à Fanjeaux, berceau de l’Ordre dominicain. Cette communauté compte maintenant vingt et une écoles réparties dans quatre pays. L’année prochaine, elle fêtera à son tour ses 50 ans.
Oeuvre de Saint François de Sales – 21 rue du Cherche Midi – 75006 Paris
L’Oeuvre de Saint François de Sales veut contribuer au maintien et au développement des bonnes moeurs par tous les moyens, mais aussi par le soutien des oeuvres d’éducation, de formation et de préservation de la jeunesse.