C’est le site suisse cath.ch qui révèle l’existence d’une étude qui démontre que les jeunes prêtres catholiques allemands seraient en majorité conservateurs. Ils seraient même hostiles aux réformes dans l’Église. Nikita Katsuba, chercheur en sciences sociales et collaborateur scientifique au Centre de recherche pastorale appliquée de l’Université de la Ruhr, a notamment été interrogé. L’auteur ne cache pas sa sympathie pour les options “reformistes“, pour ne pas dire ouvertement progressistes, mais il reconnaît clairement le caractère minoritaire de ces options dans le clergé allemand.
Voici quelques affirmations et constats du sociologue allemand
De façon paradoxale, ce qui m’a le plus étonné, c’est que les résultats ne sont justement guère surprenants, dans la mesure où ils confirment l’image stéréotypée que l’on a des prêtres.
«La majorité des prêtres est de moins en moins représentative, sur le plan social, des milieux centristes»
Ils viennent de familles d’origine catholique et mono-confessionnelles, ont eu une éducation religieuse au sein de l’Église, des impressions marquantes de l’Église pendant la phase décisive de leur socialisation; ils entretiennent des idées conservatrices – pour ne pas dire dépassées (sic)– sur le métier et la fonction de prêtre. Ils soutiennent en outre des conceptions conservatrices aussi bien de l’Église que de la société. Les exceptions à ce modèle sont minoritaires.
Des prêtres hostiles à l’ordination des femmes
La plupart des jeunes prêtres sont cependant plutôt satisfaits de leur Église, demandant certes plus d’offres spirituelles, mais étant réticents quant aux réformes fondamentales.
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Qu’en est-il de la possibilité, avec les jeunes prêtres actuels, de mettre en œuvre des processus synodaux et des réformes?
On peut dire que, de manière générale, ces thèmes n’intéressent guère les jeunes prêtres. A la question de savoir comment l’Église devrait être réformée, plus des trois quarts des jeunes prêtres mentionnent davantage d’offres avec une profondeur spirituelle ou une orientation plus marquée vers la transmission de contenus de foi. Ils sont nettement moins nombreux, à savoir 37%, à se prononcer en faveur d’une participation accrue des laïcs dans l’Église. Les thèmes de la démocratisation dans l’Église ou de l’abolition de l’obligation du célibat ne sont soutenus que par environ 30% des personnes interrogées. Et seul un prêtre sur quatre voterait pour l’ordination des femmes.
Seuls 18% de prêtres favorables au processus synodal
Les processus synodaux ne sont donc pas au centre de leur attention…
L’étude a révélé un groupe relativement restreint de jeunes prêtres (environ 18%) qui soutiennent tous ces thèmes et qui, dans l’ensemble, ne correspondent guère à l’image conservatrice du prêtre en ce qui concerne leur origine et leur vision du monde.
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