Dans sa dernière lettre aux membres de la Confraternité parue début septembre 2024, l’abbé Hubert Bizard, FSSP, nous invite à réfléchir sur notre vocation :
Chers amis membres de la Confraternité,
Il y aurait sans doute mille et mille domaines dans lesquels nous pourrions ici-bas travailler pour le royaume de Dieu.
L’un d’entre eux appelle cependant particulièrement aujourd’hui notre attention : celui de la transmission de la foi “sans laquelle il est impossible de plaire à Dieu” (He 11, 16).
N’oublions jamais cette interrogation du Seigneur dans l’évangile : “Quand le Fils de l’homme reviendra sur terre, trouvera-t-il encore la foi ?”
Si toutes les oeuvres de miséricorde corporelle sont certainement importantes et ne doivent pas être négligées, le travail de la transmission de la foi semble toutefois de nos jours d’une nécessité particulièrement et prioritairement urgente :
“Cherchez le royaume de Dieu et sa justice, et le reste vous sera donné de surcroit.”
Mais comment chercher ce royaume de Dieu sans tout d’abord savoir qu’il y a un Dieu ?
“Et comment croiront-ils si personne ne prêche ?” demandait déjà saint Paul il y a deux milles ans.
Exprimée d’une autre manière, cette urgence de la prédication peut se résumer dans cette interrogation de saint Vincent de Paul :
“Comment puis-je aimer Dieu, si mon prochain ne l’aime pas ?”
La transmission de la foi est donc une priorité à laquelle chacun doit, à sa petite mesure, participer. Le catéchisme de l’Eglise catholique (863) nous le rappelle :
La vocation chrétienne est aussi par nature vocation à l’apostolat. On appelle apostolat toute activité du Corps mystique qui tend à étendre le règne du Christ à toute la terre.
Comment procéder ? La première étape de la participation à cette oeuvre de transmission consiste à nous former nous-mêmes.
Pour notre propre sanctification d’une part.
Mais aussi pour ensuite pouvoir travailler à “former” les autres. Il est impossible de transmettre à autrui ce que nous ne possédons pas déjà nous-mêmes.
Comment travailler à notre formation ? Les outils à notre disposition sont finalement aujourd’hui assez nombreux ; la lecture régulière de “bons livres” est par exemple un puissant moyen de formation continue à la portée de la plupart ; l’assistance à des conférences données ici ou là est un autre moyen à ne pas négliger ; suivre chaque semaine les courts points de doctrine traités par le site de formation de la Fraternité (www.claves.org) peut être encore une manière efficace d’enrichir nos connaissances religieuses. Les articles y sont volontairement courts et abordables. Et cependant fortement formateurs ! Certains de nos prêtres travaillent activement sur ce site ; faisons en sorte que leurs efforts ne soient pas vains.
Et enfin également, n’oublions pas “le grand moyen la prière”, selon l’expression de saint Alphonse de Ligori.
Le contact avec Dieu par la prière nous enrichit toujours. Il est impossible de côtoyer Dieu sans ressortir de ce contact meilleur.
Allons lui rendre visite dans les églises où il nous attend pour nous enseigner, comme il le fit à l’âge de 12 ans au milieu des docteurs du temple.
On cherche Dieu dans les livres disait saint Padre Pio, on le trouve dans la prière.
A la veille de cette nouvelle année académique qui s’ouvre devant nous, prenons donc la résolution de travailler à notre formation.
Soyez toujours prêts, écrivait notre saint Patron il y a près de 2000 ans, à répondre pour la défense de la religion, à quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous. (1, Pe 3, 15).
Quant à votre petite Fraternité Saint-Pierre, vous le savez, elle s’efforce tant bien que mal par ses écoles ou par ses lieux d’apostolat, à transmettre les connaissances religieuses aujourd’hui méconnues. A travers le catéchisme et la prédication.
Ce travail en amont commence au séminaire. Sept années d’études sont nécessaires pour “former” un prêtre et lui donner les connaissances nécessaires à son futur apostolat.
Certains prêtres de la Fraternité poursuivront après les années de séminaire des études supplémentaires dans des universités catholiques ; pour parfaire leur formation et pour ainsi encore mieux instruire les autres, tant cet aspect de la vie catholique est important.
Pour nous aider à accomplir cette oeuvre de formation, nous comptons bien sur vos prières fidèles et vous remercions par avance.
N’oubliez pas enfin le pèlerinage de rentrée à Paray-le-Monial le 7 septembre prochain. Pèlerinage jubilaire pour le 350° anniversaire des apparitions à sainte Marguerite-Marie. Nous y serons nombreux et implorerons le Sacré-Coeur pour l’Eglise, les vocations et nos familles. Il sera l’occasion de rencontrer les séminaristes français de Wigratzbad. Et de les encourager.