Fermée en 2017 après l’incendie criminel d’une camionnette de Roms logés par le diocèse dans un logement attenant, la chapelle Saint-Paul de Beauvert, inaugurée en 1955, a eu plus de chance que l’église Saint-Jacques incendiée en 2019 par l’extrême-gauche et non reconstruite – le diocèse avait empoché la prime d’assurance, puis vendu l’emplacement pour y faire des immeubles. La chapelle saint Paul, elle, a été entièrement rénovée et a rouvert le 18 mai dernier – pourtant, avant 2021, le diocèse avait envisagé de la vendre pour financer la rénovation de Saint-Jacques, avant d’y renoncer.
Les assurances avaient accordé, pour rappel, 1.85 millions d’euros au diocèse suite à l’incendie de Saint-Jacques, et 375.000 suite à l’incendie de la chapelle de Beauvert.
Comme l’indique le diocèse, “cet édifice se distingue par son volume et son architecture extrêmement simple, proche d’un hangar mais qui tranche avec un décor particulièrement soigné, enrichi de détails de mise en œuvre très subtils. Le clocher, dans le même esprit, se compose de deux poteaux électriques en béton jumelés, et portent à plus de 10 m d’altitude une cloche ancienne récupérée, protégée par un ouvrage en tôle pliée. Certains panneaux de façade ont été remplacés par seize vitraux de mêmes dimensions, disposés, en apparence, de manière aléatoire. Réalisés en verres colorés, ils sont dus, comme l’ensemble des décors intérieurs, à l’artiste et maître-verrier grenoblois Paul Montfollet. À l’intérieur, les murs sont ornés pour partie de décors peints : une cène située derrière l’autel et les quatorze stations d’un original chemin de croix“.
La lettre diocésaine d’été consacre trois pages pleines à la réouverture de la chapelle :