En réponse à cet article, un lecteur, prêtre et aumônier d’établissement catholique ayant participé au Frat de Jambville, m’a envoyé un message dont voici quelques extraits. Ce message a, selon moi, deux avantages majeurs. Le premier est bien sûr de corriger les éléments erronés de l’article visé (la moindre des choses, pour un site d’informations, a fortiori catholique, est évidemment de reconnaître ses erreurs). Le second est d’offrir une occasion de préciser quelques éléments sur la ligne éditoriale de Riposte catholique. Le principal service que rend notre site est de refuser la langue de buis (raison pour laquelle j’y interviens le moins possible pour laisser au maximum la liberté des rédacteurs s’y exercer, y compris quand je trouve que tel article est excessif ou, au contraire, insignifiant). Je crois, en effet, que le refus de toute controverse est l’un des maux majeurs dont souffre l’Eglise de France et l’une des causes du lent pourrissement de certaines plaies (des errances doctrinales aux abus sexuels, des bizarreries liturgiques au cléricalisme ou à la tyrannie de certains laïcs “en responsabilité”). Cependant, dans l’Eglise, en luttant contre une erreur, on risque souvent de tomber dans une autre, symétrique. Ainsi défendre la nature divine de Notre Seigneur a parfois conduit à occulter sa nature humaine. Dans le cas qui nous occupe, refuser la langue de buis ne doit pas nous conduire à accepter l’esprit de chapelle, pour ne pas dire l’esprit de secte. Nul n’ignore que Riposte catholique est favorable à la liberté de la messe traditionnelle, mais cela n’empêche pas de reconnaître que bien des prêtres qui ne célèbrent pas souvent, voire pas du tout, cette dernière renouvellent chaque jour le Sacrifice du Christ – et transmettent la foi à ceux qui leur sont confiés. Comme dit le vieux proverbe: in necessariis unitas, in dubiis libertas, in omnibus caritas…
Guillaume de Thieulloy, directeur de la publication
Que la louange animée par Glorious ne soit pas au goût de chacun, cela est une évidence et cela est heureux.
Est-ce que le FRAT est parfait ? Certes pas.
Est ce que la proposition spirituelle du FRAT est optimale ? Sans doute pas… (même si j’ai pu me réjouir de lire le commentaire d’un confrère de la communauté saint Martin exprimant sa joie à un confrère absent “il n’y a vraiment rien à redire sur cette édition du FRAT”.)
Certainement nous sommes perfectibles.
Mais la mauvaise foi n’est pas digne d’un quelconque journal, surtout lorsqu’il se prétend de “ré-information”.
La vidéo commentée (qui n’est pas une vidéo émanant du FRAT mais une initiative privée) mélange des images d’une messe célébrée en diocèse par les jeunes de Pontoise et un temps où ils marchent, rejoignant le chapiteau qui rassemble les 11000 jeunes. Cela n’est en rien une “procession” comme le suggère le titre de l’article. Il y a effectivement bien eu une procession eucharistique – le dimanche soir et non le samedi matin. Les jeunes ont suivi le Christ, diocèse par diocèse, dans un silence recueilli au travers du parc.
La messe est célébrée, certes de manière différente qu’à Chartres, mais il est insultant de s’entendre dire que l’on célébre le “transitionisme inclusif des diversité à la messe” (avec une magnifique faute d’orthographe). Verbiage dédaigneux n’appelant qu’au mépris et à la division. J’ai donné ma vie comme prêtre par amour de l’Eucharistie et c’est ce qui m’anime chaque jour. Mon désir en travaillant tout au long de l’année à l’organisation de ce pèlerinage est bien de conduire chaque participant au Christ… Le Christ s’est rendu présent au coeur de ce FRAT, et nous n’avons nullement célébré autre chose…
J’ai ce matin fait témoigner en amphi avec les 3èmes des élèves qui revenaient de Jambville et d’autres de Chartres. Ils témoignaient de la célébration de l’Eucharistie, d’un temps d’adoration, d’une expérience d’Eglise nombreuse, d’une joie et de chants, d’un temps qui les renforce dans la foi. Pourquoi chercher à opposer ?
Par ailleurs, je connais bien les souffrances des porteurs de la messe tridentine au cœur de l’Eglise. Et je souffre de cette division. Cependant il me semble que l’on peut trouver d’autres chemins que celui du rejet facile. Ne peut-on pas essayer d’être ferment d’unité au sein de l’Eglise ?
Très bien. Bonne mise au point. Il serait souhaitable et chrétien que les personnes à l’origine du montage et des propos malveillants demande pardon.
Je reconnais moi-même avoir eu un jugement négatif à la suite de ce montage.
Belle mise au point, merci à l’aumônier !
Très bonne initiative. L’Eglise manque de lieux de liberté de parole qui permettent d’échanger, partager les points de vue différents de Catholiques.