Paix Liturgique consacre une série de portraits aux évêques fossoyeurs du catholicisme, actuellement en poste dans divers diocèses européens et notamment en Belgique, Autriche, Allemagne et en d’autres endroits. Certains sont moins médiatiques que d’autres, mais méritent d’être mieux connus, comme Mgr Hermann Glettler, évêque d’Innsbruck, très progressiste… et néanmoins membre de la communauté de l’Emmanuel.
“Né en 1965 (59 ans en 2024 )Hermann Glettler est devenu évêque d’Innsbruck en septembre 2017, succédant à Manfred Scheuer. Il avait découvert la Communauté de l’Emmanuel à l’occasion de d’études en France et y était entré (il a ainsi été formé au sein de la paroisse Saint-Nicolas des Champs à Paris, à l’époque ultra chacha et prières de guérison). Ordonné prêtre en 1991 pour le diocèse de Graz-Seckau, il n’en sera pas évêque, mais est nommé à Innsbruck, et consacré dans la salle olympique de la ville
Hermann Glettler est aussi un artiste contemporain reconnu comme tel (comme contemporain), surtout en matière photographique. A ce titre, il mandate régulièrement des artistes aussi contemporains que lui pour qu’ils s’approprient ses églises – mais les installations, souvent provocatrices, pour ne pas dire blasphématoires, suscitent le scandale à répétition. En 2003 l’artiste autrichien Otto Ziko, sous prétexte « d’art contemporain », avait recouvert les voûtes et les murs d’une chapelle latérale baroque de l’église Saint-André de Graz, en Autriche, de trainées rouge sang. Elles y étaient toujours en octobre 2022, relève Novus Ordo Watch, et font partie du « parcours artistique » mis en avant sur le site du diocèse. Comme le rappelle Novus Ordo Watch, cette dégradation artistique censée représenter « le feu et l’Esprit » a été avalisée par Mgr Egon Kapellari, alors évêque… mais surtout par le P. Hermann Gleutner, curé de Saint-André de 1999 à 2016.
Un électron libre émancipé ou l’autre visage de l’Emmanuel
Il fait partie d’une communauté qui se positionne volontiers comme « conservatrice » dans un pays comme la France, mais qui montre aussi un tout autre visage dans des pays où le haut clergé est largement gagné aux idées globalistes et LGBT – en Autriche, lorsque le Vatican avait rappelé en 2021 l’impossibilité de bénir les unions homosexuelles, sept évêques sur 10 et le cardinal Schönborn à Vienneavaient manifesté publiquement leur opposition à Rome.
Il est aussi l’archétype de ces évêques hétérodoxes mais de « seconde ligne », moins visible que son prédécesseur de 2002 à 2015 et aujourd’hui évêque de Linz Manfred Scheuer ou ses homologues allemands Mgr Overbeck (Essen) et Mgr Bätzing (Limburg et président de la conférence des évêques allemands), tout aussi acquis cependant aux hétérodoxies diverses. A peine arrivé dans son diocèse, en 2017, il s’est prononcé pour l’institution de diaconnesses et la communion des divorcés remariés, avant de faire tant de bruit pour les LGBT à partir de 2021 que les médias slovaques, s’y sont intéressés, et ont ainsi donné par répulsion de l’eau au moulin à la résistance aux folies de leur clergé et de leurs évêques.
Il cultive cependant une certaine ambiguïté en défendant des positions où on ne l’attend pas : à l’automne 2023 il publie un recueil de prières rangées en 14 chapitres, qu’il présente à l’église des Jésuites de Vienne en compagnie d’un couple de l’Emmanuel, et toujours à l’automne 2023 il donne un grand interview sur le site de l’Église catholique en Autriche en tant que délégué à la pastorale de la Famille au sein de la conférence épiscopale autrichienne, où il rappelle son opposition à l’avortement, tout en déplorant que « le débat est empoisonné par trop d’idéologie », réclamant « plus d’aide pour les femmes et moins d’idéologie ».
Il avait cependant été considéré comme trop progressistes au moment où s’était ouverte la succession de Mgr Kapellari pour le diocèse de Graz. Il figurait dans la terna élaborée par le nonce, selon Die Presse, qui explique : « Franz Xaver Brandmayr, Hermann Glettler, Wilhelm Krautwaschl : L’un de ces trois « simples » prêtres catholiques recevra bientôt des ordres supérieurs. L’un de ces trois succèdera à l’actuel ancien évêque Egon Kapellari à la tête du diocèse de Styrie. Le nonce n’a pas pu échapper à un homme qui est depuis des mois le favori des médias : Hermann Glettler. Après tout, il est président du Conseil des prêtres de Styrie – ou plus précisément : directeur général, car selon le droit canonique, le président doit toujours être l’évêque diocésain lui-même. Il s’est également fait un nom dans toute l’Autriche en tant que pasteur artiste. C’est précisément pour cela qu’il existe des réserves à son égard, notamment au sein de la Congrégation des évêques, chargée de préparer la décision pour le Pape et de transformer les trois propositions en proposition définitive. Pour certaines éminences et excellences, ouvrir un lieu de culte à l’art moderne va un peu trop loin ».
Cependant, l’insaisissable cardinal Schönborn – qui fut un des principaux rédacteurs du Catéchisme de l’Église catholique –, catholique et hérétique, c’est selon, mais toujours avec modération de langage, à l’autrichienne, avait fait campagne pour lui : « Le cardinal Christoph Schönborn, l’archevêque Franz Lackner et Kapellari ont fait campagne pour Glettler au Vatican. Schönborn surtout parce que Glettler appartient à la communauté de l’Emmanuel. Ce mouvement de renouveau est particulièrement engagé dans l’évangélisation et mène des « missions urbaines », comme celles organisées à Vienne sous Schönborn. Glettler est toujours considéré comme le candidat ayant les meilleures chances ».
Innsbruck comme lot de consolation et champ d’expérience
Néanmoins il est finalement nommé le 27 septembre 2017, mais à Innsbruck dans le Tyrol, diocèse déjà profondément blessé par son prédécesseur Manfred Scheuer – quand il est arrivé, les catholiques étaient 89% de la population. Ils sont peu après la pandémie du Covid à peine deux tiers…
Dans une interview accordée à l’agence de presse autrichienne APA au moment de sa nomination, il se positionne en faveur de l’ordination des femmes et la communion des divorcés remariés, ce rapporté par Katholisches.info : « Glettler est « clairement favorable » à l’introduction du diaconat des femmes et estime que la commission mise en place par le pape François « atteindra la dernière ligne droite assez rapidement » et que la question du pape François sera « tranchée positivement ». Glettler n’a pas pris la peine de faire la distinction entre les diaconesses, qui existaient effectivement dans l’Église depuis un certain temps, et la revendication féministe d’admettre les femmes au sacrement de l’ordre en tant que diacres. Cette « petite » omission est typique des milieux progressistes. D’où il résulte que le nouvel évêque d’Innsbruck est « clairement favorable » à l’admission des femmes au sacrement de l’ordre. Il l’a lui-même confirmé. Il considère que le sacerdoce féminin n’est « pas si utopique ». Mais il faut des « premiers pas », c’est le diaconat ».
Au passage, « Glettler prend également clairement position sur la controverse majeure et actuelle autour du sacrement du mariage : du mauvais côté. Concernant l’affaiblissement de l’indissolubilité du mariage et la légitimation du divorce et des seconds mariages, Glettler s’est dit « très » ouvert à la communion pour les divorcés remariés. Il trouve seulement « dommage » la « focalisation sur la question de la communion ». Il « voit beaucoup de sens dans l’Évangile » pour leur admission à la communion. Un « sens » qui est évidemment resté caché à l’Église pendant 2 000 ans – jusqu’à l’arrivée de Glettler ».
Très exactement, comme le relèvent les progressistes auto-proclamés qui s’en félicitent, Glettler a estimé que « l’ouverture de l’eucharistie aux catholiques dont les mariages ont « échoué » et qui vivent maintenant dans de nouvelles relations « a beaucoup de sens évangélique ». C’est « d’accompagner, de distinguer et de laisser la porte ouverte à quelqu’un pour dire que je reçois la communion délibérément ou renonce délibérément à une certaine motivation interne ».
Les années ont passé, mais il n’a pas renoncé à sa petite idée – qui fait partie des grandes revendications du « Chemin synodal allemand », et des laïques en mission d’Église qui essaient déjà de célébrer à la place des prêtres, comme une certaine Monika Schmid dans l’agglomération de Zurich qui se targuait aussi d’avoir célébré plusieurs unions homosexuelles et de « changer l’Église par le bas » sans rendre des comptes à personne (Paix Liturgique, lettre n°882, 6 septembre 2022 ). Outre de pouvoir, évidemment, régulariser bien des situations actuellement irrégulières pour des clercs, en attendant de continuer la logique du cliquet en leur permettant de se marier.
A l’automne 2023 lors de la cérémonie de clôture de la conférence autrichienne des diacres Mgr Glettler déclare dans la cathédrale d’Innsbruck au sujet du diaconat féminin : « il faut y aller. [Il y a] non seulement une solide justification historique à cela, mais aussi de nombreux plaidoyers passionnés qui y voient une étape nécessaire depuis longtemps. Nous devons le commencer en tant qu’Église [territoriale] – et, surtout, devenir plus flexibles dans notre compréhension des appels et des fonctions ».
Dans la même interview lors de sa nomination en 2017, Glettler fait un strike puisqu’il s’affirme pour l’ordination d’hommes mariés : « Outre les diaconesses, un autre groupe qui pourrait prendre plus de place dans la communauté catholique est, selon Glettler, les viri probati : les hommes qui, bien que mariés, ont «prouvés» une telle maturité dans la foi qu’ils peuvent exercer certaines tâches qui correspondent normalement à celles d’un prêtre. C’est une proposition – d’ordonner les viri probati – dont le pape “a déjà donné beaucoup de signes”, selon l’évêque élu d’Innsbruck. “Nous devrions continuer à penser à elle, pourquoi pas ? ».
Persécution d’un prêtre traditionnel, mais faveurs aux LGBT
Arrivé dans un diocèse en déliquescence, Hermann Glettner n’hésite pas à suspendre, dès novembre 2017, un prêtre car il a évoqué le purgatoire dans un sermon, ce qui n’est « plus approprié », qu’il porte la soutane et est biritualiste.
Katolisches.info raconte : « La connaissance de la foi diminue rapidement, même parmi les catholiques, comme le montre le cas du Tyrol. Le réseau paroissial s’amenuise car le manque de prêtres est le résultat de l’évaporation de la foi. En sont responsables ceux qui sont tout à fait d’accord avec une telle phrase, à savoir les catholiques de 1968, qui rêvent d’une Église différente, qui a beaucoup à voir avec leur réception individuelle de l’air du temps, mais moins avec l’Église de Jésus. Christ. De leur point de vue, les prêtres (et les croyants) qui prennent la piété et la doctrine au sérieux sont ennuyeux.
Parmi ceux qui sont sérieux, il y a le prêtre tyrolien Thomas Ladner, qui a déclaré à la presse en août 2016 qu’être prêtre « n’est pas un travail, mais une vocation ». Le prêtre de 38 ans vit « consciemment » sa vocation sacerdotale, c’est pourquoi il porte la soutane, l’habit sacerdotal prescrit par l’Église, afin d’être reconnu comme prêtre en public. Il est également l’un des promoteurs de la forme traditionnelle du rite romain. Une attitude peu appréciée dans le diocèse d’Innsbruck ».
Déjà persécuté par son prédécesseur – Hermann Scheuer avait suspendu ce prêtre « de ses fonctions de professeur de religion à l’été 2014, car il avait également parlé aux étudiants de la basse vallée de l’Inn des Fins Dernières et mentionné le purgatoire » – le diocèse avait alors déclaré qu’il n’était « plus approprié » d’en parler – il avait été envoyé vicaire à Pettneu, à l’autre bout du diocèse, et dès novembre 2017 un tract déposé dans l’église et signé par des membres du clergé et des fidèles qui ont vite démenti leur implication appelait à « se débarrasser de ce prêtre. Peut-être que cette année, ce sera de l’histoire ancienne ».
A la pointe de l’attaque, à l’époque, une laïque engagée dans la paroisse, « Roswitha Jehle, car elle est en fait l’une des plus critiques envers le vicaire Ladner et l’a également écrit publiquement dans le livre de félicitations du nouvel évêque d’Innsbruck, Hermann Glettle ». Thomas Ladner a fini par quitter cette paroisse, mais la médiatisation de sa persécution par le diocèse l’a aidé : d’après la presse locale il était en 2021 prêtre à Jerzens, une commune du Tyrol, où il organisait une procession avec le maire et 250 villageois.
En revanche, Hermann Glettler n’est que démagogie en direction du lobby LGBT.
En juin 2021 le diocèse d’Innsbruck s’engage dans une campagne de propagande LGBT+ intitulée « Kreuz Und Queer » (la Croix et le queer) ! L’initiative fait scandale hors des frontières autrichienne. Ici encore, elle conforte l’orthodoxie des évêques, prêtres et fidèles d’Europe de l’Est qui refusent mordicus les orientations mortifères du « schisme allemand ». Un média catholique slovaque s’y intéresse : « Du 30 mai au 2 juin, le diocèse catholique autrichien d’Innsbruck s’est associé à une campagne de propagande homosexuelle intitulée Kreuz und Queer . L’événement était organisé par : la Faculté de théologie catholique de l’Université d’Innsbruck, le Groupe de travail diocésain pour la pastorale homosexuelle (DAHOP) et l’Initiative tyrolienne pour les homosexuels (HOSI).
L’événement comprenait une « Prière commune pour la fierté » organisée dans l’un des établissements hospitalier de l’Église, et aussi une « formation » sur le thème « Donner de la place à la diversité – créer l’identité de genre des jeunes dans les écoles ». Le logo de l’ensemble de l’événement était la croix, reliée au drapeau arc-en-ciel.
Le portail catholique autrichien Kath.net a interrogé les représentants diocésains sur la raison de leur implication dans cette campagne. Au nom de Mgr Hermann Glettler, le P. Christoph Perntner, membre du DAHOP a avancé une thèse étrange selon laquelle Jésus s’adressait également à des personnes qui « pensent différemment ». Cependant, il a oublié d’ajouter ce que Jésus a dit à ceux qui « pensent différemment ». Il y a une différence entre, d’une part, dire aux gens « allez et ne péchez plus ! », ou même « race de vipères », ou encore les réprimander en les traitant de « repaire de voleurs », et d’autre part faire avec eux des « prières de fierté » au sujet de leurs tendances sexuelles perverses et de les soutenir », rappelle le média slovaque.
« Selon le père Pertner, de nombreux théologiens et prêtres sont prêts à accepter de « nouvelles connaissances » en théologie et en études bibliques, notamment en matière d’homosexualité. Et en même temps amener ces « nouvelles perspectives » de la théologie dans « le rapport à la réalité quotidienne ». Autrement dit accepter des hérésies, les enseigner et changer l’enseignement de l’Église sur des points fondamentaux, pour se soumettre au diktat des lobbys LGBT, de la culture de mort et globalistes.
« L’Initiative tyrolienne pour les homosexuels (HOSI), avec laquelle coopère le diocèse d’Innsbruck, est connue dans toute l’Autriche pour ses revendications politiques contraires à la foi et à la morale catholiques. Ils exigent le « mariage » des homosexuels, l’insémination artificielle pour ces couples, la possibilité d’adoption d’enfants par ces couples, ils prônent même l’abolition de l’objection de conscience pour les chrétiens qui refuseraient de coopérer avec de tels couples pour des raisons morales, enseignent l’idéologie LGBTQ+ dans les écoles. et bien sûr, punir les « discours de haine » également dans les « concepts religieux ».
En octobre 2021, alors que l’Allemagne était secouée par l’initiative de prêtres proches du « Chemin synodal allemand » qui bénissaient les « couples » LGBT, il condamne lui aussi, à la suite de son mentor le cardinal Schönborn, la décision du Vatican de rappeler l’impossibilité absolue des bénédictions de couples de même sexe et le péché que constitue l’homosexualité : « c’était être de la « vieille école » de penser qu’une question aussi sensible pouvait être résolue par une simple clarification », Lorsqu’il s’agit d’homosexuels, il s’agit d’un « domaine pastoral important » qui appartient à l’Église locale, selon l’évêque autrichien – son argument sera retourné par les évêques africains, asiatiques et européens qui ont refusé Fiducia supplicans. Auxquels les prélats européens reprochent leur tolérance pour la polygamie. Diversité, quand tu nous tiens…
Le blasphème « artistique » dans les églises
Monseigneur est artiste, et c’est pourquoi il laisse d’autres artistes contemporains s’approprier ses édifices cultuels et se faire de la publicité en provoquant le scandale des catholiques :
1. En été 2018 il laisse une féministe, Katharina Cibulka, accrocher sur l’échafaudage des rénovations de la cathédrale un slogan brodé sur tulle : « tant que Dieu aura une barbe, je suis féministe » (Solange Gott einen Bart hat, bin ich Feminist)
2. au printemps 2019 il invite le designer Manfred Erjautz à disposer deux œuvres : un gigantesque ME WE en lettres rouges sur le plafond de sa cathédrale (moi / nous en anglais) et une autre qui scandalise de nouveau, la « Jesus Clock » dans l’église hospitalière du Saint-Esprit, une pendule dont les aiguilles sont les bras du Christ, dont le « mouvement constant et visible montre un Christ continuellement déformé et grotesque », déplore Novus Ordo Watch le 18 mars 2019.
3. Pour le Carême 2022 il invite l’artiste Carmen Brucic à accrocher au-dessus du maître-autel de l’église saint Jean Népomucène d’Innsbruck, un « linceul de Carême » représentant un homme nu la tête en bas, particulièrement obscène dans l’édifice baroque et néanmoins particulièrement sobre et immaculé. Dans un journal local, Mgr Glettler, qui s’est affiché dans l’église en compagnie de l’artiste, a décrit la photo – qui représente un activiste et artiste géorgien : « La photo du jeune homme est caractérisée par la souffrance et l’agressivité contre lui-même. C’est une ambivalence qui nous intéressait ».
Ces scandales à répétition ne sont pas une série d’erreurs ou de maladresses. Ils permettent aussi de ne plus vraiment s’étonner quand des prêtres de l’Emmanuel, justement, en France, acceptent toujours sous couvert d’art contemporain (La messe de l’homme armé de Jenkins) que soit chanté l’appel à la prière musulmane dans leurs églises – la Trinité à Paris, la Madeleine à Nantes , et ne s’excusent platement (Paris) en faisant une messe de réparation, ou n’annulent le concert (Nantes) que lorsque les fidèles manifestent leur émotion et qu’ils sont ainsi pris la main dans le sac.
Piété et réchauffement climatique
Subitement, en novembre 2023, Mgr Glettler commence à faire le tour de son diocèse en présentant son nouveau recueil de prières, Horgött. Mais… Il s’agit de « 250 prières et impulsions allant des temps bibliques à nos jours, certaines provenant d’autres traditions religieuses », rangées en 14 chapitres thématiques.
Le 10 novembre, il va le présenter dans l’église des Jésuites de Vienne : « Le livre a été présenté vendredi soir dans l’église des Jésuites de Vienne. L’évêque était assisté comme intervenants par un couple de la Communauté de l’Emmanuel, l’organisateur caritatif Gery Keszler et le présentateur radio Bernhard Fellinger ».
Il en parle mi-novembre dans le média Katolisch : « Toute la gamme des expériences et des émotions humaines se retrouve dans les prières sélectionnées ». Notamment des « prières calmes et méditatives » pour « se détendre avec Dieu », mais aussi des prières qui expriment le cri pour la paix et la justice avec une grande passion. La vraie prière « protège de manière fiable contre la résignation et l’indifférence, élargit le cœur et suscite la solidarité au-delà des frontières », explique Glettler. Et : « Celui qui prie, en toute impuissance, compte sur les plus grandes possibilités de Dieu. » Quoi qu’il en soit, une prière « ne doit pas nécessairement paraître pieuse, car Dieu peut aussi tolérer des expressions fortes ».
Difficile en lisant les vœux de Noël de Mgr Glettler de deviner sa fonction : « L’évêque Hermann Glettler ne souhaitait qu’une chose pour Noël : que les armes restent silencieuses dans les zones de guerre et de crise du monde », constate le journal Tirol.
« Le moment serait venu de construire des couloirs humanitaires pour que les gens sentent à nouveau qu’il existe un espace de vie et un avenir pour chacun. Noël nous offre l’occasion de nous ouvrir intérieurement à l’esprit de réconciliation et de paix. Donnez de l’espace à sa lumière, à sa bonté et non à l’amertume, aux reproches, aux exigences inutiles et aux représailles. Une nouvelle paix peut alors être créée, au moins dans le premier petit environnement de vie. Et cela aura un impact. Donnez-vous le temps d’écouter. Il est important de mettre ce que nous avons en commun sur ce qui nous divise et de nous rapprocher à nouveau ».
Quant au Salut, à la venue du Sauveur, à la réaffirmation à temps et à contretemps des vérités de la Foi… Mgr Glettner doit penser que, comme du purgatoire, il n’est « plus approprié » d’en parler.
En revanche, de ecologia et calefactione globali, numquam satis, de l’écologie et du réchauffement climatique, jamais assez, comme on disait jadis des discours sur la Sainte Vierge.
En 2024 une partie des quêtes de Carême du diocèse seront versées à des initiatives en faveur de la « justice climatique », une initiative évidemment très Laudato si. « La campagne de collecte de fonds de cette année pour la journée de jeûne familial du mouvement des femmes catholiques a pour devise « Ensemble pour plus de justice climatique ». Sécheresse, crues soudaines, parasites, chaleur : les habitants des pays du Sud ressentent déjà particulièrement les effets du changement climatique, même s’ils n’ont guère contribué aux émissions nocives pour le climat. C’est pourquoi la campagne Family Fast Day 2024 appelle au partage solidaire afin d’améliorer les conditions de vie des femmes touchées par la crise climatique dans nos projets partenaires. Le pays cible cette année est le Népal.
Le mouvement des femmes catholiques et Mgr Hermann Glettler vous invitent une nouvelle fois à la soupe caritative du mercredi des Cendres, le 14 février 2024, à la tour de la vieille ville d’Innsbruck. L’événement commence à 12 heures avec les salutations du mouvement des femmes catholiques, Mgr Hermann Glettler et des partenaires du projet Sunita Chaudhary (technicienne agricole) et Januka Khatiwoda (coordinatrice du projet) de l’Institut de travail social de Kailali/Népal ».
À défaut de remplir son séminaire et ses églises, Hermann Glettler s’est ainsi trouvé une Grande Cause, le catholicisme vert.