A l’occasion de la commission d’enquête parlementaire sur les abus sexuels dans l’Eglise de Belgique les chiffres des vocations sacerdotales dans une église belge en grand déclin ont été dévoilés par ses responsables :
“Joël Spronck, recteur du séminaire des diocèses francophones de Namur, a expliqué aux membres de la commission la forme actuelle de la formation des prêtres en Flandre et en Belgique francophone. Au séminaire Jean XXIII de Louvain, 15 séminaristes étudient actuellement pour les cinq diocèses flamands et à Namur 17 séminaristes étudient pour la partie francophone du pays [dont 5 de Liège et 8 de Bruxelles en 2023].L’âge moyen des candidats prêtres est de 31 ans. Spronck a expliqué qu’il y a une sélection et une année préparatoire, ce qui signifie qu’environ 30 % des candidats ne sont finalement pas retenus“.
Le même Joël Spronck, recteur du séminaire interdiocésain de Namur – le dernier séminaire interdiocésain francophone en Belgique, expliquait dans Cathobel le 7 février dernier sa vision de la formation des prêtres : “le premier défi est d’avoir une vie de prière dans un monde sécularisé. Il est fondamental d’être bien enraciné en Dieu, en sa Parole. Il faut donc qu’après le séminaire, les prêtres aient un lieu de ressourcement : une abbaye, une communauté, … où ils puissent régulièrement se poser et se reposer en Dieu.
Ensuite, l’essentiel est qu’ils découvrent toujours plus qu’ils ne sont pas seulement là pour du « management », mais qu’ils maintiennent toujours une proximité humaine et pastorale avec les communautés locales, en partageant les joies et les peines des gens. Il faut « sentir l’odeur des brebis » comme dit le Pape François. Et pour cela, faut-il continuer à vouloir quadriller tout le territoire ou bien créer des pôles de vie chrétienne, avec une dimension missionnaire ? Beaucoup de séminaristes optent pour le deuxième modèle.
Enfin, il faut soigner la vie fraternelle, communautaire entre prêtres, et aussi avec les laïcs ; éviter l’isolement et le repli sur soi. C’est ensemble, prêtres et laïcs, que nous sommes responsables de la mission. Tout en gardant une disponibilité pour de nouvelles missions, cette vie communautaire, qui commence déjà au séminaire, doit être favorisée.
Parfois, on me demande si cela a toujours un sens d’être prêtre aujourd’hui dans une Église tourmentée. J’en suis convaincu : c’est un beau ministère. Être prêtre aujourd’hui, c’est être signe du Christ, Bon Pasteur, de son amour pour tout être humain ; c’est permettre au Christ de poursuivre sa mission de salut aujourd’hui, dans une grande collaboration avec les communautés, en rejoignant le cheminement spirituel de chacun”.
Un déclin continu du nombre de séminaristes, à peine freiné par le chemin néocatéchuménal
Il faut ajouter à ces tristes statistiques les séminaristes Redemptoris Mater (chemin néocatéchuménal), qui ont deux implantations, à Namur (cinq séminaristes, tous étrangers, dont trois ordonnés diacres début 2024) et à Malines-Bruxelles (dont un ordonné diacre fin février). Les jésuites, qui formaient à Bruxelles des séminaristes belges et français, ont fermé cette formation en 2019, précisant au passage qu’en 19 ans depuis l’an 2000, ils n’ont eu que quatre entrées dans leur congrégation en Belgique et que faute de vocations, ils ne pouvaient plus soutenir l’effort. Le séminaire de Bruges a fermé en 2017.
En 2011, il y avait 83 séminaristes pour toute la Belgique, dont 32 à Namur – cette même année le séminaire américain, fondé en 1867 à Louvain la Neuve, fermait. En 2006, alors que quatre diocèses flamands (Anvers, Gand, Hasselt et Malines) regroupaient leurs formations de prêtres en ouvrant le séminaire de Louvain, seuls Bruges et Namur avaient encore des séminaires diocésains; Bruxelles francophone, Liège et Tournai avaient un séminaire commun à Louvain-la-Neuve – il a fermé en 2011 aussi, les séminaristes envoyés à Namur, et les lieux confiés à l’Emmanuel pour en faire un foyer étudiant.
En 2000, lorsque le séminaire Redemptoris Mater avait ouvert à Namur, ce seul diocèse comptait 30 séminaristes. La Nouvelle Revue théologique en 1960 donnait des chiffres pour la fin des années 1950, où une baisse (légère) du nombre de vocations s’amorçait déjà, sauf à Bruges : “en Belgique, en 1957 on avait sur 10.000 habitants 13- vocations pour le clergé diocésain et 17 pour les religieux. Le total des séminaristes des 6 diocèses belges, philosophie et théologie prises ensemble, a baissé en 10 ans de 15 % (de 1750 en 1948 à 1.485 en 1957)“.
Le cardinal Suenens, un des ténors du progressisme à Vatican II disait que ce concile était 1789 dans l’Eglise.
Son successeur Daneels était aussi un ultra progressiste.
Et que laissent-ils derrière eux ?
Une Eglise en ruines.
Les progressistes triomphants dans les années 70, 80, un peu moins triomphants dans les années 2000 mais toujours au pouvoir ne laissent qu’une Eglise vide.
C’est désespérant…
Une chute vertigineuse en si peu d’années.
Demain, c’est pour nous, et toute une partie du monde avec…
TD @- LINE @ – Il faut avoir le courage de mentionner à la suite, qu’avec Bergoglio, le dernier ténor progressiste moderniste triomphant à Rome, avec traditionis custodes et ses dubias, etc … son amour de l’art moderne aussi pour le Piss Christ et ses invités dans la Chapelle Sixtine, etc … les exemples ne manquent pas, la chute vertigineuse doit continuer !