Paix Liturgique fait le compte-rendu du colloque animé par le cardinal Roche à l’ICP à Paris, fin janvier et début février, et l’étrange messe à laquelle il nous a été donné d’assister aussi.
Pendant que les agriculteurs manifestaient pour leur survie, comme l’écrivait Riposte Catholique en date du 1er février, Son Eminence « le Cardinal Arthur Roche et une quantité de théologiens relativement inconnus des fidèles français, y compris le père Drouin qui se prend les pieds dans le tapis de l’Histoire de France en comparant les tradis aux anti-dreyfusards ou aux colons d’Algérie – vont pérorer en plein centre de Paris dans un colloque à 120 euros la place pour les auditeurs extérieurs – autrement dit, tout est fait pour qu’il n’y en ait pas, et si possible, qu’un public acquis. Curieusement, il n’y a que très peu d’évêques parmi les intervenants, un seul en fait – bien obligé puisqu’il reçoit, Mgr Ulrich ».
Ouvert par Mgr Drouin le 31 janvier à 14h, le colloque qui a rassemblé une cinquantaine d’étudiants de l’ISL – pour eux, c’est gratuit – et une centaine de liturgistes clercs ou laïcs de divers diocèses de France, des intervenants, un évêque belge, le nouveau cérémoniaire de l’évêque de Lyon… a commencé par un tour des pratiques liturgiques dans les divers continents, Mgr Ulrich a parlé pour Paris, « il a fait son intervention avant de partir tout de suite après », relève un auditeur, un intervenant de l’abbaye de Marmion à Chicago pour l’Amérique du Nord, le père Félicien Guessé de Côte d’Ivoire pour l’Afrique etc.
En réalité, comme nous indique un prêtre du sud-est français, « Mgr Ulrich a surtout parlé de Paris et de lui, l’intervenant africain a mentionné l’efficacité des pentecôtistes lors de leurs messes de guérison qui jouent sur l’émotion, et l’importance de former les fidèles pour leur faire comprendre que la liturgie peut guérir, tandis que d’autres présentaient la diversité de leurs situations – le nord-américain a mentionné chez lui les traditionnalistes », dont la présence doit sans doute limiter quelque peu les tentations à l’errance liturgique.
Le 1er février avaient lieu les interventions du professeur Joris Geldhof (Leuwen/ Louvain) sur l’acte de formation liturgique, du professeur en science liturgique Martin Klöckener (Fribourg, à la retraite depuis octobre 2022) Former à et par la liturgie, thématique reprise cette fois « dans un monde post moderne libéral, éclaté et anhistoricisé » (oufti) par un jésuite de Boston, le professeur Bruce Morill, et neuf ateliers divers.
Initialement, celui sur la formation des servants d’autel à 15h45 devait être animé par le père Laurent Jullien de Pommerol, curé de la Croix Rousse, responsable des servants d’autel au SNPLS – le service national de la pastorale liturgique et sacramentelle. Sauf qu’il a quitté le sacerdoce en décembre 2023 pour devenir père de famille – du coup, c’est son binôme Nathalie de Bouvier qui a assuré seule cet atelier, et les organisateurs du colloque nous assurent que comme il a « quitté » (quoi, au juste?) il n’intervient plus du tout pour le SNPLS ni en liturgie. Une première petite fausse note, qui en préfigure d’autres.
Après quoi, il y a eu la conférence du cardinal Roche (cf. infra). Et le lendemain, après la présentation par Olivier Praud, docteur en théologie, de l’ISL des enjeux en théorie fondamentale – (formé par l’Institut catholique de Paris, il a fait sa licence canonique sur les enjeux herméneutiques de la théologie du samedi saint d’Hans Urs von Balthazar), des enjeux spirituels par Olivier Mariolle, toujours de l’ISL, et des enjeux missionnaires par le professeur Gallo, de Turin, le colloque a été conclu par le directeur de l’ISL, Gilles Drouin, évidemment sur les « perspectives pour une formation universitaire en liturgie dans une église synodale », si possible à l’ISL – c’était le moment de la com et du name-dropping.
Desiderio Desideravi, constat d’échec de 60 ans de Concile ?
Communication qui a bien été relevée par des un des auditeurs, un prêtre africain étudiant en France : « en Afrique, une telle conférence pour faire la communication des textes du Pape, ça n’arriverait pas. Fiducia Supplicans touche à la culture, c’est différent, mais on a l’impression que le cardinal Roche fait le tour des endroits où il peut y avoir une opposition intellectuelle à Desiderio Desideravi, ici même les fidèles lisent et analysent les textes du Pape – je le vois en paroisse où le doyen ne s’intéresse guère aux questions liturgiques, et m’envoie tous les fidèles qui ont des questions puisque justement j’étudie la liturgie » .
Et de poursuivre : « en fin de compte, les divers intervenants, qui ne sont pas beaucoup entrés dans le concret, ont mentionné le manque de formation à la liturgie, notamment aux symboles, aux gestes, des clercs et des fidèles. Mais quand et où les former ? ( ceux qui seraient intéressés par cette question pourront consulter avec profit l’ouvrage de l’Abbé Barthe La Messe – Une forêt de symboles Via Romana). Aujourd’hui, la plupart des habitants en France n’organisent plus leur vie en fonction de la Foi et n’ont que de rares contacts avec l’Eglise – je le vois quand je fais les préparations de mariage, ou les cérémonies, et que les gens ne savent plus à de rares exceptions se lever pendant les lectures, quand faire leur signe de croix, quand s’asseoir etc. Sauf que cette situation n’est pas arrivée brutalement, et elle ne fait que s’aggraver ».
Une dégradation qui fait écho aux propos du cardinal Roche dans sa conférence : « le Pape François dans ses diverses interventions concernant la liturgie exprime le souhait qu’elle ne soit pas une ”farce vide” ou ”repoussante”, mais une ‘chose remplie de grâce et de beauté, de vérité et de sainteté, de sorte lorsque le Seigneur regarde l’Eglise réunie pour le culte, il puisse vraiment s’écrier avec un tendre amour ”ceci est enfin l’os de mes os et la chair de ma chair” ».
Doit-on en conclure qu’après plus d’un demi-siècle de nouveau rite l’objectif n’est toujours pas atteint, et la nouvelle liturgie reste parfois ”vide” et ”repoussante”, comme on peut le constater dans les églises qui sonnent de plus en plus creux, dans les ordres religieux et les séminaires où les vocations s’épuisent, et dans les textes du Pape de plus en plus hors-sol, quand ils ne signifient pas tout et leur contraire, plongeant clercs et fidèles dans un abîme de confusion…
Le cardinal Roche réinvente l’eau tiède
Dans ladite conférence, le cardinal Roche fait une lecture de Desiderio Desideravi, lettre apostolique de 2022 sur la « formation liturgique du peuple de Dieu » de la manière la plus haute et la plus éthérée possible, le titre « interpréter par l’amour » donnant le ton. La meilleure formation se fait surtout par la bonne pratique, ce qui laisse entendre qu’il y en a une mauvaise – et il choisit les considérations les plus élevées de Desiderio Desideravi : pour « être capable de symbole » il faut « entrer en confiance avec la création ». Mais cela manque quelque peu de concret.
Pour l’essentiel, il utilise abondamment Romano Guardini, théologien allemand d’origine italienne, devenu un des penseurs de la droite du mouvement liturgique. Ce dernier avait été un des professeurs de Ratzinger à Munich, et le futur Benoît XVI avait repris le titre du livre majeur de Guardini, l’Esprit de la Liturgie (1930) pour un de ses propres livres. Le cardinal Roche fait semblant de croire que Guardini est aussi une référence pour le pape François, mais dont les citations ne sont reprises que par ses collaborateurs qui lui préparent ses discours.
La pointe du propos du cardinal Roche est sur la participation. Il suit Guardini qui prend partie pour la participation spirituelle, une « intériorité dévoilée » ou un « silence tourné vers l’extérieur ». Le cardinal Roche cite notamment un épisode que Guardini considère comme exemplaire dans la vraie participation : dans un sanctuaire de Sicile, à la fin des années 30, Guardini a assisté à la consécration des saintes huiles le matin du Jeudi Saint – la foule immense ne faisait que regarder mais ne faisant que regarder elle a été saisie intérieurement par un mouvement intense de participation en entendant un antique hymne qui soulevait les âmes. Là encore, le cardinal Roche érige en exemple, à travers Guardini, une cérémonie qui a eu lieu… dans le rite traditionnel.
Les collaborateurs du cardinal Roche qui lui ont écrit son discours veulent recentrer la pratique de la nouvelle liturgie sans aller chercher un enrichissement dans l’ancien rite… mais chez Guardini qui n’a connu que le rite traditionnel. Ils rêvent d’un Nouvel Ordo le plus digne possible et s’inquiètent certainement de l’invalidité de cérémonies bricolées, en espérant ériger une énième ligne Maginot contre les tradis, et plaire aux nouvelles générations de clercs. Seulement, ils perdent les plus modernes en route, tandis que les plus traditionnels préféreront toujours l’original à une copie sans âme et sans allant. Et en réalité, le Nouvel ordo dont ils rêvent n’existent pas… ou plutôt, il s’agit de la messe traditionnelle à laquelle par idéologie, ils font une guerre sans merci, aussi inutile que vaine.
Pas de dialogue avec les fidèles de la messe traditionnelle faute de Foi commune ?
Bien qu’en petit nombre, ces fidèles ont marqué des participants du colloque qui en parlaient encore le lendemain – et ont été interpellés à plusieurs reprises par les personnels chargés de faire la sécurité et une personne de l’organisation. Comme l’indiquent les participants à cette action, « les étudiants recevaient très volontiers les tracts, manifestant un certain intérêt. Puis un flot d’ecclésiastiques et de religieuses est ensuite passé, sortant du colloque. Certains ont très clairement dit avoir reçu un tract similaire lors des journées du SNPLS à Saint-Honoré d’Eylau », lorsque, pour ne surtout pas dialoguer avec les fidèles traditionnels présents, les participants se sont enfermés dans l’église nouvelle et sont sortis par l’arrière, certains évêques courant presque quand les fidèles leur ont demandé leur bénédiction (!).
En fin de compte, ils ont eu « un long débat avec deux prêtres, un martiniquais et un burkinabé venu au colloque. Le père martiniquais ne comprenait pas que nous puissions déplorer que des parcelles d’Hostie consacrée puissent tomber » pendant la communion à la main, « puisque selon lui et ce qu’on lui enseigne justement ici même à l’ICP, au nom de Saint-Thomas d’Aquin, il ne s’agit pas de la présence physique du Christ mais simplement d’une présence sacramentelle. Au bout de cet échange cordial les fidèles parisiens lui ont souhaité sincèrement d’avoir la Foi ».
Fébrilité, dissonance, et fausses notes à tous les étages
Nous avons assisté à la messe, censée être la quintessence dudit colloque comme l’a rappelé, dans une homélie aussi courte qu’un café italien, un des prêtres présents – « c’est par la liturgie que nous sommes formés dans la liturgie ».
Tout y allait mal, jusqu’au missel qui semble avoir rappelé au cardinal Roche l’inanité de sa lutte contre la messe de toujours et ses fidèles ! Et une grande fébrilité, de la tension même, régnait dans les rangs et parmi les célébrants, qui se rappelaient que la veille, des traditionnalistes au nombre inquiétant de… trois, étaient venus devant l’institut des Carmes distribuer des tracts aux participants du colloque.
Un liseur du Forum Catholique était aussi à cette messe du vendredi midi et explique avec verve : « un peu avant le début de la messe, un grand type en blanc (un prêtre, donc) et deux en gris s’approchent du missel à côté de l’autel et ils font un grand pas en arrière comme s’ils avaient vu le Diable et commencent à chuchoter entre eux. Après quoi il y avait un étudiant je pense qui à ce moment même prend en photo le chœur, et ils sont allés lui demander d’effacer ladite photo !
Bon après quoi la procession d’entrée, en mode “la flamme de la liturgie nouvelle s’allume mal et s’éteint tout de suite”, deux portes clés qui ont passé la messe à surveiller les fidèles et un 3e juché sur la chaire à zyeuter tout le monde – à la recherche sans doute du commando qui allait faire comme l’alliance st Michel illo tempore, l’orgue faisait des couacs, la chorale des fausses notes – mention spéciale à la soliste trois tons à côté à chaque envoi, aïe mes oreilles, – l’homélie (pas par le cardinal Roche) a fait cinq minutes montre en main, pour faire comprendre en gros que ladite liturgie, moitié Kyriale, moitié chants modernos, c’était l’aboutissement de leur colloque.
Bah ils n’ont pas été déçus. Le gloria à peine suivi par l’assistance, le psaume 23 la chorale en a pris un couplet sur quatre, le chant de sortie ils l’ont oublié, en revanche là où le cardinal Roche a été fort, c’est réussir à faire chanter à une assemblée de chrétiens issus du Concile le notre père en latin. Ça valait certainement la peine de faire la guerre aux tradis pour ça, votre Éminence (qui parle français, donc est à même de le lire) ».
Effectivement, entre les chandelles trop fines qui s’éteignaient à peine allumées, le Gloria de la Kyriale VIII presque pas repris par l’assistance, tandis que le Sanctus et l’Agnus Dei étaient tirés de la messe (moderne) du partage d’Etienne Daniel, nantais compositeur de musiques liturgiques, l’antienne Adorna chantée faux et à peine reprise, le chant de communion très moderne (Qui mange ma chair et boit mon sang), le notre père en latin cette fois entonné par à peu près tout le monde et le chant de sortie carrément passé à la trappe, il était difficile de croire que l’assistance était composée d’étudiants de l’ILS – principalement des prêtres et des religieux – ainsi que de responsables de la liturgie (!) clercs ou laïcs dans les diocèses français !
Trop moderne pour les fidèles attachés à la messe en latin, épouvantable retour en arrière pour les (derniers) zélateurs de la messe du nouveau rite, le résultat était particulièrement dissonant et quelque peu irrespectueux tant pour la messe que pour un cardinal – dignitaire de l’Eglise dont, par le passé, la venue dans n’importe quel diocèse du monde aurait donné la volonté aux servants, chanteurs, clercs et paroissiens de donner leur meilleur pour Dieu et pour cet hôte de marque.
Surtout, difficile dans ces conditions de parler de « l’enrichissement » du nouveau rite par l’ancien ou l’inverse – il s’agit plutôt de plaquer les oripeaux de l’ancien rite sur le nouveau, en ne satisfaisant à peu près personne, pour un résultat d’une médiocrité insigne… tout cela sous les ors et les peintures d’une église XVIIe et avec l’orfèvrerie magnifique fin XIXe début XXe qui rappelle une fois de plus aux errants liturgiques l’inanité de leurs efforts et le fait qu’ils sont bien contents de trouver un cadre et des objets sacrés issus de la civilisation de la messe traditionnelle – la leur n’a enfanté que des églises bunker et la cathédrale d’Evry – le vide, le gris, le néant, la mort.
Même au Vatican (surtout au Vatican), les chiens (de garde de la pseudo tradition) aboient, mais dans le monde entier, (plus grand que le Vatican, surtout en ce moment), la caravane de la Tradition vraie passe.
Beaucoup de parlotes pour rien autour de Mgr Roche. C’est sans intérêt. Nous, continuons notre combat dans le silence et l’exercice des vertus et ce temps de carême qui approche nous y pousse.
Cette sorte de … a tout à fait raison. Nous ne partageons pas le même Foi. Ce roche là ne semble pas être la Pierre sur laquelle notre Seigneur a bâti son église.
En tout cas nous dirigeons nos dons, deniers et autres quêtes en dehors de leur petit business.
Cette typologie de personnage, est une sorte d’apostasie ambulante.
Un aérophage parlant entre eux sur des sujets qui n’intéressent qu’eux même. Qui lira les actes du colloque? De la poussière dans les bibliothèques….
L’ombre de la résistance anti Traditionis Custodes planait sur l’assemblée et le Cardinal n’en menait pas large. N’avait-il pas annulé une précédente réunion à Paris?
On ferait mieux d’écouter l’historien Guillaume Cuchet prônant un oecuménisme entre catholiques et Benoit XVI remarquant que l’Usus Antiquior est un sémaphore pour la liturgie.
La situation dramatique de la liturgie à son origine à Rome qui l’a effondrée depuis 2013.
On comprend la teneur de l’article, mais il y a un hic, petit mais hélas signifiant et problématique.
Oui Mgr Roche semble faire preuve d’une ignorance et d’une incompétence crasse,
Oui la tendance à monétariser l’accès au clergé est indigne (messe du pape à Marseille, retraite de luxe en Angleterre, colloque de Mgr Roche…)
Oui, les derniers modernistes trustent les postes de commande et sombrent dans un grotesque isolement et une pathétique peur de peuple…
Oui, tout cela semble hélas vrai….
On ne voit pas que la messe en latin soient, comme les modernistes le disent, l’étendard des intégristes. L’assistance est beaucoup plus diverses que ça.
Et, par symétrie, la messe en français n’est pas uniquement l’étendard des modernistes et des pervers (qui souvent sont les mêmes). J’aimerai avoir une réponse de contradicteurs de sensibilité tradi (bonjour Courivaud !) sur ce point :
L’auteur critique le chant de communion “moderne” (quelle horreur !). Pour les modernistes : si c’est ancien, c’est nul. Pour les tradis, si c’est nouveau, c’est nul.
Or les paroles de “Qui mange ma chair” ne sont pas modernes : elles sont directement extraites de l’Evangile de Jean. L’auteur de l’article n’a donc pas reconnu la source ?
Qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi, et moi en lui (Jean 6,56)
Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’Homme, vous n’aurez pas la vie en vous (Jean 6,53)
SI vous ne buvez pas le sang du Fils de l’Homme, vous n’aurez pas la vie en vous (JEan 6,53)
D’accord, c’est une phrase extraite d’un très long article. Cependant c’est – pour moi (humble subjectivisme) – un problème. D’un côté, on a un hiérarque très antipathique, enfermé dans un bunker doré comme jadis les soldats américains dans leur green zone à Bagdad, et qui rejette tout ce qui est ancien…. parceque c’est ancien.
En face, on aimerait trouver, par symétrie, une résistance joyeuse et orthodoxe dans sa foi, et qui cherche la volonté de Dieu autant que le hiérarque recherche le triomphe de son idéologie. Et non. Le camp d’en face discrédite tout ce qui est moderne. Même si c’est l’Evangile (qu’ils ne connaissent donc pas ?)
Pierre Joubert racontait qu’il avait remis à sa place une noble dame qui n’admettait pas que le CP de son noble fils ne soit pas noble. Pierre Joubert avait évoqué de confier le noble rejeton à un CP exemplaire, fils d’un charpentier. La dame ayant refusé, il lui avait répondu que si même le Christ ne lui convenait pas, alors le noble fils garderait son (très bon) CP actuel.
Que dire alors aux tradis qui rejettent tout ce qui est moderne parceque c’est moderne… même l’Evangile ?
Plus gravement encore : le critère tradi n’est donc pas l’orthodoxie ni l’Evangile ? C’est donc la date ? Mais quelle valeur magique les uns et les autres accordent-ils donc au temps, que chacun ne voit que des ténèbres de l’autre côté de 1962 ? Est-ce donc vrai que les tradis ne se battent pas pour le Christ, mais pour que tout reste comme avant ?
Point gravissime : la foi doit-elle être un fixisme (et à quelle date arrêter ?), ou sinon, où est la barrière du développement légitime, et quels sont les critères ? L’Eglise a-t-elle oui ou non le droit de réformer son rite, et dans quelles proportions ? Et sur quels critères baser ces proportions ?
Pour l’instant, je ne lis aucune réponse claire, ni d’un camp ni de l’autre. S’il vous plaît éclairez-moi !
Bien à vous,
Le cirque conciliaire continue…..
Ce sont des fossoyeurs….!