Paix Liturgique donnait il y a quelques jours des nouvelles des fidèles de Notre-Dame de Valence, jusque là desservis par la FSSP – chassée par Mgr Durand. A la rentrée, sacrements, catéchisme et messes de semaine doivent disparaître par le fait du prince pour les 300 fidèles valentinois. Ceux-ci occupent leur église et s’adressent par supplique à leur évêque qui leur a fait comprendre qu’il refusait de les recevoir :
La situation de la messe traditionnelle desservie par la FSSP à Valence apparaît, mi août, comme compliquée. Le dialogue est rompu entre l’évêque et les fidèles à Valence – qui occupent leur église Notre Dame depuis le début de l’été.
Une sainte colère qui gronde
Devant l’église Notre-Dame, une tente sur le parking et des banderoles « nous sommes pas des pantins mais des chrétiens », « unis contre la désunion », « retirer la messe traditionnelle est une erreur exceptionnelle « .
L’église est occupée tous les jours – et nuits – depuis le début de l’été, mais continue à abriter des messes dans les deux rites et des évènements diocesains, dont assez récemment une veillée de prière à l’initiative de l’église Saint Jean en centre ville.
« Nous organisons des chapelets tous les soirs. Après la messe dominicale nous restons tous, et on dîne ensemble. Ces derniers mois les persécutions ont considérablement renforcé la cohésion et les liens dans notre communauté paroissiale, elles ont décidé les fidèles à défendre leur identité, leur paroisse et leur Foi ».
A Valence comme à Quimper et à Paris les catholiques ne comprennent plus leurs évéques
Les fidèles des autres paroisses qui passent ici nous disent ne pas comprendre la décision de Mgr Durand, constate un fidèle de Notre Dame qui participe au maintien d’une présence tous les jours à l’église. « Ils trouvent regrettable que Mgr Durand pourchasse ses propres fidèles et qu’il y a de la place pour tous – Notre-Dame de Valence ne pose de problème à personne dans le diocèse ».
La paroisse – qui a vu ses effectifs nettement augmenter depuis le COVID, compte beaucoup de jeunes convertis.
« Certains ici n’ont connu que l’abbé Stemler. Pour eux, c’est un drame personnel qu’il parte. Le diocèse semble quelque peu dédaigner cet aspect de la question et beaucoup lui reprochent d’être aux abonnés absents en matière de communication. Ce n’est même pas un manque d’écoute – on est face à un mur, comme à un fonds d’investissement situé outre Atlantique qui fait un plan social dans une usine au fin fond de la Drôme et se fiche complètement des réactions sur place, de l’usine bloquée, des familles brisées ».
« Pour notre part nous sommes dans le flou. L’évêque n’a pas cherché à nous contacter ne serait ce que pour nous présenter les desservants qu’il veut mettre en place, on a eu une fois un soir un prêtre diocésain qui nous a enjoint de quitter les lieux, mais pour nous ce n’est pas possible. L’évêque a cassé notre paroisse comme un jouet, viré la FSSP et une fois le jouet cassé il se désintéresse de notre sort ».
Alors que l’évêque s’est absenté à plusieurs reprises cet été, allant à Lourdes, Rome, puis repartant encore – comme si Notre Dame de Valence et ses fidèles n’existaient plus – les 300 fidèles de la messe traditionnelle à Valence attendent un peu plus de charité.
« Nous sommes ignorés de façon ostensible, niés dans notre volonté d’être des catholiques du diocèse à part entière, en raison de notre messe, du fait que nous défendons les sacrements et le catéchisme. Le mépris pour notre communauté est complètement anormal et témoigne d’un cléricalisme en roue libre et dépassé. Mgr Durand, qui est venu ici il y a quelques mois – persécute des catholiques qui l’ont bien accueilli et le respectent mais qui ne sont pas des veaux ! », constate un père de famille pour qui « l’évêque, comme le père de famille, doit être un exemple et un modèle pour les siens et l’on peut esperer le voir nous aimer comme nous somme et pas comme il voudrait que nous soyons- on en est hélas très loin et on se sent blessés ».