Le 17 décembre dernier Pierre Cussonnet, séminariste du diocèse de Toulouse, a été ordonné diacre en vue du sacerdoce à l’église de Grenade – l’occasion de voir Mgr de Kerimel en rose, dimanche de Gaudete oblige.
Le diocèse a mis en ligne l’homélie de Mgr de Kerimel, qui en a profité pour définir le rôle du diacre :
“Le diacre n’est rien sans les relations dans lesquelles il est établi comme serviteur. Le diacre n’est pas en première ligne. Il seconde l’évêque et ses prêtres pour les soulager dans le service de la Parole, de la liturgie, de la charité. La Didascalie des Apôtres, texte du IIIème siècle dit du diacre : « Que le diacre rapporte tout à l’évêque comme le Messie à son Père. Que le diacre ordonne par lui-même tout ce qui est de son ressort et que l’évêque juge le reste ; cependant, que le diacre soit l’oreille de l’évêque, (qu’il soit) sa bouche, son cœur et son âme, parce que vous êtes deux en une seule volonté et, dans votre unanimité, l’Église aussi trouvera la paix ». Il est l’oreille de l’évêque pour lui rapporter de qu’il voit auprès des petits, des pauvres, des personnes en souffrances, des prisonniers, des malades.
Le diacre doit donc être un veilleur, un homme au regard clairvoyant, pour transmettre à l’évêque ce qu’il voit et susciter la charité de l’Eglise. Il est la bouche de l’évêque pour proclamer la Parole de Dieu, pour préparer les cœurs à L’accueillir par la prédication, la première annonce, la catéchèse. Il est le cœur de l’évêque pour témoigner de sa compassion auprès des personnes blessées, « cabossées ». Le diacre élargit, en quelque sorte, le regard et le cœur de l’évêque et des prêtres, le regard et le cœur de la communauté pour permettre une mission plus féconde. Les diacres sont des précurseurs du Christ, de l’Eglise, des pasteurs, de l’accueil des pauvres dans la communauté : ils préparent le chemin à la Parole de de Dieu, pour préparer les cœurs à L’accueillir par la prédication, la première annonce, la catéchèse. Il est le cœur de l’évêque pour témoigner de sa compassion auprès des personnes blessées, « cabossées ».
Le diacre élargit, en quelque sorte, le regard et le cœur de l’évêque et des prêtres, le regard et le cœur de la communauté pour permettre une mission plus féconde. Les diacres sont des précurseurs du Christ, de l’Eglise, des pasteurs, de l’accueil des pauvres dans la communauté : ils préparent le chemin à la Parole de Dieu, à la grâce du Christ, à sa compassion, à l’accueil de l’Esprit Saint et des pauvres ; cela est signifié dans la liturgie par la proclamation de l’Evangile, la préparation de l’autel et par le baiser de paix.
Ce qui caractérise le diacre est la dépendance : la dépendance vis-à-vis du Christ, de l’Eglise, de l’évêque, de son curé, de l’assemblée réunie, des malades et des pauvres, de tous ceux qui sont hors de l’assemblée. Dans l’Eglise, Il fait le lien entre celui qui préside (l’évêque ou le prêtre) et l’assemblée, par le service de l’autel, entre l’assemblée et les absents (malades, prisonniers…), entre l’assemblée et tous ceux qui sont encore au-dehors, particulièrement les personnes délaissées et démunies. Le bon serviteur est lié à son Maître, cherchant à entrer dans ses vues, toujours disponible, en tenue de service. La Didascalie parle d’une seule volonté entre l’évêque et le diacre : la condition de cette unanimité est que les deux recherchent la volonté de Dieu et veuillent la mettre en pratique.
Le diacre est donc profondément relié et au service de l’Alliance et de la communion ; il n’est pas l’acteur principal de la communion, mais il la rend possible. C’est dire combien il doit aimer Dieu par-dessus tout, ce qui suppose une vie de prière personnelle solidement établie, et l’engagement à la prière de l’Eglise pour toute l’humanité. […] La dépendance qui caractérise le diacre est la dépendance de l’amour ; c’est en effet l’amour qui conduit à se faire serviteur de tous, à la suite du Christ”.
Sur la première photo, le diacre que l’on voit n’est pas l’abbé Pierre Cussonnet, mais frère Bérenger de la Portalière, dominicain du couvent de Toulouse.