Sur le site belge Diakonos, un intéressant article du vaticaniste Sandro Magister sur les problèmes rencontrés par les communautés nouvelles. Il cite l’évêque de Novare, qui établit cinq critères pour les problèmes rencontrés par les communautés nouvelles :
“Il était une fois les communautés nouvelles. Oui, celles-là mêmes qui avaient été triomphalement convoquées par Jean-Paul II le jour de la Pentecôte 1998. Il voyait en elles les « expressions providentielles du nouveau printemps suscité par l’Esprit avec le Concile Vatican II ». Toutes au service direct du Pape et libérés des tracasseries des diocèses, afin que l’Église puisse refleurir dans le monde. Opus Dei, Focolari, Légionnaires du Christ, Communion et Libération, Communauté de Saint’Egidio, charismatiques, chemin néocatéchuménal, et bien d’autres encore, diverses et variées.
Mais aujourd’hui, le printemps a fait place à une saison sombre et orageuse. Après le triomphe, le désastre. Effondrements numériques, décompositions, scandales intolérables, fondateurs idolâtrés se révélant être des abuseurs de l’esprit et du corps de leurs adeptes, victimes innombrables trahies dans leur confiance.
Pourtant, les signaux d’alarme n’ont pas manqué. En 2004, « La Civiltà Cattolica », la revue des jésuites de Rome publiée avec l’imprimatur des plus hautes autorités vaticanes, publiait un éditorial de son rédacteur-vedette, Giuseppe De Rosa, mettant en garde contre les « dangers » identifiés dans de nombreux mouvements.
Mais la catastrophe a fait son œuvre et aujourd’hui, quasiment toutes les analyses publiées sur le sujet s’accordent pour imputer également aux pasteurs de l’Église une responsabilité dans ce qui s’est passé, à cause de leur silence et de leur incurie.
Que faire ? Parmi les réponses à ce défi, il en est une qui vaut la peine d’être signalée. Elle est l’œuvre d’un évêque et théologien italien de premier plan et a été publiée dans la revue « Il Regno » sous le titre « Nuovi movimenti religiosi: i rischi di una deriva settaria ».
Voilà un commentaire qui commence bien…
En tout cas, deux constats déchirants pour certains, sont à faire déjà :
– Jean Paul II n’est pas un saint
– les pères fondateurs de ces communautés ont prétendu inventer l’eau chaude alors que saint Benoît et saint Augustin en Occident avaient déjà tout dit sur le fonctionnement de celles-ci..
Hélas, voici une nouvelle manifestation de la crise du principe d’autorité dans l’Église.
Céline Hoyeau, journaliste à La Croix, et Pascal Ide, de l’Emmanuel” sont-ils les mieux qualifiés pour dénoncer les dérives sectaires des Communautés nouvelles ? Et d’assister tous les dimanches à la messe dans le diocèse de Mgr Brambilla nous assure t-il notre salut éternel? Sandro Magister est souvent meilleur.
Un saint se définit par sa canonisation: c’est une notion objective, théologique et canonique; et non une idée personnelle subjective au goût de chacun. Que cela soit nié n’est pas recevable selon la foi Catholique: l’infaillibilité de la canonisation a toujours été soutenue en théologie: relisez les saints et les Docteurs; ce n’est pas le cas de la béatification.
Le Saint-Père très aimé Jean-Paul II a été béatifié puis canonisé par deux Papes, de nombreux miracles confirmant la volonté divine. Comme Prêtre, j’ai eu l’honneur et la grâce de le servir pendant plusieurs années, découvrant chaque jour davantage — et encore aujourd’hui dans la mémoire — ce qu’il était en profondeur, sa foi, son oraison contineulle (le rosaire!), son don à Marie, et combien il aimait les Prêtres (contrairement à certains critiques qui n’ont que le déni et l’inure à la bouche: “indiétristes” et autres stupidités).
Pertinente analyse de Mgr Brambilla, qui dépasse les “communautés nouvelles” (qui appartiennent désormais au passé !). Même les paroisses et les oratoires, écrit-il justement, peuvent être affectés par ce qu’il faut bien qualifier de dérive sectaire. Pour avoir assisté, heureusement toujours avec un certain recul critique, depuis plus de quarante ans à tous ces “renouveaux” dans l’Eglise, je suis aujourd’hui orphelin et désabusé. Chrétien isolé, chrétien en danger ? Moins peut-être qu’au près de mauvais bergers…