Deux couvents suisses, présents depuis des siècles, vont fermer: le couvent des capucins d’Olten et le monastère des clarisses de Jongny.
“Ce printemps, le couvent des capucins fermera ses portes, après presque 400 ans au cœur de la ville, les frères capucins quittent Olten. La raison, ici comme dans d’autres couvents : la relève fait défaut. Le plus jeune des six capucins restants est désormais âgé de 78 ans. Lui et ses confrères partiront fin avril pour d’autres monastères en Suisse, rapporte kath.ch. Le bâtiment du couvent sera alors transféré au canton de Soleure. Les discussions sur sa future affectation sont en cours” relève ainsi Cath.ch pour le couvent des Capucins à Olten, en Argovie dans le diocèse de Bâle – qui couvre dix cantons et un quart de la Suisse.
Plus récent, mais pas moins important dans l’histoire religieuse suisse, le couvent des Clarisses à la Grande Part, à Vevey dans le canton de Vaud (diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg) va lui aussi fermer ses portes.
Comme le rappelle Cath.ch, “les religieuses de l’ordre de Sainte-Claire vivaient dans le domaine de Grant Part, sur la commune de Jongny, depuis 1976. Le domaine avait été créé en 1940 par Yvonne Guyot. La laïque neuchâteloise y avait fait bâtir une chapelle pour remercier Dieu que la Suisse ait été préservée de la guerre. Yvonne Guyot entretenait aussi une fervente dévotion à saint François d’Assise, dont sainte Claire était la grande amie. Les clarisses font ainsi partie de la famille franciscaine. La fondatrice de la Grant Part est morte en 1971. Sa dame de compagnie, Cécile Buchs, a voulu faire vivre sa mémoire en invitant une communauté de clarisses basée à Genève à s’installer sur les hauts de Vevey.
Certaines des clarisses, qui venaient initialement du monastère d’Evian, en France voisine, étaient des protestantes converties au catholicisme. Elles ont donc naturellement apporté avec elles «une astmosphère d’oecuménisme», relève l’Echo Magazine. Le monastère ne sera reconnu qu’en 1989, lorsqu’il atteindra le nombre de huit religieuses requis par le droit canon. La Grant Part a été le lieu de nombreuses démarches œcuméniques et interreligieuses, allant même jusqu’à organiser le mariage d’un bouddhiste sri-lankais avec une catholique valaisanne. A l’heure actuelle, le monastère ne compte plus que trois religieuses, trop âgées pour poursuivre l’aventure. Il s’agissait de la dernière communauté de clarisses en Suisse romande“.
Par ailleurs fin 2023 les 8 religieuses capucines du couvent de Stans dans le canton de Nidwald l’ont fermé et ont déménagé à Lucerne : “dans une déclaration publiée sur son site internet, la communauté explique que les raisons de cette décision tiennent à la gestion, l’entretien et l’administration des locaux du monastère ainsi que le bail qui deviennent de plus en plus lourds. «Les locaux du couvent sont aujourd’hui trop grands pour la communauté», indique le communiqué.
De plus, le couvent n’est pas accessible aux personnes à mobilité réduite, ce qui représente un effort quotidien pour les sœurs âgées. Celles qui ont besoin de soins ne peuvent en outre plus être prises en charge par leurs consœurs. Les capucines prévoient de déménager au centre Sainte-Anne à Lucerne fin 2023″.
“Plus récent, mais pas moins important dans l’histoire religieuse suisse, le couvent des Clarisses à la Grande Part, à Vevey dans le canton de Vaud (diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg) va lui aussi fermer ses portes.”
Leur histoire n’a rien à voir.
Le couvent capucin est situé au coeur d’une ville, il est immense, possède une magnifique chapelle avec des retables baroques et ce couvent existait depuis le 17ème siècle. Des capucins sont partis de ce monastère dans le monde entier pour évangéliser.
Le couvent des Clarisses était caché dans un bois, fondé dans les années 70 par des Clarisses françaises et sa chapelle n’avait même pas de tabernacle. La messe y était célébrée deux fois par semaines, l’œcuménisme y était vécu de manière expérimental. Des évêques auxiliaires pouvaient célébrer la messe avec des pasteurs protestants, la question ne se posait pas.
Assurément, le rayonnement de ces monastères était différent. Leur importance dans l’histoire religieuse suisse également. Il ne faut pas tout mélanger.