Lu dans le bulletin hebdomadaire des Veilleurs, qui prient chaque midi en semaine devant l’archevêché de Paris pour que soient rendus aux catholiques parisiens les messes traditionnelles au sud et à l’est de Paris indûment supprimées par Mgr Aupetit, et non rétablies depuis :
“Mon attention avait été attiré, à la lecture de l’Instrumentum laboris pour la première assemblée du Synode sur la synodalité par le n. 47, qui disait : « C’est dans l’action liturgique, et en particulier dans la célébration de l’Eucharistie, que l’Église fait chaque jour l’expérience d’une unité radicale dans une même prière, mais dans la diversité des langues et des rites : un point clé de la synodalité. De ce point de vue, la diversité des rites dans l’unique Église catholique est une authentique bénédiction, à protéger et à promouvoir. » La synodalité implique la diversité des rites ! Le rédacteur parlait d’or…
La relation finale de l’assemblée, au total particulièrement imbuvable (Session générale des évêques d’octobre 2023 : rapport de synthèse, “une église synodale en mission” – Église catholique en France), dit plus faiblement au n. 2 f : « L’Eucharistie nous apprend à articuler unité et diversité : unité de l’Église et multiplicité des communautés chrétiennes ; unité du mystère sacramentel et variété des traditions liturgiques. »
Et voilà que dans le contexte actuel d’une déstabilisation du pontificat par la foule des réactions hostiles d’une vingtaine de conférences épiscopales et de nombreux évêques à la déclaration Fiducia supplicans du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, à quoi s’ajoute la remontée de textes anciens mystico-érotiques particulièrement grossiers du Préfet de la Foi, le cardinal Fernández, la liste des intentions données par le pape au début de l’année en a intrigué plus d’un (Intentions 2024 – Réseau Mondial de Prière du Pape ). L’intention de janvier est celle-ci : « Pour le don de la diversité au sein de l’Église. Prions pour que l’Esprit nous aide à reconnaître les divers charismes dans la communauté chrétienne et à découvrir la richesse des différentes traditions rituelles au sein de l’Église catholique ».
Sur le site de la Conférence des Évêques de France, le P. Daniel Régent, jésuite,, directeur du Réseau Mondial de Prière du Pape, en rajoutait une couche qui visait en premier les Églises d’Orient, mais pas qu’elles : « Les traditions rituelles sont témoins de la vie de l’Église dans des régions particulières et dans son Histoire [c’est moi qui souligne]. Elles portent, dans la diversité des cultures et des langues, la trace de la richesse de l’Église. À la Pentecôte, « chacun entendait les apôtres parler en son propre idiome » (Ac 2,6). La diversité « des hommes dévots de toutes les nations qui sont sous le ciel » (Ac 2,5) ne faisait pas obstacle à l’unité dans l’action de grâce. Le rite, par sa longévité [c’est moi qui souligne], rejoint chacun à un intime au-delà de lui-même. Il est aussi l’expression de la vie de l’Église en croissance. Il porte ainsi de l’ancien et du nouveau. La présence de divers rites au sein de l’Église catholique témoigne qu’une pluralité d’expression est heureuse ». On ne saurait mieux dire.
Pas étonnant que Michel Janva, sur le Salon Beige, ait commenté, un peu provocant : « Le pape semble préparer les esprits à l’abrogation de Traditionis Custodes… » (Le pape semble préparer les esprits à l’abrogation de Traditionis Custodes… – Le Salon Beige).
C’est sans doute beaucoup dire. Mais si on ajoute à ces louanges envers la pluralité rituelle dans l’Église le fait que le cardinal Burke, considéré comme l’opposant traditionnel au pape, après avoir été menacé par le pontife, sans grande noblesse, de se voir retirer son traitement et son appartement de cardinal, a été reçu en audience par lui, on pourrait risquer l’hypothèse d’un signal d’apaisement envoyé par le pape vers la « droite ». Le monde traditionnel, bien au-delà des traditionnels liturgiques, étant vent debout contre la permission donnée aux prêtres de bénir les couples irréguliers et de même sexe, si on est optimiste, on peut lire dans ces petits signes concernant l’heureuse existence d’une diversité de rites dans l’Église un une volonté de lâcher du lest du côté de ce front.
En tout cas, je livre cette lueur d’espoir à nos veilleurs alors que s’achève le temps des fêtes de la Nativité, eux qui continuent dans le froid à Paris à réciter des chapelets pour la liberté de la liturgie traditionnelle, devant les bureaux de l’archevêché, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, du lundi au vendredi, de 13h à 13h 30, à Saint-Georges de La Villette, le mercredi à 17h, et devant Notre-Dame du Travail, le dimanche à 18h”.
Je comprends très bien les traditionnalistes même si je n’en fais pas partie, loin de là. Par contre je refuse énergiquement les idées révolutionnaires du pape François qui sont contraires à l’Evangile du Verbe de Dieu. Jésus, Marie, Joseph, aidez-nous. Esprit Saint, Esprit du Père et du Fils éclairez-nous, guidez-nous, sauvez-nous.
Ce n’est certainement pas l’actuel archevêque intérimaire qui fera évoluer la situation , pas plus que le pape actuel !