La conférence épiscopale d’Ukraine a fait à son tour part de sa circonspection et de sa critique du document Fiducia supplicans dans une déclaration publiée le 19 décembre dernier. Pour les évêques, “il semble que le texte ne fasse pas clairement la distinction entre une personne et sa situation : acceptant avec miséricorde cette personne et exprimant son désaccord avec son péché”.
Le document du Dicastère du Vatican pour la doctrine de la foi examine les différents types de bénédictions qui peuvent être données par le clergé en dehors de la liturgie. Le document souligne également que seuls ceux qui veulent vivre une vie agréable à Dieu et demandent une bénédiction peuvent être bénis liturgiquement. En revanche, il élargit la compréhension de la bénédiction extra-liturgique, qui est habituellement donnée à toutes les personnes, en introduisant la possibilité de “bénir les couples de même sexe”. C’est cette possibilité qui a provoqué une tempête de réactions et de malentendus sur les questions morales et doctrinales dans l’Église catholique concernant ce type de bénédiction.
En effet, le concept de “bénédiction” est perçu par beaucoup comme une “permission”, en particulier comme une “permission de pécher”. Bien que l’ensemble du document indique clairement qu’il n’y a pas de “permission” ou de “bénédiction” pour la cohabitation homosexuelle ou toute vie de péché, ni de changement dans l’enseignement traditionnel de l’Église sur le mariage, la notion de bénédiction des couples de même sexe, ou des couples irréguliers sur le plan sacramentel, peut être perçue comme une légalisation de ces relations.
Le document cherche à souligner l’amour sans limite de Dieu pour tous les hommes, y compris les pécheurs, et à montrer à cet égard que l’Église ne rejette pas ces personnes, à savoir les personnes ayant des tendances homosexuelles ou même des actes homosexuels. Cependant, il semble que le texte ne fasse pas clairement la distinction entre une personne et sa situation : acceptant avec miséricorde cette personne et exprimant son désaccord avec son péché.
En même temps, le document se concentre principalement sur deux catégories de personnes : celles qui vivent dans des relations non régies par les sacrements (hommes et femmes) et les couples de même sexe. Ainsi, le document traite de la même manière la situation des couples homme-femme sacramentellement non réglés et celle des couples de même sexe. Les deux situations sont en état de péché grave, mais elles doivent être traitées séparément.
S’agit-il uniquement des catholiques latins, très peu nombreux, ou bien également des grécos-catholiques?
Si oui, cela aurait un impact plus important.
Visiblement, il s’agit de la conférence épiscopale des évêques latins.
On sait très bien dans quel sens les média mainstream internationaux aux mains de la franc-maçonnerie mondiale vont interpréter “Fiducia supplicans”: “Le Vatican autorise enfin après des siècles d’injustice le remariage des divorcés et les unions homosexuelles”.
Et les multiples rétropédalages vaticanesques qui s’ensuivront ne changeront RIEN à l’affaire, sous l’oeil amusé et complice du Pape François…
On attend d’un instant à l’autre de la part de la Conférence des Evêques de France une courageuse déclaration comparable à celles de leurs collègues africains et ukrainiens.
On peut toujours rêver, n’est-ce pas ?