Si certains se sont réjouis de Fiducia supplicans, qui autorise expressément les bénédictions de couples de personnes de même sexe, certains mettent en cause les contradictions, les impasses et les silences de ce texte. Comme ce fil de tweets d’un dominicain qui, sans être défavorable au texte, pointe ses différents problèmes.
Des bénédictions, mais “hors d’un cadre normatif liturgique”: le problème liminaire
Des bénédictions, certes, mais pas… dans un cadre normatif liturgique, ce qui est déjà, en soi, un problème.
Je me demande bien comment, en pratique, la solution proposée de "bénédictions hors d'un cadre normatif liturgique" peut être analysée… Ça ne me semble pas bien tenir la route.
— O'Brother op ➡️ 🐘 (@OBrother_op) December 18, 2023
Toute prière s’inscrit dans un “cadre normatif de fait”
Car toute bénédiction s’inscrit forcément dans le cadre normatif propre à toute prière.
Mais plus profondément. Ces bénédictions vont bien reprendre un schéma classique : un signe de croix, une prière formulée par une personne au nom de l'assemblée présente, une réponse de tous, peut-êtreun chant… tout cela, c'est le cadre normatif "de fait" de toute prière !
— O'Brother op ➡️ 🐘 (@OBrother_op) December 18, 2023
Le silence sur le texte de la prière est “ingérable en pratique”
Le silence romain sur le texte de la bénédiction est “ingérable en pratique”, car comment une bénédiction ne supposerait pas de texte ?
Bref : qu'est-ce qui va empêcher un évêque ou une conférence épiscopale de proposer un directoire liturgique/sacramental pour ces bénédictions ? Le texte romain va leur imposer une forme de silence sur le sujet ? C'est ingérable, en pratique.
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La relégation de ces bénédictions dans les dévotions populaires
Cela inscrit aussi ces bénédictions dans… les dévotions populaires.
D'une part, les bénédictions en question sont "ravalées" au rang de "dévotion populaire" (le texte les asocie aux bénédictions dans les sanctuaires et les pélerinages) : cela certes permet d'éviter les confusions avec le sacrement du mariage, mais bon…
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Toute bénédiction est “normée”
Les bénédictions sont “normées”, et comment concevoir qu’il n’en aille pas pour la bénédiction du couple homosexuel qui devra pourtant se faire sans cadre rituel ?
qu'il va être difficile de dire "oulah pour la bénédiction des fiançailles, de la première pierre du dispensaire, des cartables ou des tracteurs, il faut suivre le rituel prescrit, mais pour le couple homo, là, surtout pas, allez-y freestyle hein" ainsi que le texte romain de ce
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C’est le nid permanent à contradictions avec un magistère qui se veut flou, gazeux, mais aussi en contradiction flagrante avec ce qu’il a dit deux ans plus tôt… Il n’est même plus possible d’y voir un développement ou un affinement…
En réalité, il n’y a PLUS de Magistère du tout. C’est le chaos qui règne, “organisé” par une mafia jésuite.
Pour le plus grand dommage des fidèles qui sont ainsi trahis dans leur confiance envers leurs pasteurs (qui n’est pas seulement le pape, faut-il le rappeler : les évêques participent activement à la définition du Magistère).
Trois remarques complémentaires :
– comment les couples mariés d’un vrai mariage peuvent-ils être ainsi mis à l’écart des attentions des pasteurs actuels qui semblent se focaliser sur les “marginaux” qui eux n’ont rien à faire de la vie éternelle et de ses exigences précisées par le Magistère ?
– quand est-ce que l’on va dissoudre l’ordre des jésuites ? Je serais le premier à signer une pétition pour cela ?
– jusqu’à quel point les évêques sont-ils lâches pour “accepter” une telle dérive dans le gouvernement dans l’Eglise ? N’y aurait-il que Mgr Strickland à protester sur 4 000 évêques.
Une remarque subsidiaire : à quand la fin de la papolâtrerie ?
Une supplique circule, mise au point par “LifeSiteNews” et destinée aux évêques. Il suffirait de la traduire pour qu’en France nous, les fidèles nous nous emparions pour écrire à nos évêques.
Les bénédictions individuelles ne suffisent pas pour la pastorale, alors les unions hors mariage religieux sont donc devenue bonnes, conforme à la volonté positive de Dieu !
L’autorité du Pape mais aussi du Magistère de l’Eglise est ébranlé !
Que disent les cardinaux ? Peuvent ils corriger le magistère du Pape avec plus d’autorité que lui ?
Il ne faut pas trop de faire d’illusion cher Hervé. Combien de cardinaux ont signé les “dubia” relatifs à ce synode sur la synodalité, lequel envisageait sérieusement de mettre en place ce que prévoit à présent cette Déclaration ? Et la correction fraternelle promise par le cardinal Burke lors du synode sur la famille, en 2013, a-t-elle été donnée ?
“à vue d’homme”, l’Eglise catholique visible se décrédibilise toute entière (et notamment si les fidèles ne réagissent pas en masse contre cette Déclaration qui fait honte à Jésus-Christ) et risque d’ailleurs de perdre toute visibilité : au rythme que nous imposent les médias dominants, notoirement anti-chrétiens en moins d’une génération. Même la Révolution française n’avait pas réussi à détruire l’Eglise visible aussi vite !
“à vue d’homme”…
Quelle misère pour l’Église catholique d’avoir un tel pape…quelle tristesse… Lamentable!…
Ce n’est pas l’Eglise qui se décridibilise mais le pape les évêques (pas tous) et les prêtres (pas tous) Vous avez dit l’Eglise visible mais pas toute simplement tous ceux qui vont suivre les élucubrations de ce pape (peut-être du à la morphine qu’il prend, dans ce cas s’il n’est pas dansson état normal, une seule solution le démettre, bien que le suivant pourrait être du même acabit) et de ces évêques félons
À Gaudete
Vous êtes bien optimiste sur le maintien de la visibilité de l’Église sur terre et sur les capacités de réaction des évêques dans leur écrasante
majorité : rien n’a changé au fond depuis l’époque où Mgr Lefèbvre est entré en résistance parce qu’il y a beaucoup de veulerie chez ces évêques, surtout s’ils sont “modérés” et c’est cette attitude qui a conduit largement à la catastrophe spirituelle que nous connaissons.
Cependant, il n’est pas interdit de brûler des cierges pour qu’un miracle salutaire se produisent chez eux.
Que le Seigneur bénisse chacun de vous ! Chacun de nous peut invoquer la bénédiction du Seigneur sur l’un de ses prochains …
Pour accepter cette décision du Saint Siège, il me semble nécessaire de nous placer dans ce contexte de bénédiction individuelle de personnes aimées de Dieu, malgré leurs péchés comme chacun de nous, et non de bénédiction de leurs actes, de leur union.
Personnellement, je ne me permettrai pas de jeter la première pierre, non plus que la suivante, à des personnes en déshérence sentimentale en regard au plan de Dieu sur sa création. Invoquer sur elles l’amour gratuit et miséricordieux de notre Sauveur peut leur permettre de se placer dans le chemin progressif de réconciliation avec le plan de Dieu pour chacun de nous. Gardons sur chacun un regard d’espérance.