Comme prévu, les quatre évêques présents à Pittsburgh (État de Pennsylvanie) ont prononcé l’acte de réparation pour le pèlerinage LGBTQ+ qui a eu lieu à Rome le samedi 6 septembre dernier. C’est Mgr Schneider qui a conduit la cérémonie de réparation.
On peut voir la vidéo de la réparation sur ce tweet:
Bishop Schneider leads three other bishops in a solemn act of reparation for the LGBT Jubilee pilgrimage event which took place at the Vatican in September.@remnantnews @Michael_J_Matt https://t.co/HKcOwI8z39
— Michael Haynes 🇻🇦 (@MLJHaynes) October 4, 2025

Ces évêques courageux ont prononcé non pas « L’acte de réparation » (comme vous écrivez), mais « UN acte de réparation »; et c’est déjà quelque chose! Mais, c’est en l’Archibasilique Saint-Pierre de Rome, en présence du Saint-Père Léon XIV, que doit être prononcé « L’acte de réparation »: c’est là qu’a eu lieu l’inouï blasphème — normalisant des actes qui sont des péchés mortels « qui crient vengeance vers le ciel » comme le dit le Catéchisme –, et ce avec l’accord tacite exécrable des Autorités locales, pire: sous le regard et le silence du Pape glorieusement régnant.
Commençons pas une clarification : une vraie profanation, au sens strict dans l’Église, c’est quelque chose de très précis. Le Code de droit canon (can. 1211) dit que : « Les lieux sacrés sont profanés lorsqu’ils subissent des actions gravement injurieuses et faites avec scandale, qui rendent les célébrations liturgiques gravement offensantes aux yeux des fidèles ; il est interdit d’y accomplir des actes cultuels jusqu’à ce que l’ordinaire du lieu ait réparé l’injure par un rite pénitentiel. » Autrement dit, une profanation, c’est une action grave, publique et scandaleuse, qui rend le lieu impropre au culte tant que l’évêque du lieu n’a pas accompli une réconciliation officielle.
Le Catéchisme de l’Église catholique (CEC §2120) va dans le même sens en disant : « Le sacrilège consiste à profaner ou à traiter indignement les sacrements et les autres actions liturgiques, ainsi que les personnes, choses ou lieux consacrés à Dieu. Le sacrilège est un péché grave, surtout lorsqu’il est commis contre l’Eucharistie. » Là encore, on parle d’un geste qui attaque directement le sacré : l’hostie, le tabernacle, l’autel, la liturgie elle-même.
Ce qui s’est passé à Rome le 6 septembre est tout autre chose. Des pèlerins LGBTQ ont franchi la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre, certains main dans la main, avec des croix arc-en-ciel et des slogans sur leurs vêtements. Est-ce que ça choque ? Oui, certainement, surtout quand on connaît la valeur symbolique de la Porte Sainte. Mais est-ce une profanation au sens strict du droit canon et du Magistère ? Non. Ils n’ont pas touché au Saint-Sacrement, ils n’ont pas interrompu une messe, ils n’ont pas commis de geste sacrilège dirigé contre Dieu. C’est plutôt une offense symbolique ou idéologique, qui peut heurter la sensibilité de nombreux fidèles, mais ce n’est pas une profanation canonique nécessitant un rite de réparation solennel.
C’est là que l’appel de quatre évêques à un “acte mondial de réparation” devient révélateur. Sur le papier, ils invoquent la défense du sacré. Mais quand on sait que Schneider, Eleganti, Mutsaerts et Strickland sont déjà connus pour leurs critiques frontales contre le pape François, il est difficile de ne pas voir une autre intention. Leur démarche se double d’un message politique : en parlant d’“abomination de la désolation” et de “désecration”, ils visent en réalité la ligne pastorale d’accueil de François, qui est le contexte même de ce pèlerinage.
Alors, est-ce un acte de piété ou un prétexte pour attaquer l’héritage du pontificat ? Honnêtement, ça ressemble beaucoup plus à la deuxième option. La prière sert ici de couverture à une opposition claire. Et rappelons-le : s’il y avait eu une vraie profanation au sens du droit canon, c’est à l’évêque de Rome — donc au Saint-Père, le pape Léon XIV — qu’il reviendrait de poser un geste officiel de réparation, et non à quatre évêques “délinquants” qui s’arrogent une mission qui ne leur appartient pas. »