Les diocèses d’Albi, Saint-Dié et Toulouse ont donné mandat au tribunal pénal canonique national pour qu’il poursuive l’enquête canonique préliminaire concernant diverses affaires liées à la communauté des Béatitudes.
Le communiqué du TCPN prend bien soin de verrouiller l’information : “les membres du TCPN ne pourront répondre à la presse, ni pendant l’enquête, ni une fois celle ci terminée”.
Espérons au moins que les personnes mises en cause pourront accéder – comme le permet le droit canonique – au dossier qui les accuse ; selon nos informations, par manque d’expérience peut être, les droits de la défense ne seraient pas toujours respectés, “ce qui peut être de nature à fragiliser les futures décisions du TCPN, voire à pousser les personnes condamnées à s’adresser aux juridictions civiles“, confie un canoniste du sud de la France.
Communiqué du TCPN :
Les Béatitudes ont aussi réagi par voie de communiqué :
Mutatis mutandis, dans le cas des juridictions civiles, on ne connait pas beaucoup de juges d’instruction sur des affaires pénales qui donnent des interviews dans la presse, pendant ou après l’enquête. Eventuellement, une dizaine ou une vingtaine d’années après les faits.
Vu le passif de dissimulation de certains hommes d’église, on peut comprendre l’instinct de défiance quant au secret exigé. Avec du recul, ce secret ne parait pas excessif ni inhabituel. Reste posée la question des droits de la défense, très souvent piétinés (cf. le traitement injuste appliqué à Mère Marie Ferréol, à Pontcallec).