Depuis mars dernier, Jessika Soors a été désignée par la fondation Dignity comme coordinatrice nationale de la lutte contre les abus en Belgique.
Comme l’indique la RTBF, « Jessika Soors, 36 ans, a été brièvement députée Groen à la Chambre, avant de démissionner en 2020 pour rejoindre le cabinet de la secrétaire d’État à l’Égalité des genres de l’époque, Sarah Schlitz. Elle y était directrice politique. Elle est ensuite passée à l’administration flamande, travaillant « pour le gouvernement flamand sur la reconnaissance des communautés religieuses locales », selon le communiqué de la fondation Dignity.
Son rôle sera de « coordonner et de mettre en œuvre de manière indépendante la politique de l’Église catholique » en matière de lutte contre les violences sexuelles, indique Dignity. Elle sera ainsi, dans les mots de l’archevêque de Malines-Bruxelles Luc Terlinden, « une figure clé de notre plan d’action renouvelé dans la lutte contre les abus sexuels dans les relations pastorales ». Un plan d’action auquel travaille actuellement l’Église« .
Coordonnées de Jessika Soors : 02 507 05 21, j.soors[@]dignitybelgium.be
Créée en 2012 pour reconnaître et indemniser financièrement les victimes d’abus sexuels du clergé en Belgique, la fondation Dignity a traité, de 2012 à 2023, « 1392 dossiers d’abus sexuels ces dernières années et des indemnisations ont été versées dans 80% des cas« , pour un total de 6 millions d’euros versés – le barème d’indemnisation est toutefois plus faible en Belgique qu’en France ou dans d’autres pays – en moyenne, les dédommagements dans des cas d’abus en Belgique s’élèvent à 6000 euros, une somme reconnue insuffisante lors de la visite pontificale du pape François en Belgique et qui devrait être revalorisée. En Allemagne aussi, où les indemnisations ne dépassent pas 5000 euros, un rapport remis aux évêques préconise de revoir drastiquement à la hausse les indemnisations.