A Paris, les veilleurs, qui prient chaque midi en semaine pour leurs messes injustement supprimées par Mgr Aupetit – qui a démissionné dans l’opprobre quelques mois après ces décisions iniques – rappellent leur situation et attendent de la bienveillance de Mgr Ulrich, visiblement attaché à réparer les blessures causées par son prédécesseur, puisqu’il a redonné un aumônier au centre Saint-Merry hors les murs.
“Je ne saurais trop vous recommander de lire la Lettre 959 du 18 septembre de Paix liturgique (Paix Liturgique France), « Messe supprimée à Paris. Les spoliés ne lâcheront pas », qui traite dans le détail du sujet de notre combat : la situation de la messe traditionnelle à Paris.
Il n’est pas inutile que je résume les propos de François de Montrouge, qui connaît bien notre situation parisienne.
Les messes injustement supprimées par Mgr Aupetit sont les suivantes :
– La messe du lundi à Sainte-Clotilde (7e)
– La messe des étudiants du mercredi à Saint-François-Xavier (7e) par un prêtre de la Fraternité Saint-Pierre.
– La messe mensuelle des Guides le dimanche après-midi à Saint-François-Xavier, par un prêtre de la Fraternité Saint-Pierre.
– La messe du vendredi à la chapelle Notre-Dame de la Visitation (14e) spécialement pour les étudiants de l’IPC.
– La messe du mercredi à Notre-Dame de l’Assomption de Passy (16e)
– Les messes des mercredis et jeudis à Saint-Georges de La Villette (19e)
– La messe du dimanche matin à Saint-Georges de La Villette (19e)
– Et la messe du soir à Notre-Dame du Travail (14e).
J’ajoute pour ma part une autre messe brusquement supprimée avant TC : la messe du dimanche matin à Saint-Germain l’Auxerrois. La messe avait été supprimée par Mgr Aupetit parce que, en suite de l’incendie de Notre-Dame, Saint-Germain-L’Auxerrois est devenue une cathédrale de secours. La messe du dimanche matin ne gênait pourtant pas la messe télévisée de l’archevêque du dimanche après-midi. En fait, célébrée dans la cathédrale-bis, cette messe traditionnelle, qui était devenue une véritable messe paroissiale, faisait tâche. De même que la messe des étudiants de Saint-François-Xavier, délocalisée à ND-du-Lys, la messe de Saint-Germain l’Auxerrois a été délocalisée à Saint-Roch, mais les paroissiens du lieu sont lésés ;
L’archevêque Aupetit a montré qu’il ne nous aimait pas, que nous comptions pour rien.
Ces suppressions, souligne François de Montrouge, ont été d’une grande brutalité, et « ces suppressions de messe, en particulier celles du dimanche, ont été ressenties comme injustes et vexatoires. Ce sont des centaines de catholiques qui ont vu leur vie spirituelle bouleversée. Ni Mgr Aupetit, ni Mgr Ulrich qui lui a succédé sur le siège archiépiscopal ou même leurs vicaires n’ont manifesté la moindre bienveillance à ces fidèles. »
Il examine les deux cas de lieux où étaient célébrées des messes dominicales :
– À Saint-Georges de La Villette dans le 19ème arrondissement, la suppression des trois messes hebdomadaires « crée un vide dans l’offre liturgique vetus ordo dans le Nord-Est parisien. Comment Mgr Ulrich peut-il justifier le sacrifice d’une communauté de fidèles laissant ainsi tout un secteur de la Capitale sans solution de proximité pour assister à la messe traditionnelle le dimanche ? »
– À Notre-Dame du Travail située Rive Gauche dans le 14ème arrondissement a été supprimée la messe traditionnelle du dimanche soir qui y était célébrée depuis 12 ans, ce qui a profondément déséquilibré l’offre liturgique entre la Rive Droite et la Rive Gauche de la Seine (il y a 3 messes diocésaines le dimanche soir Rive Droite, Sainte-Odile, Saint-Roch, Saint-Eugène, auxquelles s’ajoutent celles du Centre Saint-Paul et de la Chapelle Notre-Dame de Consolation de la FSSPX, contre zéro Rive Gauche : la seule solution étant pour les habitants du secteur Sud de se rendre à Saint-Nicolas du Chardonnet). « Notre-Dame du Travail était en nette croissance depuis 2019 grâce notamment à l’arrivée d’étudiants et de jeunes couples avec ou sans enfants. On comptait entre 40 et 90 personnes, soit une meilleure affluence que nombre de messes du soir célébrées en rit moderne à Paris, et mieux que Saint-Odile ou Saint-Eugène. »
Et je redis pour ma part une nouvelle fois que la messe de 18h à ND-du-Travail pourrait être rétablie sans aucune difficulté dès dimanche prochain. L’horaire est libre : elle a été remplacée à 18h par une « messe grégorienne » ; le prêtre apte à célébrer la messe traditionnelle est toujours dans la paroisse ; le curé n’est nullement opposé à sa reprise si l’archevêché donne le feu vert.
François de Montrouge remarque que Mgr Ulrich s’est montré capable de beaux gestes à Lille, par le passé. Il laisse célébrer l’abbé de Labarre (FSSP) le mercredi à Notre-Dame du Lys. Il a accordé une messe d’action de grâce en rit traditionnel dans une paroisse de rit ordinaire. Il a donné mandat de célébrer des concélébrations. Il connaît notre situation.
Les fidèles parisiens attendent donc. Ils attendent en priant. Ils disent le chapelet à Saint-Georges de La Villette, le mercredi à 17h. Ils disent le chapelet dimanches à 18h, devant Notre-Dame du Travail. Ils disent le chapelet du lundi au vendredi, de 13h à 13h 30, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, devant les bureaux de l’archevêché.
Mais si rien ne se passe, dit François de Montrouge, « l’automne pourrait réserver quelques surprises. »
Sans oublier rue Gerbert et rue du Cherche Midi (FSSPX)
Traditionis custodes n’est pas une marque de bienveillance envers l’Eglise et le peuple de Dieu.
Les fidèles des messes tridentines gardent la foi et sont d’authentiques catholiques qui ne tronquent pas le culte rendu à Dieu.
A Marseille comme ailleurs les catholiques ne sont pas dupes.