Depuis 2021, le diocèse de Saint-Claude est pourvu d’une ZAD et donc de zadistes. Ils n’occupent pas la cathédrale de Saint-Claude, il s’agit en réalité d’une “zone d’adoration déambulante” ou d’une sorte de fraternité de jeunes chrétiens qui parcourt à pied, l’été, les routes du diocèse :
Voilà l’article qui résume leur parcours l’été 2023 sur le site du diocèse : “mendiant nourriture et hébergement, les zadistes sont un groupe d’une dizaine de jeunes adultes Chrétiens. Ensemble, ils vont à la rencontre des habitants en marchant de village en village. Chaque soir, ils proposent une veillée de prière dans l’église. Cette année, nous sommes partis de la cathédrale de St-Claude à 9 pèlerins pour finir à 19 ! Deo gracias ! Des personnes nous ont rejoints pour la journée, la semaine (20 au 27 août) ou quelques jours.
Des zadistes avec des chemins de vie et de foi très différents ; deux d’entre eux se préparent à recevoir le baptême, une autre a vécu « sa première communion » durant la semaine à l’âge de 61 ans ! Les motivations pour venir à la ZAD sont variées ; goût pour la marche, soif d’aventure, appétence pour la rencontre, envie de vivre une expérience « insolite », plaisir d’être dans un groupe, etc … mais dans le fond, le trait d’union qui nous rassemble c’est Jésus Christ !
La ZAD a achevé son périple à travers le Jura à Lons-le-Saunier ce samedi 26 août 2023, avec une veillée de prière co-animée par le groupe Dolois OMG (Oh My God). C’est d’abord par des chants de louange que celle-ci a débuté ; la louange comme cris de joie après plus de 150 km d’itinérance. La louange pour rendre grâce des kms parcourus mais surtout pour toutes les rencontres, les regards partagés, les cœurs qui se sont livrés, les portes qui nous ont été ouvertes … Par la louange nous reconnaissons la grandeur et l’infinie bonté du Christ. Puis, la veillée s’est poursuivie jusqu’à minuit dans un cœur à cœur avec le Christ présent dans le Saint-Sacrement exposé sur l’autel. Jésus présent dans cette hostie a véritablement marché avec nous durant la semaine, puisque chaque jour un zadiste portait l’hostie consacrée dans une pochette spéciale”.
Un jour peut-être les historiens et les priants reliront l’Histoire du XXe siècle, en se demandant quelles fautes nous ont valu le châtiment que nous avons vécu, et vivons : effondrement de la catéchèse, de la liturgie, de la pratique, effacement de la doctrine devant la “pastorale”…
Vu de loin, o a l’impression que “le Seigneur s’est retiré de son temple”, et que celui-ci s’effondre. Je traduis pour nos frères FSSPX : la crise est un effet du châtiment, pas sa cause (puisque la cause précède l’effet). Que s’est-il passé avant Vatican II ? Vaste question. Apparemment, le Seigneur entreprend de démolir ce qui n’a plus de sens. Mais en vue de rebâtir ! Et de rebâtir quelque chose qui sera construit sur Lui.
Avançons une cause possible : dans l’Ancien Testament, le Seigneur se moque des rites qui sont accomplis sans que le coeur y soit. Questoin : qu’avons-nous fait du Sacré-Coeur, surotut depuis les apparitions de Paray-le-Monial ? A part des sursauts, comme la construction de Montmartre, où en sommes-nous des demandes de Son Coeur et du coeur à coeur permanent qu’I attend et demande ? Où en sommes-nous de la consécration de la France, et à défuat, de nos paroisses et diocèses ? Pas bien loin j’en ai peur. Alors, si nous n’y mettons pas tout notre coeur, le culte n’a plus vraiment de sens, n’est-ce pas ?
Cependant, Dieu a la bonté de nous laisser voir ce que sera la résurrection de l’Eglise. Tout part du coeur, tout part de Son Coeur. Tout repartira de l’Eucharistie, et de l’adoration eucharistique qui la prépare et la prolonge. Ces ZADistes sont un des rayons du soleil qui se lève. Pour être passé des grandes villes à nos campagnes, je témoigne que la vieille foi est mourante. Elle a souvent dégénéré en routine, en rite social, conservatisme des années 1950 ou 1970 selon les cas, selon les orientations politiques. Et si on est tenté d’opposer la dignité des liturgies traditionnelles à l’horizontalisme des messes “sympa”, on remarque souvent que derrière les apparences, coincées ici, détendues là-bas, la vraie charité fraternelle est moribonde. On est catho, comme tout le monde. Mais souvent le vrai Dieu, c’est la télé (ou les bouquins, selon que vous êtes de gauche ou de droite) et la tranquillité domestique. Pas de charité fraternelle, pas de ferveur, pas de ferveur missionnaire. Normal : tout cela vient de l’adoration eucharistique.
Donc, Dieu bénisse ces zadistes qui tentent de bouturer l’adoration eucharistique ! Pour une fois qu’il y a une bonne idée dans l’Eglise, on peut s’en réjouir