Crise générale après 60 ans de “printemps de l’Eglise”, déchristianisation, fermeture de séminaires et de communautés religieuses… l’Eglise au Canada, longtemps fer de lance des dérives modernistes et autres messes western, en paie le prix – les prêtres manquent, et surtout les francophones.
“La situation des diocèses est vraiment le reflet de la société. L’Église est en crise», lâche l’abbé François Kibwenge, vicaire épiscopal de l’archidiocèse d’Ottawa-Cornwall, dans l’Est ontarien.
«Plusieurs lieux de formation de prêtres ici au Canada ont fermé, même ce qui était de grandes institutions à Montréal, à Québec, à Toronto, à Vancouver. Soit ils sont fermés ou soit ils sont devenus des institutions très réduites», observe Christian Dionne, professeur de théologie à Ottawa.
«Les paroisses sont tenues par des gens d’un certain âge. D’ici cinq ans, ils ne pourront plus être en charge. On est face à une crise générationnelle», remarque, lucide, l’abbé François Kibwenge.
Selon lui, les jeunes veulent expérimenter de nouvelles choses : «La religion avec la prêtrise vient un peu restreindre cette liberté. Donc ce n’est pas un âge où on est à l’aise pour une vocation qui demande beaucoup de discipline.»
Pour Christian Dionne, c’est l’Église qui ne prend pas suffisamment en compte l’expérience des personnes qui s’engagent dans un cheminement vers la prêtrise : «Les quelques jeunes rentrent plus tard, dans la trentaine, la quarantaine. Ça veut dire qu’ils sont porteurs de tout un bagage de vie et nous [l’Église], on les accueille comme des enfants», souligne Christian Dionne”.
Mais pour endiguer la crise de l’Eglise, pas question de retourner aux fondamentaux : “Il faut accueillir l’immigration des gens qui pratiquent notre religion, il faut les accueillir dans nos communautés, sinon la réalité va nous rattraper. Il y a des communautés qui vont mourir”, plaide l’abbé François Kibwenge, venu lui même de RD Congo.
Un tiers des églises du Canada fermées d’ici 2030 ?
D’après la Fiducie nationale du Canada, 9000 des 27 000 églises du Canada – soit un tiers – pourraient fermer définitivement d’ici 2030.
Sur place, je confirme.
Cette église mourra tristement hélas. Pourquoi ? Parce que ses bergers ont cessé de proclamer l’Évangile et d’enseigner la vérité. Parce que la foi ne se transmet plus en famille.
A la messe, le mot péché n’est jamais prononcé. La conversion pas moins, même pendant le carême. Tout le monde communie. Aucune révérence pour l’Eucharistie. Le salut éternel n’est jamais proclamé. Les homélies ne parlent que de l’amour fraternel sans Dieu même quand les textes liturgiques disent le contraire. J’omet volontiers les massacres de la sainte liturgie. Tout est fade, sans vie, sans identité.
Tout le monde est vieux. Les rares fois où tu vois des jeunes ou enfants, c’est surtout quand des personnes issues de l’immigration viennent à la messe, ou à Pâques et à Noël. Les prêtres locaux sont vieux, jeune prêtre = prêtre étranger.
Malgré la beauté extraordinaire des églises et son de son histoire, cette eglise est vouée à disparaitre. Une église qui ne s’assume pas y est condamné. Quand le sel perd de sa saveur…
Au lieu de revenir au fondamentaux, on amuse la galerie avec la synodalité. Sont-ils aveugles ou œuvrent-il conscience merci pour détruire l’église ?
NB : J’ai généralisé à partir de mon expérience personnelle qui n’est peut-être pas représentative
S’agissait-il d’un printemps de l’Eglise ou d’une ère de glaciation ?
Car seul l’Esprit Saint apporte le feu et la lumière qui réchauffent mais si on écoute le monde ….
Dieu est potentiellement fidèle envers nous, il nous laisse libre de faire choix de nous même.