La collégiale saint Salomon et saint Grégoire de Pithiviers, un centre industriel isolé au nord du Loiret, et donc du diocèse d’Orléans, a connu un important programme de restauration. Le résultat est sans doute trop beau pour la paroisse, qui a arrangé l’église à sa manière : décorations en carton et papier dans les chapelles – tant pis pour le risque incendie, énorme écran au-dessus de l’autel qui cache le retable du chevet, post-it sur les bancs etc.
Le résultat nous a été transmis par nos lecteurs – à part le transept de la Vierge, qui semble épargné par les novations des décorateurs, le reste donne l’image d’une paroisse visiblement plus à son aise dans un gymnase que dans une église dont les parties les plus anciennes datent de 1080 et le reste des XVe-XVIe siècles.
Cela rappelle l’église Notre Dame d’Alençon dans les années 80.
Ils cachaient le maître autel baroque derrière un rideau sur le quel étaient épinglées des colombes en polystyrène.
Cela mettait en valeur les étoles en laine cardée et les calices en terre cuite…
Un écrin parfait pour une « liturgie » caviardée ou le Credo était remplacé par un chant d’une niaiserie insurpassable « Je crois en Dieu qui chante… »
Et après, ils s’étonnent du succès de la Messe de toujours.
A propos d’Alençon, le nouvel évêque de Sées veut réaménager le choeur – il a fini, difficilement, par comprendre qu’il ne pouvait pas toucher au maître autel (classé). Suite au prochain épisode.
Ce n’est pas possible ! L’équipe paroissiale a du confondre la collégiale avec une classe de maternelle enseignée selon la pédagogie de l’abrutissement total. En toute logique, il y manque quand même des nounours pour adultes.
C’est, effectivement, très pitoyable
Incroyable ! Un commentaire constructif et raisonnable !
Il y a pire…car ici tout est réversible. Mais allez voir l’ egise d Objat en Corrèze. Tout à été nivelé pour mettre en place un arrangement New âge…Ce n est pas reformable car cela a coûté très cher. Et c est un vicaire général qui a fait cela.
Du grand n importe quoi !!!!! après la liturgie c est au monument qu’ ils s attaquent ou vont ils s arrêter ????? décoration immonde qui est le reflet de leur liturgie… et que font les monuments historiques….
Cessez d’envoyer de l’argent à l’Eglise de France par le denier du culte. elle aurait moins de moyen elle ferait moins de c….ies.
Envoyez vos dons à l’Eglise du front, qui a des évêques du niveau de ceux des premiers siècles , je parle de l’Eglise en Détresse ou de Chrétiens d’Orient, associations très méritantes qui méritent bien davantage nos subsides nos évêques déboussolés de France davantage en quête d’un brevet de bon républicain que d’amener les fidèles à la vraie foi.
Si des catholiques de différentes tendances lisent cet article et ces commentaires, ils vont trouver qu’on fait beaucoup de foin et de jugement pour quelque chose d’assez médiocre. Après tout, cela ne dit rien de ce qui se passe dans les coeurs.
Justement, l’homme a plusieurs étages. La tête en est un, mais souvent elle ne fait que rationaliser des choix pris ailleurs : par exemple dans le coeur. Or le Christ nous dit que la religion est une affaire de coeur : depuis l’Ancien Testament jusqu’à Paray-le-Monial, Dieu veut que nous lui donnions notre coeur, et que nous L’adorions dans nos coeurs, et que nous Lui rendions un culte à Sa gloire.
Il faudrait dater à quel moment la majorité des clercs de France a commencé à se dire que, le coeur étant acquis, il fallait bien remplir la tête. Et la religion est devenue pédagogisme. Donc désséchée. Donc incapable de désaltérer les hommes, et notre Christ qui dit “J’ai soif”.
Donc, en soi, le problème n’est pas que la déco en carton soit laide, une faute de goût évidente (après tout, les goûts et les couleurs…) dans un édifice qui devrait être une image de la Demeure de Dieu sur Terre, à l’image du Sanctuaire montré par Dieu à Moïse. A la rigueur, ce n’est pas un péché d’avoir mauvais goût, c’est une croix pour l’entourage… Sauf que là, l’entourage c’est Dieu, dans Son Temple Saint. “Devant lui, splendeur et majesté, dans son sanctuaire, puissance et beauté.” (Psaume 95). Et le Christ Lui-même était tourmenté par l’amour de la Maison du Seigneur (cf Jean 2).
Donc l’harmonie dans le Temple de Dieu, on ne la voit pas trop. Et cetet pauvre déco dénote un pédagogisme de bonne volonté (peut-être à l’origine) devenu envahissant. Sans avoir de certitude, on se demande si vraiment la volonté de faire scolaire ne fait pas…écran (justement)… au pur amour de Dieu, à l’offrande des coeurs. Le curé d’Ars lui-même, pauvre, ne négligeait aucun luxe pour Dieu.
Compassion pour les paroissiens, et surtout pour le Bon Dieu. Il ne s’agit pas de cibler une paroisse en particulier, car au fond c’est plus répandu que ce que l’on croit, même chez les tradis. Comparez le budget des voitures des paroissiens, et la décrépitude des églises. Offrons-nous vraiment tout ce que nous pouvons au Seigneur ? Pour moi, je n’y pensais puls vraiment avant cet article, et pourtant ce n’est pas à négliger. Pardon Jésus !
Bonsoir,
Les fidèles issus des ex communautés E/D et des dessertes diocésaines sont assez souvent dans les églises qu’on leur donne – généralement assez belles (quoique) et dont la rénovation dépend d’une foule d’acteurs (mairie, diocèse, monuments historiques, conseil régional, agglomération parfois, commissions en tous genres…) aux objectifs franchement contradictoires et dont les notions de temps ne concordent pas toujours (c’est notamment pas évident de leur faire comprendre que le culte doit être maintenu, donc il faut phaser les travaux), de même la notion d’urgence peut passer de 0 à 100 s’il y a une échéance électorale, etc.
L’église où l’auteur de ces lignes est venu à la Tradition doit entrer en restauration générale, la première depuis 1944-1960 (vitraux soufflés, sacristie bombardée). Il aura fallu onze ans de préparation et deux desservants pour venir à bout de la seule phase préparatoire (ainsi que 3 ABF, deux CRMH, trois municipalités différentes, une alternance à la région etc). On prévoit 7 ans de travaux (dont 2 et demi sur les phases prioritaires, clos couvert et murs) si tout va bien.
A la FSSPX les fidèles se saignent littéralement quand ils construisent des églises neuves, et les résultats sont spectaculaires (Nantes et la Placeliere, Caen en ce moment, Tallinn, les nouvelles chapelles en Pologne…). Il y a aussi quelques dessertes historiques dans des vraies églises ou chapelles qui ont généralement été bien rénovées.
Pour la Résistance/Fidélité/SAJM et les NUC la situation est très variable, il y a des messes chez des particuliers, des locaux industriels ou des hôtels et aussi des chapelles magnifiques (Nantes Christ Roi, près de Fougères pour la Résistance, Morannes c’est pas mal aussi – bon, il s’agit d’un ancien bâtiment religieux laicisé au moment de son achat mais tout de même, etc).
Le problème c’est que l’état du chœur reflète souvent celui du cœur. Le jeu de mots est facile mais est pas faux. La liturgie au rabais est souvent le reflet d’une théologie bancale pour ne pas dire plus.
Ces pauvres prêtres qui transforment la messe en fête à Neuneu et les églises en marchés aux puces ne font qu’appliquer servilement ce qu’on leur a appris du temps où ils étaient en “formation” (!) dans les séminaires diocésaines. C’est un clergé totalement “paumé” : comme leurs églises sont vides, il y a largement de la place pour y mettre n’importe quoi, pourvu que ce soit de très mauvais goût et d’une stupidité qui semble la caractéristique d’un certain catholicisme “à la française”. Tout ceci est pitoyable et ne mérite pas qu’on y prête la moindre attention. Laissons ce clergé moribond s’occuper seul de ce qui est déjà spirituellement en état de décomposition.
On oublie juste ” l’ Incarnation ” de l’acte de Foi qui se dit Liturgie Chrétienne, qui n’est certes pas un acte théâtral, mais un Mystère saint, Acte sublime du Dieu qui s’incarne , par le baptême et se fait un en nous, par synergie divine. Mais le Logos / Verbe à prit chair, à pris visage, icône parfaite du Dieu Incrée, parfaite empreinte du Dieu d’avant les siècles, comme le dit l’anaphore de Saint Basile de Césarée. Notre regard liturgique ne peut que contempler le Mystère actuel et célébrer avec le triomphe de Gloire de l’agneau, en cette Éternité bienheureuse, vécue et perpétuelle sur la terre comme aux Cieux. Le risque est de déflorer le Saint des saints en passage de l’infini au fini, en galvaudant le Sacrifice du Xt Dieu, en un acte horizontal esthétique, évolutif ds sa forme, selon les humeurs et caprices des passions sensuelles et mondaines, et sans poids/ni gloire. En dechristifiant le Don inouï d’amour, pour n’en faire ou proposer un acte relatif, vulgaire d’une assemblée ” désorientée” , ayant perdu et le sens fede et le but: le Salut d’ une multitude et la Gloire de Dieu, où plutôt l’inverse. ” qu’en toute chose Dieu soit glorifié ” R. B.