Quelques jours après la suspension d’un enseignant de l’établissement scolaire saint Genès – navire amiral de l’enseignement catholique à Bordeaux, situé à quelques encablures de la maison diocésaine – suite à des faits de voyeurisme et d’attouchements sur mineurs lors d’une classe littorale à Andernos, le 19 juin dernier, le directeur d’établissement, Pascal Desmet, a perdu la vie. Un double drame qui a provoqué une onde de choc au sein de l’enseignement catholique à Bordeaux – mais le diocèse n’a pas jugé bon de communiquer.
Le rectorat, en revanche, si : “”Le rectorat de l’académie de Bordeaux apporte tout son soutien à sa famille, à la communauté scolaire et aux élèves de l’école“, déclare le communiqué du rectorat. Dès ce 27 juin, une “cellule d’écoute pluricatégorielle” sera mise en place au sein de l’école “à destination des élèves comme des personnels“.
France 3 précise que “la directrice académique des services de l’Education nationale de la Gironde, le directeur diocésain de l’enseignement catholique de la Gironde et le délégué de tutelle sont attendus à l’école en compagnie d’assistantes sociales et d’une infirmière, précise le communiqué. Une cellule d’urgence médico-psychologique est déjà mise en place”.
Le directeur de l’établissement, Pascal Desmet – très engagé dans les événements catholiques bordelais, a été retrouvé mort sous un train ce lundi 26 vers 16h45 – la collision, dans un secteur proche de la Teste-de-Buch mais peu fréquenté par les promeneurs, a aussi provoqué l’interruption de la ligne pendant quatre heures, 120 voyageurs ont été bloqués et un sexagénaire a fait un malaise.
D’après le parquet de Bordeaux, feu le directeur d’établissement a laissé deux lettres, évoquant sa culpabilité et ses intentions suicidaires.
“Dans un communiqué envoyé ce 27 juin après-midi, le parquet de Bordeaux indique que “les intentions suicidaires de l’intéressé semblent aujourd’hui confirmées” par l’existence de deux écrits, adressés à sa famille et à la DASEN (Directrice Académique des Services de l’Education National, ndlr). Il y évoquait son “mal-être”, “sa responsabilité” de n’avoir pas été “plus vigilant” et sa volonté de vouloir “mettre fin à ses jours”.
Dès le 26 juin au matin, Pascal Desmet avait indiqué ses intentions au directeur diocésain par SMS, ce qui avait entrainé l’ouverture d’une enquête pour disparition inquiétante. Le directeur de l’école est localisé pour la dernière fois à la gare Saint-Jean. Son corps sans vie sera retrouvé quelques heures plus tard. Pour autant, le parquet de Bordeaux précise qu’ “aucun élément ne permet d’établir un quelconque lien entre le suicide du directeur et les faits reprochés à l’enseignant incarcéré“.
Màj 2 juillet 15h : néanmoins, malgré les circonstances de son décès, le directeur de Saint Genes aura des obsèques religieuses. Il a été annoncé aujourd’hui aux catholiques dans les paroisses de Bordeaux que “les obsèques de Pascal Desmet, directeur de St Genes, auront lieu mardi 4 juillet à 11h en l’église Ste Geneviève de Bordeaux, en présence du vicaire général , l’abbé Samuel Volta“. Cependant le diocèse n’a pas encore jugé bon de communiquer sur le sujet.
Il y a longtemps que “l’enseignement catholique”, surtout s’il est en contrat ou associé avec l’Etat n’est plus catholique, parce qu’il est obligé de s’aligner sur les dérives de l’Education nationale, qui dans la “matière” citée par l’article fait très fort en lâcheté, en irresponsabilité. Pensons par exemple à ce que raconte le film “la journée de la jupe” où Isabelle Adjani joue excellement (elle a fait du théâtre, et très bien ; cela se voit) le rôle d’une enseignante confrontée à une situation de crise qui l’affecte moralement mais qui ne reçoit AUCUN soutien de la “communauté enseignante”, de la direction du lycée et du ministère dont celui-ci dépend in fine.
Il y a longtemps que les évêques se sont “désinvesti” de leur rôle de tuteur de l’enseignement catholique parce que précisément, ce sont les gardiens du Magistère, lequel doit être enseigné aux enfants (et aussi aux parents, de plus en plus !) sous différentes formes. Et on n’a pas attendu les textes du concile Vatican II pour rappeler que les évêques doivent exercer cette responsabilité. Voyez déjà ce qu’en dit déjà Montalembert au XIXème siècle.
Je suis profondément attristée par les événements qui frappent le collège Saint-Genès Lassalle auquel je suis très attachée. En effet mon fils a bénéficié pendant toute sa scolarité d’une excellente formation mais aussi de l’accompagnement attentif de ces fins éducateurs que sont les Frères des Écoles Chrétiennes. Mon fils a 51 ans mais n’a pas oublié Saint-Genès et moi non plus. Que le directeur repose en paix. Encore merci Saint-Genès
@ Oger : il y a longtemps que les frères des écoles chrétiennes ont quitté St Genes