Fermée depuis 2013 et fortement endommagée par une tempête en 2019 – la charpente s’est affaissée – l’église saint Cyprien et saint Corneille de la Baconnière, en Mayenne, va être détruite. Le conseil municipal – qui a visiblement eu d’autres urgences, ces dernières années, que de restaurer l’église alors que c’était encore possible pour un coût modéré, a voté la destruction de l’édifice du XIXe dont la restauration est annoncée comme trop lourde pour les finances de la commune – de 6 à 8 millions d’euros – pour une pratique religieuse en berne.
Au pied de l’édifice, deux manifestations avaient lieu ce samedi 4 février
- Pour la défense de l’église et contre la démolition, portée par Sylvie Chometon, présidente de l’association pour la sauvegarde du patrimoine. : “Je pense qu’on doit trouver une alternative, comment essayer de garder le maximum de traces, de mémoires de cette église, aussi bien dans le bâti que la sauvegarde des objets.” À ses côtés, quelques habitants de La Baconnière, natifs de cette commune située entre Laval et Ernée, attachés à leur église, mais aussi le collectif “Mayenne défend son patrimoine” et des partisans de Reconquête.
- En face, une contre-manif composée de soutiens à l’équipe municipale et de quelques partisans antifascistes. Pour Évelyne, habitante de La Baconnière, il est trop tard pour sauver l’édifice : “Sa restauration ne justifie pas qu’on investisse une telle somme d’argent dans une commune qui est en plein essor, où il y a beaucoup d’autres choses à faire que de mettre tout l’argent dans un bâtiment autant délabré.”
Le conseil municipal assure avoir pris sa décision – comme l’évêché de Laval qui a exécré l’édifice, c’est à dire qui l’a officiellement désaffecté au culte – mais affirme rester ouvert au dialogue.
Une pétition en ligne contre la démolition de l’église a recueilli plus de 1300 signatures en quelques jours.
Le principal responsable, c’est le “Printemps de l’Eglise”