La dernière lettre de Paix Liturgique au sujet de Mgr Crépy et des eudistes s’attarde sur la gestion du séminaire d’Orléans, tenu par les eudistes. Et notamment sur ses ordinations – pour rappel, le père Jasseron, qui multiplie les blasphèmes sur TikTok et a affirmé en 2021 que l’homosexualité n’est pas un péché, a été formé au séminaire d’Orléans et ordonné en 2019.
En 2005, rappelle Paix liturgique, le père Pierre Yves Pecqueux, proche de Mgr Crépy et alors supérieur du séminaire d’Orléans, s’était opposé dans les colonnes de la Vie à une instruction de Rome qui défendait l’accès au sacerdoce aux personnes d’inclination homosexuelle, au motif qu’il ne fallait pas décourager les vocations.
Plus récemment – Laurent Tournier était encore supérieur des eudistes – un prêtre eudiste, enseignant au séminaire, a été reconnu dans un sauna gay d’Orléans. Des fidèles s’en sont émus auprès de Mgr Blaquart, mais il a été couvert et a pu continuer sa carrière ecclésiastique et son enseignement au séminaire.
“Nous avions vu plus haut que Laurent Tournier, recteur du grand séminaire d’Orléans, affirmait à la presse locale tout ignorer des faits reprochés à Laurent de Villeroché, alors qu’il l’avait lui-même muté de Paris à Versailles suite à un précédent en 2012, alors qu’il était provincial des Eudistes. Eudiste depuis le 29 novembre 1997, il a été ordonné prêtre le 1er juin 1998 et a été provincial de France pour les eudistes de 2010 à 2016 – il ferme alors en 2012 trois des dix communautés eudistes en France.
Luc Crepy a dirigé ce même séminaire interdiocésain d’Orléans de 1995 à 2001 et de 2007 à 2012.
Dans les intervalles, on retrouve un troisième homme – proche d’entre les proches de Luc Crepy : Pierre-Yves Pecqueux – qui était supérieur du séminaire d’Orléans en 2005, et à nouveau en 2013 – à ce titre, il fait partie d’une délégation de la CEF partie du 3 au 14 juillet en Afrique centrale, listée dans la Croix.
Il est actuellement supérieur de la province de France des Eudistes, depuis 2020. Depuis 2019, il est secrétaire général adjoint de la Conférence des religieux et religieuses de France (CORREF), dont une des missions est…de lutter contre les abus sexuels du clergé – les indemnisations des victimes sont instruites et décidées par la CRR, cependant.
Né à Boulogne sur Mer le 21 avril 1948 et ordonné prêtre de la Congrégation des Eudistes le 15 mai 1977, licencié en théologie, il fut Directeur du Service National pour la Mission Universelle de l’Église et Directeur national des Œuvres Pontificales Missionnaires de 2007 à 2012 – après avoir été pressenti en 2007 comme évêque auxiliaire à Poitiers, a été précédemment Supérieur du Séminaire d’Orléans et de Bangui et Directeur de la Délégation Catholique pour la Coopération et de l’Aumônerie générale des Français de l’étranger. En 2013 il est nommé pour trois ans secrétaire adjoint de la CEF.
Il est aussi très engagé chez les Scouts de France puis les Scouts et guides de France depuis 30 ans (Aumônier national, administrateur…). Le Père Pierre-Yves Pecqueux a été directeur du bureau de coordination du Scoutisme catholique de France pour l’Afrique et le Madagascar de 1971 à 1973 (Buliam) en Abidjan. Sa maîtrise de théologie, à l’ICP en 1994, a pour sujet « scoutisme et développement ». En 2004, il est aumônier national compagnon chez les Scouts et guides de France. En novembre 2013, le conseil d’administration des Scouts et guides de France a nommé un certain nombre d’acteurs engagés dans le mouvement, dont Pierre-Yves Pecqueux, comme membres d’honneur des Scouts et guides de France.
En 2005, alors que Pierre-Yves Pecqueux est le supérieur du séminaire d’Orléans, une instruction de Rome tombe pour exclure de l’ordination les candidats à la prêtrise qui présentent des tendances homosexuelles. Le texte indique que ne peuvent être ordonnés prêtres ceux qui « ceux qui pratiquent l’homosexualité, présentent des tendances homosexuelles profondément enracinées et soutiennent la prétendue culture gay ».
La Vie rédige alors un article très critique en faisant semblant de ne pas comprendre la décision romaine : « Il était donc possible, jusqu’ici, pour un homme d’orientation homosexuelle, de devenir prêtre puisqu’il s’engageait à une stricte chasteté. En l’occurrence, sa situation n’était pas différente de celle d’un prêtre hétérosexuel, qui doit également rester chaste. Désormais, un séminariste ressentant des tendances homosexuelles, même s’il estime pouvoir les maîtriser, ne pourra pas être ordonné ».
D’autant que La Vie donne le contexte : « Pourquoi le Vatican frappe-t-il si fort? Ces dernières années, une série de scandales ont secoué l’institution. En Pologne et outre-Atlantique, des évêques ont dû démissionner après divulgation de leurs liaisons avec des hommes. Aux États-Unis, une inspection des séminaires a été déclenchée suite à des plaintes d’évêques dénonçant la prise de pouvoir d’une sous-culture gay dans de nombreux centres de formation, ce qui découragerait des hétérosexuels d’entrer dans les ordres. En Autriche, en 2004, le séminaire de Sankt Pölten […] a été fermé, après des révélations sur des relations entre le supérieur et ses séminaristes »
A l’époque supérieur du séminaire d’Orléans, Pierre-Yves Pecqueux se montre lui aussi très critique envers l’initiative romaine : « Une position partagée par le père Pierre-Yves Pecqueux, supérieur du séminaire interdiocésain d’Orléans : « Exclure un candidat d’office parce qu’on apprend qu’il est homosexuel relèverait de la sanction. Je n’ai jamais eu à dire à un candidat qu’il devait renoncer en raison de son homosexualité. En revanche, j’ai le souvenir d’un garçon qui, suite à une invitation d’être au clair à ce sujet, a préféré arrêter.» Ce praticien est assez bouleversé : « Ce texte jette le soupçon sur nos institutions. Or, en France, il n’y a pas de sous-culture gay dans les séminaires. Ces mesures nouvelles ne vont pas contribuer à les remplir. Les séminaristes qui sont concernés par l’homosexualité se retrouvent d’un coup montrés du doigt ».
Lors de l’enquête écrite en préparation de la nomination de Mgr Luc Crepy à l’évêché du Puy-en-Velay, le nonce apostolique d’alors, Luigi Ventura, aurait, selon nos informations, interrogé un de ses contacts : « est-il vrai, que le RP. Luc Crepy, eudiste, a favorisé l’ordination sacerdotale de séminaristes homosexuels lorsqu’il était recteur du séminaire interdiocésain d’Orléans ? »
Un cas interroge tout particulièrement. Celui de Matthieu Jasseron, né à Clamart en 1984, ex-clerc de notaire ordonné en 2019 pour le diocèse de Sens-Auxerre, la première ordination en huit ans dans ce diocèse en grand déclin, qui affirme alors « avoir voulu donner du sens à sa vie ». Formé au séminaire d’Orléans, il y entre en 2013, et célèbre son admission en 4ème année, en 2017 sur le blog du séminaire. Nommé curé de Joigny-Migennes, il est connu par son activisme sur le réseau social TikTok, fréquenté principalement par des adolescents.
En juillet 2021 il y affirme carrément « il n’est marqué nulle part, ni dans la Bible, ni dans le catéchisme de l’Église catholique, c’est à dire l’ensemble de la tradition, que d’être homosexuel ou de pratiquer l’homosexualité c’est un péché ». La vidéo fait scandale, à tel point qu’il est repris – très mollement – par son diocèse et la CEF.
Depuis, il a affirmé que le Diable n’existait pas (juillet 2022), soutenu les bénédictions de couples homosexuels en Belgique, mis en scène dans une de ses vidéos une religieuse peu convenable (juillet 2022 encore), et bien d’autres provocations – son compte dépasse le million d’abonnés en mai 2022. Combien de conversions ? Au point qu’un site de réponses catholiques a été créé par des fidèles excédés pour rappeler la position de l’Église sur les sujets qu’il (s)aborde – perematthieu.com
Le diocèse de Sens a renoncé à le sanctionner. Le diocèse de Sens-Auxerre, qui manque tant de prêtres que son évêque s’est vu forcé de reprendre une paroisse dans l’Auxerrois, après le départ à la retraite à 80 ans de son titulaire”.
Pour l’instant le diocèse d’Orléans – dont l’évêque Mgr Blaquart est l’un des rares à avoir une action réelle en matière de lutte contre les abus, avec deux prêtres influents renvoyés à l’état laïc après leur condamnation – fait comme si ce qui se passe au séminaire, à 600 m à vol d’oiseau de la cathédrale, et de l’autre côté de la place Saint-Aignan par rapport à l’évêché, 30 mètres à peine, le séminaire étant tout contre l’église, et l’évêché dans l’impasse au nord est de la place, ne le concernait en rien.
Quousque tandem ?
S’il n’y avait que celui d’ Orléans…
Il semblerait que celui de Toulouse à l’époque où Mgr Micas (nouvel évêque de Tarbes Lourdes ) n’était pas mal non plus.
Dans son dernier trombinoscope , Golias balance aussi sur Mgr Bestion et ses virées nocturnes à Montpellier .
Le père Bestion était alors vice recteur du séminaire de Toulouse.
Sans oublier le séminaire gay de Trêves à l’époque où Mgr Marx en était l’évêque
Idem aussi pour le seminaire interdiocesain d’ Avignon, dont la première mesure de Mgr Cattenoz alors fraîchement installé, fut de le fermer.
Le père Francis Bestion ( devenu eveque de Tulle en 2013) y fut enseignant !
A en lire les commentaires c est consternant a croire qu ‘ ils ont tous le démon du bas ventre !!!!affligeant
En fait les évêques ont préféré l idéologie à la morale qu ils jugeaient dépassée. Et tant que rien ne se savait.
C est ainsi qu au séminaire on a laissé poursuivre et que l on a ordonné des personnes inaptes en raison de leurs moeurs. Parfois on les retrouve à des postes clefs des diocèses et pas réellement convertis.
Bien vu.
Pis. Ceux qui ont laissé faire voire ont encouragé ont été promus, et parfois, ceux qui ont tenté de faire le ménage, cassés de façon particulièrement infamante et astreints à se taire s’ils voulaient continuer à faire partie de l’Eglise.
je ne suis pas curé de Migennes et Joigny, mais seulement de Joigny, ou encore que je n’ai jamais été clerc de notaire, mais consultant en fiscalité du particulier.
Bonjour mon père
Pour ce qui est de Migennes, irez vous contredire votre diocèse ?
“Dimanche 29 septembre 2019, dans une église Saint-Jean-Baptiste de Joigny pleine, Mgr Hervé Giraud a présenté le père Matthieu Jasseron à toute la communauté paroissiale de Joigny et Migennes”.
L’Yonne républicaine a aussi titré sur le sujet le 7 septembre 2019.